12 nations représentées L’édition 2007 de la Semaine Nautique Internationale en Méditerranée accueille 12 nations : Autriche, Allemagne, Belgique, Estonie, France, Grande Bretagne, Italie, Principauté de Monaco, Russie, Suisse, la Suède et la République Tchèque. Ces douze pays se retrouvent principalement dans la classe des Melges. C’est également la première fois que le SNIM accueille deux équipages Russes directement débarqués de Saint Petersbourg.
Un plateau de Melges de grande qualité Les meilleurs mondiaux de la classe des Melges ne manquent jamais d’être présents à Marseille pour le WE pascal, notament Celon (champion du monde) sur « Bete-Bossini », Daniele Cassinari et Zadona Gabrio sur « Joe Fly », ainsi que Simoneschi Riccardo, skipper du bateau le plus prometteur de la saison : « Giacomel Audi Racing»
Les régionaux sont également bien représentés "Marseille Big Ship Quantum" skippé par Maxime Paul, avec à son bord Dimitri Deruelle, "Palm Beach Casino-Perini" skippé par Benjamin Cohen, avec à son bord François Brennac
Du cotés des ORC La rade nord était bercée par un vent beaucoup plus stable. Des départs très toniques, puis des courses plus régulières. Certains équipages ont cependant été victimes de mauvaises manœuvres dues au manque de coordination des premiers jours de régates.
– Les nordistes : "Tripon a eu le nez creux en recroisant devant le groupe. Il a cherché à s’extraire de l’anticyclone qui est dans l’ouest des nordistes. Quant à Defert, il peut s’entêter jusqu’au bout et tenter de passer à l’ouest mais il n’y a rien de bon là-haut…"
– Les centristes : "Dans les prochaines heures, ils vont passer du bon côté, c’est-à-dire qu’ils auront du vent portant. Hélas pour eux, ce vent sera faible (5 nœuds) car ils sont trop près de l’anticyclone : de plus, ils vont devoir tirer des bords car ils vont se retrouver plein vent arrière. Les centristes risquent de souffrir pendant quatre ou cinq jours".
– Les sudistes : "Parmi ce groupe-là, plus tu es au sud, plus tu as de l’alizé et plus tu es tranquille. Et le plus tranquille de tous, c’est Financo (Troussel). A priori, c’est lui qui s’en sortira le mieux car il a un bon angle de vent, du nord-est 15-18 nœuds. Les autres sudistes comme Bostik (Caudrelier), Défi Mousquetaires (Rouxel), Sojasun (Wardley), Banque Populaire (Grégoire), Belle-Ile-en-Mer (Bos); Baïko (Da Cruz) et Défi Transat 1 (Livory) sont également tous tirés d’affaire. Pour eux, c’est l’autoroute jusqu’à Marie-Galante. Si je fais tourner mes logiciels, ils me donnent une arrivée de Financo le 15 avril dans la matinée". Autre paramètre à prendre en compte selon Michel Desjoyeaux, l’usure du matériel : "N’oublions pas qu’ils n’ont que deux grands spis à bord et ça fait un moment qu’ils les utilisent. Il leur reste encore de la route avant l’arrivée et il va falloir faire attention aux déchirures. La course peut aussi se jouer par élimination".
