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En attendant la bascule …

Aviva Challenge
DR

A force de monter vers le Nord-Est, les leaders de la Calais Round Britain Race vont friser les îles de l´archipel des Faeroes ! Ils sont déjà par 61° Nord, au-dessus même en latitude des îles Shetland… Car pour aller virer cette marque de parcours si Nord, il faut grimper très haut avant de glisser vers Calais. Et dans ces conditions plutôt stables de vent, une brise d´Est qui tend à revenir vers le Nord-Est lentement, il n´y a pas de solution miracle : il faut serrer le vent et prendre son mal en patience, gîté à 20°, tout le matériel au vent, à neuf nœuds de moyenne. Les écarts n´ont donc pas sensiblement bougé car toute la flotte navigue à la même vitesse ou presque, et seul Dee Caffari (Aviva) est désormais décrochée suite à un sérieux coup de frein vendredi soir au large de Saint Kilda. Bloqué dans un trou de vent, le voilier britannique a eu beaucoup de mal à s´en extirper et ne navigue déjà plus dans les mêmes conditions de vent que le reste de la flotte.

Attendre la bascule
Ce samedi matin, les équipages commençaient à trouver que le froid devenait franchement piquant ! Il faut dire qu´ils naviguaient par 61° Nord contre une brise venant de Sibérie… « On est vraiment très Nord et il n´y a quasiment plus de nuit. On se rapproche des Faeroe et en fin de matinée, nous devrions virer pour viser les Shetland. Le vent n´est pas si régulier que cela et il faut trouver le bon moment pour se recaler. Pour nous, pas de péril en la demeure : normalement, nous devrions passer en tête avec une dizaine de milles d´avance. La descente vers Calais reste donc très ouverte… » indiquait Vincent Riou (PRB) à la vacation de 5h00. Même son de cloche pour Gildas Morvan (VM Matériaux) : « C´est de nouveau la purée de pois ! Le vent a tendance à mollir un peu et à osciller. Là, on vient de virer de bord pour se recadrer à chaque bascule afin de gagner vers l´Est. Le routage laisse entendre que la brise va revenir au secteur Nord : il faut donc bien négocier cette rotation pour ne pas perdre du terrain. On a déjà laissé passer quelques milles hier vendredi en allant trop près de l´île Lewis des Hébrides, ce qui nous a fait perdre le contact avec PRB. On ne va pas recommencer… »

Il faudra donc patienter jusqu´à midi environ pour voir les monocoques virer les uns après les autres, en route directe bâbord amure vers les Shetland. Un archipel distant ce matin à 5h00 de 120 milles pour les leaders et donc une estimation de passage vers 20h00 (heure française). Car si le vent mollissait un peu au « lever du jour » ce samedi, il devrait se renforcer au fil des milles vers les Shetland. Un petit coup d´accélérateur pour ceux qui passeront en premier l´archipel, mais une accélération provisoire : il y a encore des calmes à négocier avant de s´amarrer dans le port de Calais !

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Les leaders ce soir à la porte écossaise…

Calais Round  Britain PRB Vincent Riou
DR

C’est vers 19 heures françaises que PRB est attendu à la porte écossaise. Force est de reconnaître que Vincent Riou et son équipage s’en sortent haut la main de ce speed-test qui a débuté au pied de l’île Skellig mardi dernier. PRB et VM Matériaux jouaient alors à touche-touche, et Temenos n’était qu’à moins de cinq milles. Au classement de 16 heures, PRB possède respectivement 14 et 22 milles d’avance sur ses poursuivants. «  Les autres équipages n´ont pas eu tout à fait le même vent que nous, et c´est pourquoi nous avons un peu creusé l´écart : plus à l´Est, il y avait plus de vent et plus à gauche. On a bien fait de se recaler pour contrôler Jérémie Beyou  ». Une analyse partagée par Gildas Morvan (VM Matériaux). «  C´est un bon bilan au près pour nous en tous cas : les vitesses sont très proches face aux nouveaux prototypes. Delta Dore a bien joué avec son bord à l´extérieur et nous, on s´est un peu raté en allant sur les Hébrides. Après, nous allons pouvoir faire un speed-test au portant, mais il y aura un resserrement par l´arrière avant Douvres. Tout le monde va compresser et la fin sera très ouverte… ».  

