mercredi 19 novembre 2025
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Un spectacle de haut niveau …

GPEN jour 3
DR

En Mumm 30, l’entraînement grandeur nature en vue d’un nouveau passage à l’Ecole navale du 9 au 11 juillet pour le Tour de France à la voile, a permis à l’équipage de « HEC – Ecole navale» de décrocher une belle victoire devant le Bas-Normand Cédric Château (« Manche Basse Normandie») et « Nantes- Saint-Nazaire ». Ces trois bateaux sont ex-aequo au général.
Même si les Open 750 n’étaient pas très nombreux cette année. La lutte pour la première position a été très serrée. « Coïncidence », l’ancien bateau de l’Ecole navale gagne le Grand Prix avec Morgan Riou à la barre et Christian Saumard en chef de bord. Seconde la Brestoise Florence Raillard.
Du côté des J80, se sont les deux Equipe de France militaire qui prennent les deux premières places au classement général. Deux équipages composés de talentueux jeunes régatiers, Nicolas Pauchet, Sophie De Turckheim, Julie Gerecht, Benjamin Diouris, Thomas Lebreton, Anne-Claire Le Berre., qui font certainement partie des meilleurs jeunes régatiers français. A noter, la bonne performance de Bertrand de Broc qui clôt le Grand Prix en troisième position et qui montre qu’il n’a rien perdu de son talent lors de course au contact.

Les open 5.70 se sont aussi offert une belle joute nautique. L’équipage Basque a dominé la compétition en devançant le vainqueur espagnol 2005 du GPEN Mikel Vasquez.

Chez les Open 650, Erwan Gourdon « Joli grillon » l’emporte de justesse (2 points) devant le team de Michel Sauget.

En Mach 650, le petit frère de l’Open 7.50, Pascal Ponroy réalise un très beau parcours avec 5 manches gagnées sur 10 courues !

En 747 OD et First 7.5, Edward Russo et Antoine Mace s’imposent.

Enfin, notons la belle performance de Rémi Bruneau en speed feet 18, un habitué de la série.

Ils ont dit :
Hervé Gautier, vainqueur du Grand Prix en Mumm 30 : « Nous sommes particulièrement heureux de gagner à l’Ecole navale, l’un de nos partenaires. Ce championnat a été difficile car nous terminons à trois voiliers ex-aequo ! Nous avons effectué un gros travail avec nos nouvelles voiles, ce dernier a payé ». Isabelle Iturbide, victorieuse en Open 5.70 : « C’était une très belle régate, bien organisée avec des conditions superbes. Nous avons navigué à 4 dont 3 filles comme quoi les femmes peuvent être aux avants postes ! En espérant que nous allons attirer la gente féminine en Open 5.70.
La régularité a payé. Nous avons toujours terminé dans les 4 premiers »

. Jean-Baptiste Théard, piano à bord du Mumm 30 « Nantes-Saint-Nazaire », vainqueur de l’épreuve : « Malgré une mauvaise manche aujourd’hui, nous avons réalisé un bon Grand Prix. Nous avons réussi à bien lire les orientations du vent et notre vitesse était au rendez-vous ».

Mikel Vazquez (Azzurro Mekanik) second en Open 5.70 : « Nos quatre victoires de manches ne nous ont pas permis de compenser deux très mauvais résultats. Mais nous reviendrons ! Nous sommes vraiment tombés amoureux de cet endroit quand nous sommes venus pour la première fois en 2005. Nous avions d’ailleurs gagné. Notre satisfaction pour cette édition est, outre cette belle deuxième place, d’avoir eu l’idée de descendre au largue avec le spi asymétrique en ciseaux, pour filer directement vers la bouée. C’est très efficace dans le vent médium.d’ailleurs, cela a été repris par de nombreux équipages au fur et à mesure des manches ».

Erwan Gourdon (Joli Grillon), vainqueur en Open 6.50 : « C’est resté très serré tout au long des 10 manches. C’est un plan d’eau peu lisible, compliqué, qu’aucun des 6 équipages ne connaissait. Le côté favorable du plan d’eau changeait sans cesse. Mais ce qu’il faut noter, ce sont les très bonnes conditions météorologiques, soit un vent le plus souvent compris entre 10 et 15 nouds, qui nous ont permis de naviguer, sur ces bateaux puissants et très légers, constamment au planning. Et puis nous avons la satisfaction d’avoir laissé quelques Open 7.50 dans notre sillage. ».