Charline Picon gardera elle aussi un souvenir particulier de cette semaine de Palma. Elle est parvenue à conserver sa deuxième place en repoussant les attaques d’une légende vivante de la planche à voile, la triple médaillée olympique Alessandra Sensini. Autre podium, celui de Pierre Leboucher et Vincent Garos en 470. Les Nantais ont eu moins de réussite sur la dernière course puisqu’ils étaient premiers ce matin mais ils signent une belle troisième place à l’image des résultats engrangés l’année dernière. Pierre et Vincent ont en effet terminé troisième du championnat d’Europe et cinquième des Jeux Mondiaux de la Voile. Sans figurer sur le podium, d’autres Français ont le sourire à l’image des 49er. Manu Dyen et Yann Rocherieux terminent 4eme et le jeune équipage Lagravière / Christidis, neuvième, des résultats qui confirment ceux observés à Miami. « Il y a un an, aucun 49er français n’était dans les dix et aujourd’hui, deux équipages ont le potentiel pour un podium, ça fait plaisir » explique l’entraîneur Guillaume Chiellino. En dehors des Star qui disputeront leur championnat d’Europe de Printemps dans ces mêmes eaux espagnoles, la délégation française se dirige maintenant vers Hyères pour la 39eme édition de la Semaine Olympique Française qui débutera le 21 avril. Interview de Vincent Garos, troisième en 470, équipier de Pierre Leboucher. « Nous sommes très contents de la semaine, nous étions dans une bonne dynamique. Même sur la manche qui a sauté pour OCS, nous étions quatrièmes. Sur la medal race, notre objectif était de bien naviguer et nous avons fait une erreur sur la bouée au vent qui nous a pénalisé. Nous cherchons avant tout à nous faire plaisir. Les JO, bien sûr on y pense mais ce n’est pas la finalité. Nous vivons une belle expérience humaine avec Baptiste Meyer et l’équipage Durand / Duron et c’est le principal. A Palma, nous avions à cœur de prouver que nous étions dans le match. »
Interview de Charline Picon : « Ce matin, j’étais un peu en stress car Barbara Kendall et Alessandra Sensini sont toutes deux championnes olympiques et elles étaient mes concurrentes directes mais sur l’eau j’ai vite oublié leurs médailles. J’ai pris un mauvais départ mais Sensini était derrière moi et toute la course a été très tendue. Les places se faisaient et se défaisaient. D’une manière générale, je suis contente de ma semaine, j’étais bien placée tout le temps.
Interview de Christophe Espagnon : « Ça a été un championnat dur au niveau des conditions, il faisait froid, nous avons eu toutes les conditions de vent et beaucoup de manches. Et surtout tout le monde voulait le gagner. Nous avons été long à nous mettre dedans mais nous avons grappillé des places tous les jours. La Medal Race a été très disputée, nous avons déchiré notre spi ce qui nous a couté des places mais nous avons réussi à revenir. Jusqu’au bout, nous n’avons rien lâché. On retrouve le plaisir du podium, c’est agréable. Nous sommes content de ce résultat mais le chemin est encore long. »
Interview de Guillaume Chiellino, entraîneur des 49er : « C’était une manche avec du vent dans tous les sens, c’était très compliqué. Manu et Yann ont très bien navigué et Morgan et Stéphane ont fait une faute tactique. C’était une super régate. Il y a un an, aucun 49er n’était dans les dix premiers. Etre dans les 10, c’est très bien, après pour le podium, ça se joue à rien. A Hyères, nous serons au taquet, comme Palma, c’est une épreuve importante. »
Interview de Xavier Rohart : « C’est plutôt un bon bilan même si le résultat final ne correspond pas exactement à ce qu’on attendait. Nous avons fait des tests sur les voiles qui nous ont coûté une manche mais ce sont des choses qui arrivent pendant les régates de préparation. Nous avons bien progressé sur la communication et sur les prises de décisions qui étaient nos deux axes de travail. Prochaine étape pour nous, le championnat d’Europe de Printemps dans quelques jours ici même à Palma. »