Dominique Wavre (Temenos II) est lui aussi ravi de ce long bord de près où il a appris «  pleins de trucs  » pour faire marcher au mieux son bateau. «  C’était quand même un peu longuet, alors la descente vers Calais va nous faire plaisir. Ça s´annonce compliqué du côté de la Tamise : il y aura un retour des concurrents par derrière à cause d´une bulle qui s´installe sur la route  ». La régate, comme toujours, est loin d’être finie et elle est loin de s’arrêter aux Shetland ! Ce qui fait bien sûr les affaires de Delta Dore, définitivement revenu dans le match après son début de course catastrophique (jusqu’à 177 milles de retard). «  PRB a bien joué, mais quand il a vu qu’on ne virait pas, c’est certain qu’il a dû se poser des questions  – explique Pascal Bidegorry.  Rester à gauche alors que tu attends de la droite, c’est difficile à accepter intellectuellement quand tu fais de la voile. Mais je crois que nous avons bien fait et il fallait être patient. Ce n’est pas évident de gérer ce type de rotation très lente. Il y a moyen de grappiller quelques milles sur le deuxième et le troisième avant le passage de l’île  ».

Un nouveau coup d’élastique 
Dès ce soir, les cinq premiers vont débouler sous spinnaker, poussés par un joli flux de 15 à 20 nœuds de Nord-Est. Les autres seront toujours au près serré, à tirer des bords pour rejoindre le virage en épingle. Demain matin, les écarts seront à nouveau plus conséquents entre les concurrents, avec notamment un gros « trou » entre la cinquième et la sixième place. Une sixième place toujours impeccablement occupée par Alexandre Toulorge (Maisoneuve). «  On essaye de se faufiler au mieux dans ce vent contraire qui est assez oscillant et instable en force. On est très heureux de naviguer en compagnie des filles de Roxy et des gars de Akena : ça motive par ce froid, même si c´est tout à fait supportable. Il suffit de mettre trois couches de polaires. En plus, il y a nettement moins de brume. Nous avons effectué ce matin notre premier virement de bord depuis deux jours ! Et on espère ne pas avoir à en faire d´autres d´ici les Shetland  ». Derrière ce groupe de trois, on retrouve Yann Eliès (Generali) qui navigue lui en compagnie de Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat). «  Notre erreur de vendredi dans une molle aux Hébrides est comme un mauvais plat : ça se digère plus ou moins vite ! Le virage des Shetland va être un passage à niveau car après, c´est tout droit… On y croit toujours mais le menu météo n´est pas très favorable pour un retour sur les tous premiers ». La descente vers Calais, qui représente seulement un tiers du parcours, s’annonce évidement plus rapide que la montée. Un début de descente au portant, puis les concurrents vont à nouveau butter  sur les restes d’une petite dépression. Soit des calmes à négocier dans environ quarante heures pour les premiers, avec à la clé un coup d’élastique qui sera cette fois dans le mauvais sens pour les leaders.

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A 300 millles de la porte du grand nord …