Sophie de Turckheim (Equipe de France militaire N°2), vainqueur en J80 : « Pour ma première participation au Grand Prix de l’Ecole navale, j’ai vraiment été gâtée. Super organisation, beaucoup de manches, un vent raisonnable.et un super équipage ! C’est la première fois que nous naviguions ensemble, même si nous avons chacun de notre côté fait un peu de J 80. Je crois que nous devons notre victoire à la bonne combinaison de compétences cumulées. De mon côté, en tant que tacticienne, il a fallu que je prenne en compte la puissance des courants, ce qui n’était pas évident pour moi qui vient d’Antibes »

Franck Gutherlé, commissaire général du Grand Prix de l’Ecole navale, capitaine de corvette, directeur de l’Equipe de France Militaire : « C’était mon premier Grand Prix. J’ai été impressionné par le côté très sportif de l’épreuve. Je me suis même découvert l’envie de faire de la régate moi-même. Nous accueillons toujours plus de voiliers et sommes de plus en plus au point dans l’organisation de l’événement. Je suis aussi heureux de la performance des deux J80 de l’Equipe de France militaire. C’est une bonne solution pour eux de s’aérer l’esprit dans cette période de pré-sélection aux Jeux Olympiques sur un support qu’il n’utilise au jour le jour ».

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Luna Rossa élimine Oracle et se qualifie pour la finale !

Victoire Prada
DR

Match 6 – Desafío Español 2007 bat Emirates Team New Zealand Delta  0:15
Non, le challenger local n’était pas disposé aujourd’hui à accepter un dépeçage en bonne et due forme devant ses aficionados. Karol Jablonski et ses hommes ont eu les bons réflexes, un instinct de survie qui leur permet de repousser leur mise à mort de quelques jours. A moins qu’ils n’arrivent plus haut. D’abord auteurs d’un excellent départ bâbord, au bateau comité, les Espagnols, collés sous le vent de NZL 92 obligent Dean Barker à virer.  Sur la droite du parcours, dans le dernier tiers du bord de près, Jablonski et ses hommes prennent les commandes et enroulent la bouée 12 secondes devant leur poursuivant. Ils vont mener dès lors un match d’une rare intensité en résistant jusqu’au bout à la press ion néo-zélandaise. Ces derniers reviennent pourtant frôler le tableau arrière du bateau vert (8 secondes) avant la descente sous spi vers l’arrivée. Mais ils ne parviendront pas à inverser la tendance. Au moment de couper la ligne, l’équipage d’ESP 97 est littéralement ovationné par une foule de supporters. A bord, les équipiers s’embrassent et se félicitent tandis que Karol Jablonski, d’habitude si peu démonstratif, lève le poing en l’air. Le Desafío a sauvé sa peau mais reste en sursis. Il sera de retour mardi pour une septième confrontation avec les Néo-zélandais, après un jour de repos programmé lundi.
 
Match 6 – Luna Rossa Challenge bat BMW ORACLE Racing Delta 0:33
Ce midi, Luna Rossa Challenge quittait le quai dans un concert de klaxons et de cornes de brume, comme une prémonition de victoire. « Ce qui fait la force de Luna Rossa, c’est cette combinaison particulière entre Spithill et Torben Grael.  Torben est un phénomène, sa culture est celle de l’olympisme, en tactique, il joue avec le vent. Et c’est ce pourquoi ils sont si difficile à battre : ils ne jouent pas le même jeu que les autres » déclarait hier John Bertrand, le vainqueur de la Coupe en 1983.
 
Aujourd’hui encore, ils ont été imbattables. La volte face de dernière minute opérée chez BMW ORACLE Racing qui annonçait ce matin un changement de barreur, a été sans effet. Sten Mohr, l’homme de la dernière chance, prenait la place de Chris Dickson, débarqué suite à ses piètres prestations dans ces demi-finales. Mais le Danois, ancien N°1 mondial de match racing, est resté impuissant face à la machine à gagner italienne. Une fois de plus, Spithill se fait le maître incontesté du pré-départ, emmenant son adversaire à sa guise, avant de s’élancer à la bouée, avec quelques mètres d’avance, sur la gauche du plan d’eau. L’option paye instantanément. Petit à petit, les Américains voient défiler les longueurs qui les séparent du tableau arrièr e italien. Ils ne reviendront jamais au contact.
 
Après six jours de régate, voilà les Italiens qualifiés en finale de la Louis Vuitton Cup (5-1). Ce soir, au moment d’entrer dans le Port America’s Cup, les hommes de Francesco De Angelis étaient acclamés par des dizaines de milliers de supporters venus saluer les héros latins du jour.
L’équipage de Luna Rossa va désormais pouvoir se reposer et se préparer à rencontrer en finale (dès le 1er juin) un adversaire pour l’instant inconnu.
 
Cette élimination précoce d’un challenger Américain dans la course à l’Aiguière d’argent est un fait historique. En 2000 et 2003, les meilleurs représentants US s’étaient inclinés en finale de la Louis Vuitton Cup. Depuis leur malheureuse défense en 1995, ils n’ont jamais été aussi éloignés du trophée qu’ils ont créé il y a 156 ans.