Résultats définitifs Palma : 470 Hommes 1. POR Alvaro Marhino / Miguel Nunes 2. ITA Gabrio Zandona / Andrea Trani 3. FRA Pierre Leboucher / Vincent Garos (ASPTT Nantes / SNO Nantes) … 17. FRA Benjamin et Romain Bonnaud (SN Sablais / SN Sablais) 23. FRA Nicolas Charbonnier / Olivier Bausset (YC Antibes / CN Ste Maxime) 29. FRA Ronan Dréano / Ronan Floch (YC Carnac / USAM Voile)
470 Femmes 1. NED Marcelien de Koning / Lobke Berkhout 2. CZE Lenka Smidova / Veronika Fenclova 3. USA Erin Maxwell / Isabel Kinsolving 5. FRA Ingrid Petitjean / Nadège Douroux (SN Marseille / SN Marseille) … 17. FRA Camille Lecointre / Gwendolyn Lemaitre (SR Brest / SR Brest)
49er 1. GBR Stevie Morisson / Ben Rhodes 2. DEN Peter Hansen / Soren Hansen 3. UKR Rodion Luka / Giorgii Leonchuk 4. FRA Manu Dyen / Yann Rocherieux (CNV Aix les Bains / CN de Sciez) … 9. FRA Morgan Lagravière / Stéphane Christidis (EV Cagnes sur Mer)
Laser Radial : 1. BEL Evi Van Acker 2. MEX Tania Elias Calles Wolf 3. NZL Joe Aleh … 12. FRA Sarah Steyaert (CV Chatelaillon) 24. FRA Sophie de Turckheim (YC Antibes – Equipe de France militaire)
Laser Standard : 1. ARG Julio Alsogaray 2. NZL Andrew Murdoch 3. AUS Michael Blackurn … 15. FRA Félix Pruvot (CN Fouesnant Cornouaille / Equipe de France militaire)
RS :X Homme 1. NZL Tom Ashley 2. POL Przemyslaw Miarczinsky 3. POL Piotr Myszka … 11. FRA Samuel Launay (A. Caledonnienne PAV) 13. FRA Nicolas Huguet (La Pelle Marseille) 14. FRA Nicolas Le Gal (BN Ile Grande) 15. FRA Fabrice Hassen (YC Pointe Rouge)
RS :X Femme 1. NZL Barbara Kendall 2. FRA Charline Picon (CV Mayenne) 3. ESP Marina Alabau … 8. FRA Lise Vidal (YC Pointe Rouge)
Star : 1. BRA Robert Scheidt / Bruno Prada 2. GER Marc Pickel / Ingo Borkowski 3. NZL Hamish Pepper / Brao Nichol … 5. FRA Xavier Rohart / Pascal Rambeau (La pelle Marseille/SRRochelaises)
Tornado (championnat d’Europe) : 1. Iordanis Pashalidis /Konstantinos Trigonis (GRE) 2. Andrey Kirilyuk et Valery Ushkov (Russie) 3. FRA Xavier Revil / Christophe Espagnon (SRV Annecy / SRRochelaises – Equipe de France militaire) FRA Billy Besson / Arnaud Jarlegan (SNO Nantes – Equipe de France militaire / SNO Nantes – Equipe de France militaire) … 17. FRA Olivier Backes / Paul Ambroise Sevestre (SN Marseille / YC La Pelle Marseille) (ce championnat d’Europe était ouvert aux étrangers et au classement « open » ce sont les australiens Daren Bundock et Glenn Ashby qui l’emportent)
Yngling : 1. USA Sally Barow / Carrie Howe / Debie Capozzi 2. GBR Sarah Ayton / Pippa Wilson / Sarah Webb 3. GER Ulrike Schuemann / Julia Bleck / Ute Hoepfner … 14. FRA Anne Le Helley / Marion Deplanque / Catherine Lepesant (SR Rochelaises / SNO Nantes – Equipe de France militaire / SR Rochelaises) 18. FRA Anne Claire Leberre / Julie Gerecht / Alice Ponsar (USAM Voile – Equipe de France militaire / CVB Erquy – Equipe de France militaire / SN St Quay Portrieux – Equipe de France militaire)
Finn : 1. CRO Marin Misura 2. DEN Jonas Hoegh Christensen 3. NED Pieter ian Postma … 19. FRA Jonathan Lobert (SNO Nantes)
Akilaria 40’ – Version course- croisière : MCTec présentera une nouvelle version du 40 pieds au Grand Pavois de la Rochelle. Même fabrication, même dessin, bien que moins sportif que son alter-ego, ce monocoque ne devrait cependant pas faire la fermeture des pistes. L’Akilaria 40’ devient plus convivial, il s’ouvre aux équipages moins entraînés, il s’assagit, équipé d’une quille plus raisonnable, 2,20 m au lieu de 3m, et d’un mât légèrement réduit. L’intérieur s’ouvre aux équipages qui souhaitent se poser autour d’une table. Exit le bloc central dédié aux instruments de navigation et cartes marines, on met le couvert ! Le carré reprend ses droits, longue banquette sur tribord et couchette double sur bâbord, sous le cockpit. La cuisine est en U à babord et une table à carte à tribord face au bordé, dans le prolongement d’un local technique placé sous le cockpit.