Premiers bords 60 pieds Delta Dore
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Pas de secret, à ces latitudes, le froid commence à piquer lorsqu´on manœuvre sur le pont. D´ailleurs, Vincent Riou décrit des conditions conformes à la région : gris et humide ! « Mais on y voit claire et la nuit ne dure pas longtemps, ça c´est top. On vient de repartir vers le nord. Le vent a forci et cela fait du bien. PRB est un bateau puissant, fait pour la brise ». Le résultat est là, avec ce matin une avance de 6,9 milles sur VM Matériaux, contre 4,7 milles hier soir à 20 heures. Les skippers là jouent malin. Ce n´est qu´au plus profond de la nuit, vers minuit, qu´ils ont mis cap à l´Est et c´est après la diffusion des positions de 4h00 que Vincent a renvoyé cap au nord. Pas de chance, Dominique Wavre (Temenos II) et Jean Le Cam ont adopté la même tactique ! « On vient de faire un virement de bord, avec des tonnes de matos à bouger. Tout le monde est sur le pont, en position de rappel au vent. En baie de Concarneau, on ne naviguerait pas autrement. On porte encore toute la toile, mais si cela continue de forcir, il va falloir faire quelque chose ». PRB et VM Matériaux ont à nouveau légèrement décroché Temenos II, apparemment moins à l´aise dans la brise. Ces trois bateaux vont passer à une dizaine de milles de l´île de Saint Kilda dans les toutes prochaines heures.
En 4ème position, on ne trouve plus l´anglais Artemis Océan Racing, mais bien Delta Dore qui continue sa remontée fantastique. « On s´applique, ça c´est sûr, rigole Pascal Bidégorry. Les premiers ont protégé la droite. Nous, on pense qu´il n´y a rien à gagner de ce côté-là pour l´instant. On attend les prochains fichiers pour prendre une décision. » Cap toujours plein nord, avec toute la toile dehors, l´équipage de Delta Dore assiste lui aussi au retour de Generali. Yann Eliès vient de s´accaparer de la 6ème place, ne naviguant plus qu´à 50 milles du leader. « En ce moment, il y a du match. La situation n´est pas très claire. A nous d´être dans les bons coups… Plus on monte, plus j´ai l´impression d´être dans le grand sud. Cela rappel des souvenirs. On trouve une atmosphère, une faune bien similaire ». Les 36 heures à venir vont être riche d´enseignements, avec sans doute, de nombreux ajustements au classement avant le passage aux îles Shetlands. Ce passage devrait intervenir dans la soirée de demain samedi.

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Trophée Marie-Agnès Péron : Début en douceur

Le Blévec
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Ah que ça fait du bien de voir des marins en shorts et t-shirts et non plus en cirés et bottes ! C’est dans le bel écrin de la baie de Douarnenez que les 31 protos et les 47 bateaux de série (1) se sont élancés, à 11 h 30, pour 210 milles de course. Si Peter Laureyssens, vainqueur de la dernière Transat 6.50 en Série, a confondu vitesse et précipitation, passant la ligne bien avant le coup de canon libérateur, en revanche, il n’a laissé le soin à personne de virer la bouée de dégagement en tête.
Troisième de la Sélect 6.50 et deuxième du Mini-Pavois derrière Isabelle Joschke, le Belge a clairement affiché ses prétentions sur ce Trophée MAP : "Je n’ai pas encore gagner en proto, donc il va bien falloir que ça arrive un jour".

Peu de vent à l’horizon
Très à l’aise dès les premiers milles, le skipper de "Ecover" sait que sur ce type de course assez courte, la moindre petite erreur se paye cash : "J’ai commis quelques erreurs lors des premières épreuves du circuit". Où Laureyssens a pu se rendre compte que son plan Finot n’était pas le plus rapide dans les petits airs. Or, d’après les prévisions météo, il n’y aura pas énormément de vent sur ce Trophée MAP.
Selon Philippe Coatmeur, directeur de course, "le vent devait mollir dans la nuit, 5-7 nouds : néanmoins, je pense que les meilleurs skippers vont boucler le parcours en 40 heures environ". Les premiers pourraient donc arriver dans la nuit de vendredi à samedi.