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Nouveau sans faute pour Franck Cammas

Victoire de Cammas à Portimao
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Vainqueurs entre Lorient – La Corogne – Le Fastnet – Lorient en début de semaine, Franck Cammas et l’équipage de Groupama 2 réitèrent ce week-end en ajoutant le Trophée des Multicoques à leur tableau de chasse. Deux victoires successives qui offrent naturellement pleine satisfaction au skipper des trimarans Groupama : « C’était une très belle semaine ! Je suis tout d’abord heureux du travail d’équipe accompli, car derrière toute victoire il y a une équipe. Bruno Laurent et les préparateurs du bateau tout d’abord, puis, lors des régates, les navigants. Pour cette première course de la saison, tout était à refaire … Il y a eu beaucoup de changements dans l’équipage, que ce soit au large ou, ce week-end, sur le Trophée, et nous naviguions à huit pour la première fois. Il a fallu retrouver ses marques, des automatismes pour enchaîner les manœuvres … Mais tout c’est vraiment bien passé ! »

Concernant sa monture, les mots prononcés par Franck, jeudi, à son retour à terre sont, une nouvelle fois, renouvelés : « Depuis sa mise à l’eau en 2004, l’équipe a fait un super boulot durant les chantiers successifs. Groupama 2 est un bateau sain, abouti. Nous le savions polyvalent et cette victoire dans l’As Lease le confirme. Mais il ne faut pas croire que tout est acquis, c’est un travail perpétuel, une mise au point constante … Je trouve notamment que, par rapport à l’année dernière, nous avons bien progressé dans la brise ! ».

Heureux de retrouver l’ambiance des plans d’eau animés, Franck nous parlait de son meilleur « adversaire » de ce début de saison, Pascal Bidégorry : « Ils ont dû abandonner sur l’offshore suite à une avarie de carénage de bras, mais étaient bien présents ce week-end. Ils profitent de notre départ volé lors de la dernière manche courue ce dimanche pour s’échapper et gagner cette ultime régate … Banque Populaire s’est avéré un très sérieux concurrent. Mais ce n’est vraiment pas une surprise ! Ils n’étaient pas sur le circuit l’année dernière, suite à leur chavirage dans le Trophée de Nice, et c’est évidement un plaisir de les revoir sur l’eau »  concluait le « compétiteur » Cammas

A l’issue de ces deux premières épreuves, Groupama 2 prend logiquement la tête du Championnat des Multicoques Orma 2007 devant Gitana 11 et Banque Populaire.

Dès la semaine prochaine, Franck Cammas s’envolera pour les Etats-Unis, où l’attend l’équipage de Groupama 3 en stand by pour son prochain record : Miami – New York. Quant à Groupama 2, le skipper aixois le retrouvera d’ici un mois, le 24 juin, à l’occasion du départ du Trophée SNSM, une course de 300 milles entre Saint-Nazaire et Saint-Malo au profit des sauveteurs en mer.

Classement de l’AS Lease Challenge
1. Groupama 2 – Franck Cammas (1er de l’offshore, 1er du Trophée)
2. Gitana 11 – Lionel Lemonchois (2ème de l’offshore, 3ème du Trophée)
3. Banque Populaire – Pascal Bidégorry (Abd, 2ème du Trophée)
4. Sopra Group – Antoine Koch (Adb, 4ème du Trophée)

Classement du Championnat des multicoques Orma 2007 à l’issue de deux épreuves *
1. Groupama 2 – 24 points (18+6)
2. Gitana 11 – 19 points (15+4)
3. Banque Populaire IV (3+5)
4. Sopra Group (3+ 3)
5. Brossard (0 + 0)

L’équipage de Groupama 2 (offshore et Trophée des Multicoques)
Franck Cammas – skipper / barreur ; Romain Attanasio ; Tanguy Cariou ; Hugues Destremau , Thierry Fouchier ; Damian Foxall ; Bruno Jeanjean ; Bruno Laurent ; Nicolas Pichelin ; Stève Ravussin

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Open 5.70 : la petit bête qui monte, qui monte…

Open 5
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Bord’Elic, Bitnic, Cepanoukontrafic, Barbuturic, Zyg’Omatic, voire Trésor Public… Chaque Open 5.70 porte un nom qui se termine par la même terminaison en ‘ic" (1). Bienvenu dans le monde des 5.70, ces petits bateaux dessinés par l’architecte Jean-Marie Finot, élus "sportboat de l’année" aux USA.
 