Akilaria 9,50 : Le premier modèle sera présenté au Salon Nautique de Paris en décembre. La famille s’agrandit d’un nouveau monocoque sportif dont les règles de jauge viennent d’être définies et publiées. C’est la Class 9,50, benjamine de la class 40’, elle aussi conçue pour les sportifs de haut niveau en manque d’adrénaline et principalement pour les courses en solo ou en duo. Qui dit jauge, dit contraintes, mais surtout « solutions» pour optimiser un cahier des charges commun à tous les voiliers de la classe. L’exercice permet aux architectes d’explorer de nouvelles pistes, de déjouer les pièges et de rivaliser, le moment venu, par coques interposées. Cette stimulation expérimentale et créative révèle et confirme les plus grandes signatures. MCTec a confié son projet au Cabinet Lombard qui lui a dessiné un bateau large, très toilé, puissant. Une silhouette qui s’inspire très largement du 40 pieds et qui sera construit dans les mêmes matériaux, sandwich-balsa-vinylester, et selon les mêmes techniques d’infusion sous vide que son aîné.
Caractéristiques techniques : Constructeur MC-Tec Architecte Marc Lombard SARL Longueur hors tout : 9.50 M Longueur coque : 9.50 M Longueur de flottaison : 9.50 M Bau maxi : 3.70 M Tirant d’eau : 2.40 M Tirant d’air : 16.50 M Hauteur sous barot : 1.82 Maxi Ballast latéraux : 2x 450L Surface de voilure prévisionnelle : GV : 48 M2 Solent : 32 M2 Trinquette : 16 M2 Spi asymétrique : 95 M2 Gennaker : 62 M2 Tourmentin : 8 M2 Lest plomb : confidentiel Voile de quille : acier HLE Mât carbone : 14.60 M Tangon rétractable carbone 3.12 H.tout / 2.00 M ext Motorisation : Diesel 20 CV Gas oil : 50 L Eau Douce : 2x 50L
L’Outsider 48’ Un Catamaran au look moderne et agressif pour les amateurs de croisière rapide et confortable ; raffiné, il est judicieusement équipé, sobrement pour ne pas l’alourdir inutilement et nuire aux performances qui font l’apanage de ce catamaran équipé de dérives relevables (en option, une version dérive fixe – 1,30 M de TE) L’Outsider 48’ est conçu pour être géré en équipage réduit ; son plan de pont et les retours au cockpit simplifient les manœuvres. Il s’inscrit dans un programme de navigation en couple ou en famille et est proposé en plusieurs versions deux, trois ou quatre cabines. Les unités sont construites selon les procédés les plus récents. Les flotteurs sont en sandwich époxy infusés dans les moules femelles.
Et enfin, MC-Tec construit aussi Le Sormiou 28’ Caractéristiques et positionnement : www.sormiou28.com
Contact et distributeur en France : Chantier Kervilor –Vanek BP 81 56470 – LA TRINITE SUR MER Tel 02 97 55 01 40 www.kervilor-vanek.com
Depuis onze jours, les concurrents qui ont choisi la route Nord, sont bousculés par les dépressions, chahutés par les éléments. A la longue, leur quotidien commence à ressembler à une punition. Mais les solitaires sont durs au mal et savent encaisser. Avec tout de même le secret espoir que cette « galère » s’arrête le plus rapidement possible. « Je suis toujours à fond. Cela va de mieux en mieux et le bateau ne tape pas trop pour l’instant. Cette deuxième dépression se passe mieux que la première, il y a deux jours, raconte Armel Tripon (« Gedimat »), en tête depuis maintenant cinq jours. Le vent de Sud-Ouest est de plus en plus doux. A la fin de cette dépression ce sera la fin de l’option Nord. J’ai hâte de naviguer enfin à plat. Cela commence à devenir usant d’être gîté en permanence, de valser à chaque instant. Et puis cela sera aussi synonyme de chaleur retrouvée, enfin pouvoir se mettre en short, naviguer sous spi, musique à fond avec les poissons volants ! » En attendant ces conditions idylliques, le skipper nantais s’oblige à prendre soin de soi. « J’essaie de me reposer le plus possible. Je ne barre pas, je règle les voiles en permanence. Je me force à manger régulièrement trois repas les plus complets possibles. »