Brassière o-bli-ga-toire !
Sur ce parcours de 210 milles concocté par Michel Quentric, président du comité de course qui a imposé le port de la brassière à tous les concurrents, les pièges ne manquent pas.
Jugez plutôt : raz de Sein, Jument de Glénan, l’île de Groix à tribord, les Birvideaux (entre Groix et Belle-Ile) également à tribord avec retour par l’Occidentale de Sein, deux balises (Le Lis et Basse Vieille) à virer non loin du Cap de la Chèvre et Douarnenez. Le premier qui pique un somme…
A 16 h, les premiers avaient déjà franchi le raz de Sein, avançant sous spi à 7-8 nouds. Aux avant-postes, il y avait, dans l’ordre, Erwan Le Roux et son plan Finot flambant neuf, Peter Laureyssens, Isabelle Joschke et Yves Le Blévec chez les protos. Francisco Lobato, Pierre-Yves Lautrou et l’Espagnol Alvaro Lopez-Doriga en Série. Que du beau monde en somme !
Sauf qu’à 19 h, à 1 mille dans le sud de la Pointe du Raz, Eole s’est fait la malle. La nuit promettait d’être longue, très longue…

Philippe Eliès

(1) : Davy Beaudart (Gontran For Ever) n’a pas pris le départ en raison de problème avec son pilote automatique.

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Le maxi yacht Alfa Romeo, retourne à Saint-Tropez pour battre son propre record

Alfa Romeo 2
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L’armateur et skipper Neville Crichton retourne pour la quatrième fois dans les eaux de Saint-Tropez pour remettre en jeu Alfa Romeo, mener son équipage à la conquête de nouvelles Line Honours (premier à l’arrivée) et améliorer le record de vitesse établi en 2003, encore invaincu à ce jour. Cette année-là, le maxi yacht a mis 22 heures, 13 minutes et 48 secondes pour parcourir les 243 miles du parcours qui, de Saint-Tropez, part en direction du rocher de la Giraglia et se termine en face du port de Gênes.

Le retour d’Alfa Romeo à la Giraglia pour défendre la victoire et le record a été précédé par 5 Line Honours, décrochées en avril lors de la  PalmaVela, à Palma de Majorque. Celles-ci ne font que confirmer que le maxi yacht de Crichton est le « bateau à battre » de la saison voile 2007.

Avec 30 mètres de long, un mât de 44 mètres et plus de 1 100 mètres carrés de voiles pour un mélange parfait de technologie de pointe et de design, le maxi yacht a toutes les cartes pour régater dans les règles de l’art. En outre, si le vent est favorable, Neville Crichton pourra améliorer le record de vitesse de la Giraglia Rolex Cup.

Le début d’Alfa Romeo est prévu pour le 10, le premier jour des trois régates côtières, le prélude à la régate de 243 miles qui aura lieu le 13 juin.

Après la Giraglia Rolex Cup, Alfa Romeo mettra le cap sur Palma de Majorque pour la SuperYacht Cup (17-19 juin), réservée aux bateaux de 30 mètres de long minimum, pour ensuite prendre part à la Rolex  Fastnet Race (Cowes/Plymouth, UK, départ le 12 août) et à la Maxi Yacht Rolex Cup (Porto Cervo, 02-08 septembre).

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Dernière ligne droite avant la face Est

PRB Farr Vincent Riou 2006
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Du près dans la brise, le registre est connu depuis la nuit dernière et va se poursuivre durant les prochaines 24 heures. Après, il sera temps de mettre du mou dans les écoutes. Pour être le premier à le faire, ce n’est pas le moment de craquer, de faire des erreurs où de s’abandonner à la somnolence, celle qui peut guetter le plus vaillant des équipiers après cinq jours de régate. Le tangage incessant du bateau, le froid qui commence à sévir et les périodes de grandes humidités bien plus fréquentes que les phases de soleil, tout ces éléments poussent à baisser sa garde, à être moins vigilant sur les réglages, à être moins concentré à la barre. Mais à l’évidence, aucun des onze concurrents ne se laisse aller face à ce doux bercement de la mer. Lors des vacations, les voix sont claires et déterminées, à l’image de celle d’Eric Carret, un des piliers de l’équipe PRB. « Nous sommes au près dans 15 à 20 nœuds, mais le vent est plus régulier. Pas de virement de bord en vue avant de longues heures. On est calé en tribord amure pour un bon bout de temps. On a creusé l´écart cette nuit mais ça se disperse sur l´eau: difficile de contrôler nos concurrents. On attend le prochain classement pour se faire une idée plus juste. Pour l´instant, ce sont des conditions plutôt agréables, du genre frais mais beau comme en Bretagne… Nord ! ». C’est un autre équipier et un autre pilier, mais cette fois de l’équipe de VM Matériaux, qui explique l’attaque à droite du bateau rose de Jean Le Cam. « On a eu pas mal de boulot la nuit dernière pour tirer des bords vers la côte des Hébrides, raconte Frédéric Berra. On voulait se rapprocher de la terre car le routage nous indiquait qu´il valait mieux être au vent de la flotte. Actuellement, nous avons du vent d´Est d´une quinzaine de nœuds sur une mer un peu agitée et du soleil. Nous avons donc un peu perdu de terrain par rapport à PRB, mais ce n´est que provisoire… ».