240 exemplaires
A ses débuts pourtant, l’Open 5.70 faisait sourire les aficionados de la glisse. Sur les pontons, on se gloussait de "ce petit engin qui voulait ressembler au grand". A l’Open 7.50 bien sûr. Sauf qu’aujourd’hui, 240 exemplaires du 5.70 ont été vendus. En France et à l’étranger.
Mieux, depuis 2006, la Fédération Française de Voile l’a pris comme support du championnat de France Espoirs Glisse. Une vraie reconnaissance.
"Avec ce type de bateau-là, plus personne ne peut dire que c’est la faute des voiles ou la faute de ceci : l’Open 5.70 est un monotype, y compris pour la garde-robe, ce qui assure une équité totale", explique Bruno Hervouet, directeur du chantier Philéas basé près de La Rochelle.
 
260 kg maxi
En clair, il est imposible de jouer avec la jauge ou de bidouiller ici et là. "Ce bateau est simple, pas trop technique et vivant : il réagit vite, surfe au portant, procure des sensations". Professeur de Lettres à l’Ecole Navale, Marie-Christine Cabanes se disait ravie, hier, de sa première régate sur Open 5.70.
Quatrième de la Route du Rhum en Class 40, Guillaume Voizard a lui aussi apprécié ses débuts sur ce petit joujou ludique : "On aurait aimé avoir plus de vent parce qu’on est à la limite du poids autorisé (ndlr : 260 kg maxi, à trois ou quatre équipiers). Mais c’est très sympa : il règne dans cette classe un super esprit".
 
"Tous le même bateau"
Et si l’on en juge par la performance de l’équipage "YC Dinard" emmené par Endelvy Varrin, 2e de la première manche, on comprend aisément que la prise en main de l’Open 5.70 est facile : "C’est vraiment agréable comme engin : on s’amuse bien sous spi. Mais le plus important, c’est que l’on a tous exactement le même bateau entre les mains", précise l’un de ses équipiers, le Malouin Quentin Le Nabour (18 ans) qui espère être l’été prochain le benjamin de la Solitaire Afflelou – Le Figaro. "Avec Endelvy, on navigue ensemble depuis l’Optimist : là, il a acheté un Open 5.70 : c’était notre première régate ensemble et c’est intéressant".
Comme les 26 équipages engagés, il en redemande.
 
Philippe Eliès
 
(1) : chez Phileas, les bateaux se nomment Ludic, Déclic, Velic : pour rester dans le "ic", chaque client doit donner un nom en "ic" à son Open 5.70.

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Un Trophée pour 4 multicoques…

AS Lease Challenge depart
DR

Près de trente nœuds de moyenne entre le phare du Fastnet et l’île de Sein : la course offshore de l’AS Lease Challenge a offert aux six équipiers de Groupama 2 et de Gitana 11 des sensations fortes, en début de nuit mercredi dernier ! Il en sera probablement de même ce week-end avec une jolie brise de secteur Ouest samedi de dix à quinze nœuds, tournant au secteur Nord dimanche en se renforçant douze à seize nœuds. Le tout sous un grand soleil, peut-être légèrement voilé en fin de week-end. Une mer plate donc et des courants de marée encore importants puisque c’est la période de la nouvelle lune. De quoi rendrent les cinq parcours côtiers au programme du Trophée de Multicoques particulièrement intéressants au niveau tactique.

Le Comité de Course s’est réservé le choix de plusieurs types de parcours mais tous se situent devant Groix avec des bouées mouillées au large de Gâvres, sous le phare de Pen Men, devant la pointe des Châteaux et dans le Sud-Est de la pointe des Chats. En fonction de la direction du vent, les quatre trimarans tourneront dans un sens ou dans l’autre sur ce circuit en « huit », voire devront effectuer un tour de l’île de Groix. Un terrain de jeu extrêmement visuel pour les spectateurs mais aussi assez complexe pour les stratèges qui devront prendre en compte les effets de côtes, les heures de marée, la rotation de la brise vers la droite au cours du week-end. Certains skippers s’y sont préparés en embarquant un expert de choix : Franck Cammas (Groupama 2) sera ainsi épaulé par Tanguy Cariou, tacticien du Class America français Areva Challenge, Lionel Lemonchois (Gitana 11)  aura à ses côtés le Tornadiste en préparation olympique Yann Guichard, Pascal Bidégorry (Banque Populaire IV) s’appuiera sur futur tour-du-mondiste Jérémie Beyou et Antoine Koch (Sopra Group) pourra compter sur le Figariste Gildas Mahé.