Quelques milles dans le Sud d’Armel, Robert Nagy (« Théolia »), navigue lui aussi dans des conditions pas très agréables. « La mer est désordonnée, fatigante, depuis deux ou trois jours. C’est vraiment très dur. Il n’y a pas beaucoup de vent, 10 à 20 nœuds, mais c’est l’état de la mer qui rend la navigation pénible. Je n’ai jamais tapé aussi dur. La houle est croisée avec un énorme clapot serré. J’espère ramener mon bateau entier. A bord, c’est dur de faire quoi que ce soit, quasi impossible de dormir, même si cette nuit je viens de me reposer six heures d’affilée. J’en avais besoin, la nuit d’avant je l’ai passé à slalomer entre les grains. Une quinzaine de virements au total, avec matossage à chaque manœuvre. Eprouvant. »
Dans le Sud, au Nord-Ouest du Cap-Vert Jeanne Grégoire (« Banque Populaire »), quatorzième, rumine. « Côté météo c’est plutôt pas mal. Un vent un peu mou, mais nous sommes sous spi et il fait doux. Je préférerais qu’il y ait plus de vent et surtout, ce qui me tracasse, c’est que je suis à la « bourre » par rapport aux autres Sudistes. »
Dans le Sud de Jeanne, Charles Caudrelier (« Bostik »), Thomas Rouxel (« Défi Mousquetaires »), Liz Wardley (« Sojasun ») continuent de descendre vers les Tropiques, alors que Nicolas Troussel (« Financo ») a mis le clignotant à droite et fait route directe vers Marie-Galante. A suivre…
Classement de 6H00 (heure de paris) 1 – Gedimat 2 – Suzuki Automobiles 3 – Theolia 4 – Domaine du Mont d’Arbois 5 – Art Immobilier Construction 6 – A.ST Groupe 7 – Groupe Céléos 8 – Cercle Vert 9 – Luisina 10 – Aquarelle.com 11 – Les Mousquetaires 12 – Le Comptoir Immobilier 13 – Pays Marie-Galante 14 – Banque Populaire 15 – Bostik 16 – Défi Mousquetaires 17 – Sojasun 18 – Financo 19 – Lenze 20 – Belle-Ile-en-Mer 21 – Défi Transat 1 22 – Baïko 23 – France Soir 24 – Iles de la région Guadeloupe
Mercredi 4 avril 2007, au sud de Lorient, l’Hydroptère skippé par Alain Thébault a battu deux records de vitesse par 25 nœuds de vent de nord-est et une mer peu formée, en présence de Michael Ellison, chronométreur officiel du WSSRC.
Saluons la performance de l’équipage du catamaran Techniques Avancées, détenteur du record de vitesse en catégorie D depuis 1997 et Bjorn Dunkerbeck qui avait décroché le record de vitesse absolue sur un mille nautique en 2006. Plusieurs facteurs expliquent l’exploit de l’Hydroptère. Les années d’expérimentation et d’optimisation l’ont renforcé pour en faire un véritable bijou technologique. l’Hydroptère est aujourd’hui un bateau fiable et extrêmement performant. La passion et l’audace de l’équipe et des ingénieurs ont toujours été le moteur du projet et font de l’Hydroptère une aventure hors norme.
Alain Thébault et son équipage franco-suisse, Jean-Mathieu, Jacques, François, Adrien, Pollux, Sebastien et Damien, prouvent ainsi que le rêve peut devenir réalité. Après avoir traversé la Manche en 2005 plus rapidement que Blériot sur son avion en 1909, ils inscrivent ces deux records mondiaux au palmarès de l’Hydroptère et démontrent que l’oiseau de carbone peut voler toujours plus vite, plus haut, plus loin. Forte de ce succès, l’équipe va maintenant se consacrer aux prochaines étapes du calendrier 2007, préparer les futurs records hauturiers, comme les 24 heures, et poursuivre l’avancée technologique et humaine par le développement d’une maquette franco-suisse l’Hydroptère.ch et la conduite d’études pour l’Hydroptère maxi.
