Terry Hutchinson (TNZ) : “Nous ne considérons aucune équipe comme inférieure”

Team New Zealand
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Dans quelle mesure le format de la Louis Vuitton Cup prépare le futur vainqueur des challengers à battre Alinghi ?
“Je pense que le format est plutôt bon. Nous allons voir que certaines équipes de l’année dernière qui étaient classées quatrièmes, cinquièmes, jusqu’à la huit ou neuvième place, ces équipes qui naviguaient avec des bateaux anciens mais avec de bons équipages, auront élevé leur niveau de jeu. Cela signifie que sur tout le tableau, nous aurons tous élevé notre niveau et que l’équipe qui gagnera la Louis Vuitton Cup sera mieux préparée pour affronter Alinghi. “

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Le calendrier de la Louis Vuitton Cup est assez expéditif, surtout au début, avec très peu de temps morts pendant les deux Round Robins…
“C’est un calendrier très serré pour les régates, ce qui est certainement bon pour Alinghi. Au moment où le challenger va les rencontrer, ce challenger aura déjà dépensé beaucoup d’énergie. Je pense qu’ils sont conscients de cela. Mais c’est OK. Quel que soit le challenger, il essaiera de faire en sorte que ce soit une force.”

Quelles sont les difficultés physiques et psychologiques lorsqu’on dispute des matchs très serrés ?
“Si la finale de la Louis Vuitton Cup se fait en 9 matchs, à l’image des trois matchs des demi-finales de l’Acte 12, on sera lessivé à la fin, physiquement et mentalement. En plus il fait très chaud. A ce titre, c’est vraiment un endroit différent. Dans l’aspect physique, il y a le soleil et le stress qui vient des régates au contact. Mais je suis certain que si c’est nous qui rencontrons Alinghi en juin –on croise les doigts-, nous surmonterons tout cela ! “

Comment vous préparez-vous physiquement ?
“Nous avons un entraîneur qui a pris comme base l’état de Team New Zealand la dernière fois et qui a essayé de nous faire progresser. Autrement dit, je me suis fais botter les fesses pendant ces 26 derniers mois ! Je crois toujours que je ne me suis pas amélioré, mais il m’a assuré que si. Et quand vous regardez les wincheurs et tous ces gars sur le bateau, ils sont vraiment devenus plus forts. C’est une nécessité. Physiquement, c’est bien d’être fort, et mentalement, cela aide aussi beaucoup.

Que pensez-vous des nouveaux bateaux que vous avez observés depuis votre retour à Valencia ?
“C’est intéressant de voir à quel point des équipes sont parvenues à graviter pas loin de là où nous sommes. Il faut dire que les bateaux de Mascalzone et des Espagnols ont l’air très beaux. Nous avons eu la chance de voir celui de BMW ORACLE (USA 98) lors de sa mise à l’eau à Auckland, et ce bateau semble bon. Mais ils paraissent tous, à leur manière et avec leurs propres équipements, être de bons bateaux. A partir de là, c’est la manière dont les navigants vont les développer qui compte. “

Vous attendez-vous à ce que des équipes classées en bas du Louis Vuitton Ranking fassent un bond en avant cette année ?
“Vu comment les bateaux sont dessinés, certaines vont exceller dans des conditions de navigation données. Si vous rencontrez quelqu’un qui est dans son range de vent, alors vous allez devoir batailler. Vous allez rencontrer les soi-disant “ petites équipes “ dans des conditions de vent qui leur sont favorables, et vous aurez une course intense. Nous ne considérons aucune équipe comme inférieure à nous et je pense que c’est un facteur important chez nous.
Si vous n’accordez pas à toutes ces équipes le même respect par exemple qu’à BMW ORACLE, alors, elles peuvent vous battre. Nous nous sommes retrouvés dans ce type de situation l’année dernière. Nous avons eu une course difficile contre les Sud-africains et une belle bagarre avec +39 ; donc si vous rencontrez quelqu’un qui est dans son bon jour, vous pouvez perdre une régate. Nous devons nous tenir prêts pour chaque course. “

Source ACM