A huit sur un huit
Alors que sur le parcours offshore les équipages étaient constitués de six hommes, ils seront ce week-end composés de huit membres. Un nombre réduit par rapport aux années précédentes lors des Grand Prix Orma puisque les skippers embarquaient alors neuf à dix équipiers. Le prologue de samedi dernier l’a d’ailleurs montré : pour réaliser des manœuvres fluides, les équipages doivent encore plus anticiper les situations pour ne pas se retrouver dans le « rouge » ou tout simplement faire un « tout droit » à la bouée sous le vent, une marche arrière lors d’un virement, déchirer une voile ou provoquer une avarie… Le départ du parcours offshore l’a aussi montré : il faut « starter » au coup de canon et au bon endroit même s’il n’y a que quatre multicoques sur la ligne, ce qui rend aussi le choix du premier bord capital pour le positionnement et l’enroulement de la première marque au vent.

Les quatre trimarans ont donc eu quasiment deux jours pour réparer les blessures du parcours offshore de l’AS Lease Challenge et seront donc parfaitement opérationnels. Sopra Group a ainsi pu remplacer sa dérive cassée, Gitana 11 dispose d’une nouvelle grand voile, d’une dérive et d’un safran de « spare », Banque Populaire IV a circoncis la fissure du bras de liaison arrière. Bref, avec trois régates d’une quarantaine de milles chacune samedi, et deux autres dimanche, le Trophée des Multicoques de Lorient clôturera cette première épreuve de la saison Orma de belle manière car les conditions météorologiques s’annoncent idéales, et pour le spectacle, et pour la compétition.

Programme du Trophée des Multicoques

Samedi 19 mai :
10h30 : trois courses à suivre au large de Groix

Dimanche 20 mai :
10h30 : deux courses à suivre au large de Groix
16h00 : remise des prix

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Batailles et trouvailles à l´Ecole navale !

Grand Prix de Ecole Navale
DR

Le Mumm 30 « HEC – Ecole navale » skippé par Hervé Gautier, grâce à une belle régularité, prend la tête du classement général. Il est suivi de Daniel Souben sur « Courrier Dunkerque ». Les basques de l’open 5.70 « Petit Moustic » avec 4 manches sur le podium ont déjà pris une belle avance (9 points sur leurs premiers poursuivants). Chez les Open 7.50, la Basse-Normandie est à l’honneur avec un bon démarrage de l’équipe de Fabien Delahaye qui devance la Brestoise Florence Raillard. Enfin, en J80, l’Equipe de France Militaire (Nicolas Pauchet) mène les débats.

Convivialité à terre, rivalité entre deux bouées !
Hier matin, la centaine d’équipages inscrits à l’épreuve navale s’étaient d’abord donnés rendez-vous au petit déjeuner. Une affluence inhabituelle dans la grande salle « l’étourdi » qui provoquait un sympathique embouteillage. Le site de l’Ecole navale et le groupe écoles du Poulmic offrent en effet la possibilité rare de loger et nourrir sur un même lieu plus de 600 régatiers. Soirée Paëlla hier, cochon grillé ce soir à Lanvéoc, soirée des équipages samedi soir…les heureux participants du plus grand rassemblement européen de sportboats n’ont plus qu’à s’adonner à leur passion : la course entre deux bouées !

Et c’est ce qu’ils ont fait de bon cœur ce vendredi, dans des conditions de vent instable mais qui atteignait parfois les 18 nœuds, permettant aux 110 petits voiliers d’offrir un beau spectacle nautique au public embarqué sur des navettes. Un premier bord de louvoyage face au vent, zig zag, voiles tirées au maximum, la course est lancée, enroulement de la première bouée dite « au vent », bord de vent arrière, les équipiers d’avant s’affairent pour hisser les spinnakers asymétriques, ces grandes voiles « ballon » qui se déploient le long de bout dehors imposant, le speedomètre annonce des vitesses beaucoup plus élevées, les voiles s’ouvrent et les marins goûtent le plaisir intense de la glisse. Deux tours de ce parcours et la ligne d’arrivée se profile. 4 courses ont été lancées aujourd’hui sur les rond A et B, 3 pour les Mumm 30. Demain, pour le plus grand plaisir des organisateurs et des coureurs, tout est à recommencer !

La « girouette sensorielle »
Le Grand Prix de l’Ecole navale est également l’occasion de découvrir d’étonnantes trouvailles. Dans l’effervescence des pontons, on remarquait par exemple ce matin un équipier muni d’un casque de vélo sur lequel était fixé une girouette. C’est l’ingénieux système inventé par Nicolas Vimont – Vicary, non voyant, pour sentir le vent avec précision. Au bout de deux renvois soudés dans l’axe de la girouette sont fixés deux pointes de pinceaux qui viennent glisser, l’un sur l’arrière de la tête et l’autre entre les deux sourcils. « Ce système, unique pour l’instant, me permet de bien me repérer par rapport au vent, pour barrer, régler la voilure ou, quand je suis équipier comme ici, avoir plus d’autonomie dans les manœuvres », expliquait Nicolas, a bord de l’un des deux J 80 handisport du Grand Prix de l’Ecole Navale, venus s’entraîner en vue des Jeux paralympiques de Pékin (2008). Les réglages sont simples mais efficaces. « Si le vent monte, j’accentue, par déformation manuelle des renvois métalliques, la pression des pinceaux sur le visage » précise encore Nicolas. La sensibilité et la réactivité du dispositif permettent d’optimiser de façon vraiment bénéfique les trajectoires en fonction des variations fines du vent. Une compétence qui sera précieuse pour atteindre les objectifs de sélection paralympique que s’est fixé l’équipage après l’été. En septembre, ils tenteront de finir entre la 5ème et la 10ème place du championnat du monde voile handisport, qui se dérouleront à Rochester, sur les rivages des grands lacs du nord/est des Etats-Unis.