" On est à mi-course ! ", lâchait Christian Bos ("Belle-Ile-en-Mer"), ce midi lors de la vacation. "C’est agréable de savoir que le plus dur est déjà fait ou presque ". Presque car pour l’heure, les Nordistes continuent de faire route dans du vent de Sud-Ouest assez fort – environ 25 noeuds – et dans une mer difficile. " Le bateau tape sans arrêt dans les vagues. J’ai parfois l’impression que tout va casser ! Ca me rappelle les courses en Mini où tout rebondissait sans cesse… C’est un peu fatigant. Il est temps que ça s’arrête ! " avoue Armel Tripon, leader au classement depuis cinq jours. " Heureusement, ça touche à sa fin. D’ici 10 ou 20 heures, ça devrait se calmer. Après, place à la glissade ! ". D’ici peu, le vent devrait en effet lentement tourner au secteur Ouest puis Nord-Ouest. Cette rotation concernera d’abord les voiliers les plus à l’Ouest : "Gedimat", "Suzuki Automobiles", "Théolia"… Ils pourraient donc continuer de creuser l’écart la nuit prochaine en profitant d’un meilleur angle de vent pour progresser vers l’arrivée mais le vent devrait ensuite rapidement faiblir en progressant vers le Sud-Ouest et en se rapprochant de l’anticyclone en formation. " Dès lors, nous arriverons dans une période importante de la course. Celle-ci pourrait bien se jouer durant ce week-end. Si l’anticyclone veut bien laisser passer les voiliers les plus Nord, aujourd’hui en tête de la course, en donnant un petit courant de secteur Nord à Nord-est, ils pourraient rejoindre l’alizé sans gros dégât et garder un avantage décisif sur les ultra sudistes. Si en revanche l’anticyclone s’étale avec très peu de vent, sa traversée pourrait être laborieuse, permettant aux ultra sudistes de revenir sur la tête de course ", commente Louis Bodin, météorologue de la course.
Les ultra sudistes justement, commencent doucement à mettre cap à l’Ouest – enfin ! – en empannant régulièrement pour rester sur le bord rapprochant. Ils navigueront dans un alizé de plus en plus régulier mais pas encore très fort (15 à 25 noeuds entre le 15e et le 20e Nord). Leur capacité à tenir une vitesse de rapprochement supérieure à 7/8 noeuds conditionnera leurs chances de revenir dans la course. " Il va falloir commencer à récupérer notre retard ", estime Charles Caudrelier ("Bostik"). " A partir d’après-demain, on va se gaver. On devrait avoir entre 18 et 22 noeuds de vent. Dans ces conditions, le bateau avance à plus de 10 noeuds. Tout le meilleur reste à venir. Ca va être bon ! ". L’alizé semble effectivement se renforcer au niveau du 20e Nord. Il devrait revenir au moins jusqu’en fin de semaine et même en début de semaine prochaine. En revanche pour les jours suivants, à partir de mardi, il semble s’installer pour tout le monde. Les écarts seront alors plus difficiles à combler. A suivre…
Trophée de la performance solidaire AG2R du jour:
Eric Peron sur France Soir remporte le Trophée AG2R de la Performance Solidaire de ce jeudi 5 avril en ayant parcouru 169,3 milles en 24h.