Soupe à la grimace
L’un qui rit, l’autre qui pleure, c’est la différence évidente aujourd’hui entre Jérémie Beyou (Deta Dore) et Yann Eliès (Generali). Une fois de plus, pour ne pas dire comme toujours, tout s’est passé très vite. « On avait vu Bernard Stamm ce matin et on l´a suivi vers la côte et vers la molle… Le routage laissait entendre qu´il fallait protéger la droite mais depuis une heure, c´est la cata… Ca ne marche pas. Pas de vent et de la brume, ce n’est pas brillant ! ». Alors voilà Generali, Cheminées Poujoulat et Aviva plantés non loin de l’île Saint Kilda alors que les petits copains filent plein nord, à 20° de la route, avec une belle brise de 15 nœuds. De quoi maudire longtemps ce virement de bord ! Du coup, Jérémie Beyou, tout comme Jonny Malbon (Artemis Ocean Racing) peuvent se féliciter d’être resté en tribord amure. Son retard si le leader n’a jamais été aussi faible (31 milles) depuis le départ. « Nous sommes sous l´influence d´une dorsale anticyclonique située au Nord des Shetland, explique Jérémie. Plus tu te positionnes à droite du plan d´eau, plus le vent tourne à droite, et si tu es plus à gauche, le vent bascule à gauche ! On ne sait pas trop la bonne option et nous avons hésité ce matin lorsque nous avons vu les positions de nos concurrents. On va faire du gain encore quelques heures sur cette route, mais à un moment, il faudra virer de bord pour se recaler… On verra ».

Maisonneuve le retour
Sur une même trajectoire, mais légèrement en retrait, Roxy, et Akena Verandas naviguent encore à vue les uns des autres. « D’après notre fidèle navigateur anglais Chris Tibbs, il y a plus de pression au large qu’à terre, raconte Arnaud Boissières (Akena Vérandas). Hier, il était un peu sceptique mais aujourd’hui il est sûr de son coup. Nous sommes donc content de notre position actuelle ». La belle performance de ces dernières 24 heures est à mettre à l’actif d’Alexandre Toulorge. Son Maisonneuve est passé de la dernière à la sixième place, avec à la clé un gain de 10 milles sur le leader. Un leader qui, pour l’instant, conforte sa suprématie dans cette longe remontée au vent. A 16 heures aujourd’hui vendredi, Jean Le Cam était relégué à 15 milles, contre 3 la veille. Même punition pour Dominique Wavre, avec 19 milles de retard au lieu des 6 milles d’hier.

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4 fusées de chez Rogers Yacht Design !

Rogers 40
Rogers 40

Avec la 4ème commande ferme de Class 40 version Rogers Yacht Design (deux en France et deux en Angleterre), le chantier thaïlandais CMI travaille d’arrache pied à la construction de ces bateaux de course. La priorité du moment est de produire les 3 premiers bateaux et de les livrer à temps pour les qualifications à la Transat Jacques Vabre tout en maintenant la qualité de fabrication à laquelle le chantier est habitué.

Le premier de ces Class 40, pour Tanguy de Lamotte, arrivera en Angleterre à la fin Juin et naviguera dès début Juillet. A ce jour, ce bateau semble être le seul Class 40 au poids minimum de la jauge et au couple de redressement maximum. Si c’était bien le cas, le Rogers Class 40 serait le plus puissant du circuit 2007, cela pourrait donc être payant dans cette classe généralement sur-toilée.