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Nouvelle défaite de Oracle BMW…

BMW Oracle Luna Rossa demi finale Louis Vuitton Cup jour 3
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A 20 secondes du coup de canon, les deux rivaux se retrouvent en bout de ligne, avec l’obligation de tuer du temps. Spithill, en pleine spirale vertueuse, domine totalement son sujet : il contrôle alors son adversaire et l’oblige à faire le tour de la bouée. Les deux équipages se retrouvent au portant sous la ligne. Les Américains, bâbord, ne cèdent pas la priorité à ITA 94 et se voient aussitôt sanctionnés. Ils ne sont pas au bout de leur peine, ni de leurs déconvenues. Quelques secondes plus tard, alors que les deux Class America remontent en bâbord pour prendre le départ, Dickson, sous le vent des Italiens, abat franchement pour se lancer : la jupe d’USA 98 heurte la coque d’ITA 98. Cette fois, les ‘umpires’ jugent le manœuvre assez dangereuse pour brandir leur pavillon rouge à l’encontre des Américains qui doivent effectuer leur deuxième pénalité sur le champ.
Au coup de canon, le match est totalement ‘bâché’ : Luna Rossa prend immédiatement 100 mètres d’avance, BMW ORACLE Racing, plombé par ses deux pénalités, n’a dès lors aucune chance de s’en sortir.
 
C’est une très grosse contrariété pour Dickson et son groupe, désormais menés 4-1 par l’excellent team transalpin. BMW ORACLE Racing n’a plus qu’un seul joker – le match de demain – pour échapper à l’élimination.
La sanction devrait être la même pour le team Espagnol, largement dominé dans le 5e match par le challenger kiwi.  Dimanche sera une journée décisive et pourrait bien sceller l’issue de ces demi-finales.

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Patience et longueur du temps

South Australia
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Le sourire de Péan
Hilare et pas le moins du monde rancunier vis à vis de leur infortuné navigateur auteur de quelques choix malheureux, l’équipage du 12 mètre JI « Challenge Twelve » reconnaissait volontiers avoir tout au long de la journée « naviguer à l’envers ». « Mauvais sur les départs, mauvais à la tactique, nous n’avons jamais été en mesure de faire parler notre vitesse dans le petit temps » reconnaissait beau joueur William Borel. Et pourtant, un dernier bord de portant négocié à toute allure pouvait laisser quelques regrets aux marins du bateau argenté si efficace sous spi de capelage. Lionel Péan, en revanche, arborait le large sourire des hommes à qui tout réussit ; « Nous sommes surtout satisfait ce soir de voir combien nos travaux de l’hiver s’avèrent judicieux. Le petit temps et la mer  plate nous permettent de valider valablement nos performances du jour qui sont bien imputables à notre nouvelle quille et à notre nouveau gréement. Nous redoutions Challenge Twelve dans le petit temps mais leurs choix tactiques un peu trop extrêmes les ont rapidement condamné… »

Celinou maître chez lui
Le sociétaire du YC de Hyères Hervé Peduzzi reste maître en ses eaux ; « Celinou », son First 40.7 domine outrageusement son groupe des ORC 2. Aujourd’hui comme hier, entre Mèdes et Port Cros ou face au port de Porquerolles, il est à chaque manche venu à bout des IMX 40 ou autre A 40 lancés à ses basques. Laurent Lavaysse et l’équipage de son Magic Simca (IMX 40) sont pourtant loin d’abdiquer. Agressifs sur les départs, ils joue crânement leur chance au gré des bords et ne s’inclinent à chaque fois que de quelques secondes devant l’insolente maîtrise de Peduzzi. Chez les ORC 3, Philippe Oddou et son IMX 38 « Glen Ellen » n’ont qu’un faux pas à se reprocher, cet OCS (départ volé et non réparé) reçu hier et qui ternit légèrement un tableau de marche émaillé de premières et de secondes places. Sa bagarre avec l’A 35 « William B » de Cesare Bassani et son navigateur « local » Alain Fédensieu a toute la journée conservé son intensité. Le duo franco-italien terminant la journée par une victoire avec 1 minute et 40 secondes d’avance….