Les solitaires engagés sur le Trophée BPE – Banque Privée Européenne – sont en mer depuis maintenant 10 jours. A quasiment mi-course, Armel Tripon (« Gédimat »), partisan de la « face Nord », a pris les commandes de la transat depuis dimanche dernier. « Ca y est, cela faisait plus de 24 heures que c’était un peu pénible, confiait Armel ce matin. Pour le moment j’ai 16 nœuds de vent. Je fais cap au Sud, au près. Cela devrait continuer à rester maniable jusqu’à la nuit prochaine. Ensuite on devrait prendre une nouvelle dépression avec 30-35 nœuds de vent, avant de négocier l’anticyclone. On n’est pas près de ranger le ciré ! La route Nord à l’air de se confirmer. Pour moi, les Sudistes n’avaient pas d’autre choix que de « partir faire du tourisme » vers le Cap Vert, s’ils ne voulaient pas se faire bloquer par l’anticyclone. Je ne vois pas trop ce que va donner leur option ? Ils ont beaucoup rallongé la route et vont devoir traverser plein vent arrière, un angle pas terrible. Ceux qui m’inquiètent le plus sont le petit groupe de Centristes. Leur position est assez dangereuse et je garde un œil méfiant sur eux. »
Ancien de la Mini-Transat, Armel vit bien cette solitude en mer. Une solitude qui pour lui n’en est pas vraiment une. « Grâce au téléphone Iridium nous sommes en contact avec la terre au moins deux fois par jour. Sans compter les mails que l’on échange. Rien à voir avec les mini où nous n’avons aucun moyen de communication à bord. »
En second de cordée, 35 milles dans le sillage de « Gedimat », Eric Defert (« Suzuki Automobiles ») subit lui aussi des conditions compliquées. « Tout est trempé à bord, je suis tout le temps mouillé, cela brasse beaucoup, ce n’est pas très agréable, raconte Eric. Ce qui est bon c’est de mettre le cap vers le Sud, vers le chaud. Pour le moment, la mer est vide, je n’arrive pas à avoir Armel en VHF. A part quelques oiseaux et quelques dauphins, c’est le vide absolu. On devrait entrer dans l’anticyclone d’ici deux jours et enfin pouvoir sortir les T-shirts. »
Dans le Sud, à mi chemin entre les Canaries et l’archipel du Cap Vert, Thomas Rouxel (« Défi Mousquetaires ») et Charles Caudrelier (« Bostik »), ont affalé le ciré depuis longtemps et naviguent en T-shirt et en short depuis déjà quelques jours. « Il fait 20° la nuit et 25° en journée et les premiers coups de soleil ont fait leur apparition. Mais attention, ce n’est pas les vacances, commente Thomas Rouxel. Cela commence tout juste à glisser vers les Antilles, mais les deux derniers jours il a fallu se battre pour faire du Sud et éviter une zone de petits airs sur notre route. Le gros point fort du moment, c’est qu’avec Charles nous naviguons à vue et nous ne nous sommes pas quitté depuis le départ. Cela nous permet de comparer en permanence les vitesses de nos bateaux. Dès que l’un perd ou gagne sur l’autre, cela permet de réagir immédiatement. Et moi je suis ravi de naviguer de concert avec Charles. Cela me permet de moins douter sur mes choix météo. Surtout qu’avec Charles, nous échangeons énormément par VHF ».
Pour le moment, ni les Nordistes, ni les Sudistes ne veulent se risquer à avancer une date d’arrivée sur Marie-Galante. Au Nord comme au Sud, deux ou trois situation météo restent à négocier avant de pouvoir se prononcer. Le jeu reste donc toujours aussi ouvert. Passionnant !
Les Français ont montré une excellente appréciation du plan d’eau valencien pour cette première régate en flotte du Louis Vuitton Act 13 : le départ était en effet plutôt favorable à la bouée en bout de ligne, où se bousculaient les grosses écuries ( USA 87, ITA 94, NZL 84, ESP 97…). Mais la cellule arrière de FRA 93 choisissait délibérément de partir côté bateau Comité pour virer de bord rapidement. En fait, le vent allait tourner progressivement vers le Sud Est (droite du plan d’eau) et le plus extrême de tous les Class America, l’Italien +39 Challenge raflait la mise en se décalant totalement sur ce côté. Il virait en tête la première marque, suivi par son compatriote Mascalzone Latino et par AREVA Challenge. La hiérarchie était à peu près établie après ce premier passage de bouée, et pendant la longue descente sous spinnaker, le trio de tête creusait même l’écart sur le gros du peloton.
Lors de la deuxième remontée contre le vent, les Français contrôlaient parfaitement la situation et grappillaient des mètres sur le leader Challenge +39 et devançait Mascalzone Latino grâce à un bon contrôle… Ne restait plus qu’un bord de vent arrière qui se présentait comme le précédent avec des écarts assez stables entre les Class America. Mais un gros nuage au loin pompait d’un coup la brise en la faisant « tournicoter », et les derniers furent les premiers ! Les Américains de BMW Oracle Racing revenaient du diable vauvert grâce à leur option radicale à gauche du plan d’eau, et rattrapaient plus de dix minutes en un seul bord… FRA 93 terminait difficilement ce bord dans un vent évanescent, juste devant le leader des trois quarts de la course, +39 Challenge !