Les hommes rares
Ils sont les hommes de l’ombre, aussi discrets qu’indispensables à la vie et aux performances des voiliers de tous types et de tout acabit à bord desquels ils officient, silencieux et modestes dans le sillage de skippers souvent prestigieux. Ils, ce sont les préparateurs de bateaux. Navigateurs souvent expérimentés, ils conjuguent leur passion à la mode extrême, dans l’amour du détail bien anticipé et de la vigilance exacerbée au service de la bonne marche du navire. Hugues « Bill » Leclerc est à 34 ans de cette race des hommes à tout savoir bien faire sur un bateau, du matelotage, au ferlage et à la réparation des voiles, mécanique, électronique… et que l’on retrouve dans l’excitation des départs au cœur de l’action, arc bouté sur un winch ou appliqué au piano. Natif de Rouen, Bill est  depuis de nombreuses années une silhouette connue et reconnue du tour de France à la voile où ses multiples talents servent les équipages de Mumm de « Nouvelle Calédonie », « Ile Maurice », « Bred Polynésie ». Par goût, il écume le circuit Classique à bord de Moonbeam III ou Tuiga. La semaine de Porquerolles lui offre l’opportunité de vivre un rêve éveillé : « Challenge Twelve était en poster dans ma chambre d’enfant » avoue t’il. « Nous débutons ici une année exceptionnelle pour les 12, avec Valence et la Coupe de l’America et un championnat du monde. » D’aucun pourrait trouver ingrat le poste qui lui est attribué.  Reclus à fond de soute, Bill y rayonne pourtant de bonheur , affalant et renvoyant spis et gennakers au rythme des allures, et intervenant en un temps re  cord sur la moindre déchirure et accroc dans la toile.

 Classement Jour 2 – Samedi 19 mai 2007

Course 4
Classement provisoire 12 m JI
 1 – SOUTH AUSTRALIA / Péan Lionel
 2 – SOVEREIGN / Fauroux Jacques
 3  – IKRA / De Rosny Olivier
 4 – CHALLENGE TWELVE / Borel William
 DNC – EMILIA / Gastaldi Riccardo

Classement provisoire ORC 1
 1 – ADRENALINE 4 / Engel Gilles / Sydney 46
 2 – FOLLOW ME / Korniloff Alexandre / IMX 45
 3 – LADY FIRST 2 / Dreau Jean-Pierre / Grand Soleil 50
 4 – NEUF DE PAQUES / Saint André Philippe / First 44.4
 5 – SHAMBHALA / Dupeyron Frederic / X 43

Classement provisoire ORC 2
 1 – CELINOU / Peduzzi Hervé / First 40.7
 2 – MAGIC SIMCA / Lavaysse Laurent / IMX 40
 3 – LOVIN’IT / Ginoux Yves / First 40.7
 4 – REVELATION 3 / Giorgino Rocco / X 40
 5 – SAYANN 2 / Baillie Cyril / First 40.7

Classement provisoire ORC 3
 1 – GLEN ELLEN / Oddou Philippe / IMX 38
 5 – ALTHINIMAX / De Passemar Xavier / J 109
 2 – WILLIAM B / Bassani Cesare / A 35
 3 – GALANGA / De Saignes Philippe / J 109
 4 – ALCIDIA / Nicolas Guy / First 36.7

Course 5
Classement provisoire 12 m JI
 1 – SOUTH AUSTRALIA / Péan Lionel
 2 – CHALLENGE TWELVE / Borel William
 3 – SOVEREIGN / Fauroux Jacques
 4  – IKRA / De Rosny Olivier
 DNC – EMILIA / Gastaldi Riccardo

Classement provisoire ORC 1
 1 – ADRENALINE 4 / Engel Gilles / Sydney 46
 2 – FOLLOW ME / Korniloff Alexandre / IMX 45
 3 – LADY FIRST 2 / Dreau Jean-Pierre / Grand Soleil 50
 4 – FAUVE / Nicolai Paul / Dufour 44
 5 – NEUF DE PAQUES / Saint André Philippe / First 44.4

Classement provisoire ORC 2
 1 – FAST WAVE 3 / Charmy Laurent / IMX 40
 2 – MAGIC SIMCA / Lavaysse Laurent / IMX 40
 3 – CELINOU / Peduzzi Hervé / First 40.7
 4 – GERANIUM KILLER / Metenier Charles / A 40
 4 – REVELATION 3 / Giorgino Rocco / X 40

Classement provisoire ORC 3
 1 – WILLIAM B / Bassani Cesare / A 35
 2 – GLEN ELLEN / Oddou Philippe / IMX 38
 3 – IGUANA SUN / Massot Dominique / First 36.7
 4 – ALTHINIMAX / De Passemar Xavier / J 109
 5 – HAPPY / Ettore Gérard / A 35

Classement général provisoire 12 mJI : SOUTH AUSTRALIA / Péan Lionel
Classement général provisoire ORC 1 : FAUVE / Nicolai Paul / Dufour 44
Classement général provisoire ORC 2 : CELINOU / Peduzzi Hervé / First 40.7
Classement général provisoire ORC 3 : GLEN ELLEN / Oddou Philippe / IMX 38

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Emirates Team New Zealand et Luna Rossa Challenge à un point de la finale

Luna Rossa Challenge
DR

Dans un vent de nord-est faiblissant, les demi-finalistes courraient aujourd’hui leur cinquième match, avec un enjeu très clair pour les deux équipes menées 1-3 : éviter une quatrième défaite qui les placerait dans une situation délicate où plus aucune erreur ne serait permise. Pari perdu pour le Desafío Español et BMW Oracle Racing qui ratent le coche face à des adversaires dominant parfaitement leur sujet.
 
Match 5 – Luna Rossa Challenge bat BMW ORACLE Racing. Delta 1:57
James Spithill impressionne de jour en jour. Pour la quatrième fois consécutive, le jeune surdoué australien, à la barre de Luna Rossa, survole les phases de pré-départ. Au point de mettre en doute son homologue néo-zélandais à bord de BMW Oracle. Chris Dickson est ainsi poussé à l’erreur par un Spithill survolté qui ne lui laisse aucune chance. Alors que les deux Class America sont sous la ligne à la bouée, BMW Oracle écope d’une première pénalité pour un refus de tribord sur Luna Rossa et d’une deuxième dans la foulée, pour avoir abattu trop rapidement sans laisser la place suffisante à l’autre bateau. La jupe de USA 98 vient même toucher ITA 94. C’est le pavillon rouge. Les Italiens en profitent alors pour s’élancer en tête sur la gauche, pendant q ue leur adversaire doit effectuer sa première pénalité.
 
Le reste du match est presque joué d’avance. Luna Rossa contrôle et creuse l’écart à chaque passage de marque pour franchir la ligne d’arrivée avec un delta de 1 minute et 57 secondes. Cette défaite laisse un goût amer dans le camp américain. Pour accéder aux finales de la Louis Vuitton Cup, les hommes de Chris Dickson doivent maintenant remporter les quatre prochains matches.
 
Dès demain, BMW Oracle pourrait voir la course à la 32e America’s Cup s’arrêter net sur un 5-1, comme en 2003 face à Alinghi. A la différence près que les Américains ne seraient pas éliminés en finale, mais dès les demi-finales ! Du jamais vu dans l’histoire de l’America’s Cup.
 
Match 5 – Emirates Team New Zealand bat Desafío Español 2007. Delta 1:49
Le contrôle, toujours le contrôle. Dans un style kiwi décidément très efficace, l’équipage de Dean Barker s’impose assez facilement devant le challenger espagnol. Le meilleur départ revient pourtant à Karol Jablonski, qui emmène NZL 92 côté bateau comité et l’oblige à effectuer un virement supplémentaire avant de rejoindre la ligne de départ. Le Desafío Español prend l’avantage du côté gauche du parcours, mais après un long bord tribord amures, Emirates Team New Zealand réduit l’écart et provoque un duel de virements dont il sort vainqueur.
 
De 35 secondes à la première bouée au vent, le retard de l’équipe espagnole passe à 1:15 à la dernière marque. L’équipe ibérique reste impuissante face à la suprématie néo-zélandaise. Elle encaisse une sévère défaite de 1 minute et 49 secondes sur la ligne d’arrivée. Une grosse déception pour le public espagnol venu nombreux ce samedi assister aux régates. Demain, le Desafío Español aura une dernière chance de poursuivre un peu plus loin cette belle aventure dans la 32e America’s Cup.

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Deux bateaux espagnols engagés dans la Volvo Ocean Race

VO70 schéma infographie coupe
DR

Quant aux deux sponsors, leurs noms seront révélés dans les semaines à venir. Campos a exprimé sa joie de voir deux concurrents espagnols dans la Volvo et estime que cela renforcera l’image d’Alicante. Après Sanxenxo et Vigo (Galice) la dernière fois, il croit qu’être la ville hôte profitera à Alicante de la même manière. Réaction de Glenn Bourke: "On est vraiment contents que l’Espagne soit aussi représentée en 2008-09 avec Alicante comme port de départ et deux bateaux battant pavillon espagnol en course. Les Espagnols ont un fort lien historique avec la Whitbread/Volvo et je suis heureux que la tradition se maintienne. Je suis convaincu que Pedro Campos mènera avec son équipe une campagne très compétitive. »

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