En tous cas, les Français ont indiqué qu’ils étaient capables de tenir en vitesse face à toutes les équipes et même, qu’ils arrivaient à grignoter quelques secondes à chaque tour, à l’exception de cet ultime bord de vent arrière pour le moins aléatoire. La deuxième manche du jour a finalement été reportée à demain mercredi 4 avril pour cause de brise trop instable. Mais le vent risque fort d’être peu coopératif avec en sus, une couverture nuageuse voire pluvieuse qui ne favorisera pas l’établissement d’une brise thermique : le programme de ce Louis Vuitton Act 13 pourrait ainsi être quelque peu perturbé ces jours prochains…
Classement Manche 1 du Louis Vuitton Act 13 :
1-BMW Oracle Racing-USA 87 (en 1h 25′ 41”) 2-Shosholoza-RAS 83 (3’34) 3-Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (4’18) 4-Alinghi-SUI 91 (5’04) 5-Emirates Team New Zealand-NZL 84 (5’16) 6-United Internet Team Germany-GER 89 (5’33) 7-Luna Rossa Challenge-ITA 94 (5’51) 8-Desafío Español 2007-ESP 97 (6’15) 9-AREVA Challenge-FRA 93 (9’26) 10-+39 Challenge-ITA 85 (9’43) 11-China Team-CHN 95 (10’40) 12-Victory Challenge-SWE 96 (20’32)
« Hier, j’ai bien failli me jeter par dessus-bord quand j’ai vu la tournure que ça prenait… Quel sport de cons ! », s’amuse Bernard Nivelt avec son franc parler habituel. L’architecte, pilier du design team d’Areva Challenge, plaisante d’autant plus facilement que les dernières sorties l’ont bien montré : FRA 93 est une machine bien née et performante. Alors certes, l’issue de la première manche de l’Act 13 est décevante par rapport au début de course, mais l’outil répond aux attentes… « Aujourd’hui, poursuit l’homme de l’art, on sait que si on part devant, on peut rester devant, les gars peuvent se battre et pour l’état d’esprit de l’équipe, c’est très important. » L’équipe souffle, après avoir « été dans le rouge tout le temps au niveau préparation. On est très contents des modifications récentes au niveau des appendices, c’était la bonne manœuvre. Il reste pas mal de travail au niveau du moteur, c’est-à-dire du plan de voilure, et on réfléchit notamment sur le creux des génois, car on a vu qu’on était souvent moins gîtés que les autres et à mon avis on peut se permettre d’être plus puissants dans les petits airs. »
"Individualistes forcenés" Maintenant que les jupes sont tombées et que les choix architecturaux sont patents, Bernard Nivelt s’étonne de voir la diversité des choix opérés par les challengers. « C’est incroyable, il y a en gros toutes les options imaginables, tant au niveau des quilles que des formes de coque. Ça va de la section semi-circulaire à la boîte à chaussures – je pensais que tout se ressemblerait plus ou moins… C’est loin d’être le cas. En ce qui nous concerne, il y a eu des décisions difficiles à prendre, et nous étions condamnés pour des questions de temps et de budget à tirer au centre, à jouer un peu prudent. Voir que nos options marchent, c’est vraiment satisfaisant car tout le monde a bossé dur. Le design team a bien fonctionné, ce qui n’est pas toujours une évidence, car en France tout au moins, un architecte naval est plutôt un individualiste forcené… nous n’avons pas forcément cette culture d’équipe. En tous cas moi, je ne l’avais pas au départ, avant de travailler avec des américains sur une édition précédente : parfois, les confrontations étaient vraiment frontales, même brutales. Mais quand un gars voyait sa solution refusée, il se mettait au boulot quand même sans état d’âme. Moi, si on ne choisissait pas mon option, je commençais par faire la tronche 3 jours ! Pour FRA 93, le boulot d’équipe a été productif et aujourd’hui, avec le temps et les moyens qu’on avait, je pense qu’on a fait du bon travail »