Quelques mots de Simon Rogers :
« Nous avons passé énormément de temps sur le développement de notre design afin que le bateau ait une puissance maximum mais soit aussi capable de s’adapter aux différentes forces de vent. La performance dans les petits airs est généralement le talon d’Achille des carènes puissantes et nous sommes confiants dans le fait d’avoir minimisé cet effet. Ce nouveau design sera, nous en sommes persuadés, un de ceux à suivre. »

Tanguy de Lamotte, propriétaire de la coque N°1 tenait aussi à s’exprimer à ce stade du projet :

« J’avais de grandes attentes lorsque j’ai décidé de travailler avec Simon Rogers au design de mon Class 40 et avec CMI pour la construction. Aujourd’hui, je peux dire que je suis surpris et ravi de ce qui a été réalisé jusque là ainsi que de la qualité du travail. Je suis persuadé que le bateau concentrera le meilleur de nos attentes communes. J’attends la mise à l’eau avec beaucoup d’impatience ! »

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Reb Rogers sur :
info@rogersyachtdesign.com

Source Rogers Yachts Design
www.rogersyachtdesign.com

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Nouveau site internet pour Solentbay.com !

Solentbay
Solentbay

Nouvelles fonctionnalités, nouvelles collections sportswear / Sailwear avec la collection North Sails 2007 et Gaastra 2007 en exclusivité internet, nouvelle offre technique de vêtements de mer, bref… tout a changé.

L’équipe en place a estimé qu’il était temps de refondre son site marchand (le plus important en France dans son segment de marché) et d’améliorer l’ensemble de ses fonctionnalités : une navigation plus intuitive, plus rapide, de nouveaux services, une sécurisation des paiements accrue grâce à son partenariat avec la banque CIC et son système de paiement en ligne.

Pour les clients de Solenbay, cela se traduit tout simplement par un accès plus rapide, un suivi automatisé des commandes et livraisons avec l’envoi des codes de suivi La Poste ou UPS par mail, et enfin, un traitement plus rapide des commandes.

Au programme : des chèques cadeaux, des points de fidélité, un module de commande rapide pour équipages, toutes les factures accessibles en ligne, une visite guidée, un zoom produits, des liens partenaires et leur actualité sportive et prochainement, un blog invitant tous les clients à transmettre leurs photos de navigation et avis sur les produits techniques…

Les plus important : l’ensemble de la collection a également été revu avec de nouvelles offres (plus de 500 produits selon les gammes et couleurs), une gamme enfants, entreprises et clubs nautiques, ainsi que des fins de séries en gamme technique à prix remisés !
Alors à vos claviers et bon surf !

Source : Solentbay.com
www.solentbay.com

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Vers la terre d’Ecosse …

VM MATERIAUX
DR

Sacré brouillard, sacré vent faible. Incontestablement, ces conditions guère idéales pour la navigation sont les maîtres de ces quatre premiers jours de course. " C´est très tactique, très intéressant, mais on n´est pas venu pour faire le tour des îles dans le petit temps, s´indigne gentiment Dominique Wavre. Le pire, c´est que cela va durer encore un bon bout de temps ". Même son de cloche à bord du leader PRB, avec un Vincent Riou qui en rajoute une couche. " Il fait froid et humide, le vent est en train de mollir à nouveau. Là, on a huit noeuds de vent. Le jour se lève et ce serait bien que le brouillard en fasse de même ". Toute la nuit, le vent a été irrégulier en force et en direction, avec un méchant petit clapot de face à négocier. Depuis leurs passages à Black Rock hier soir avant minuit, le trio de tête progresse à 25° de la route, celle qui mène à Saint Kilda la lointaine. Cette île, à l´ouest des îles Hébrides est encore à plus de 180 milles ! Autant dire un bail et un passage pas prévu avant la mâtinée de demain jeudi.

Calé pour la première fois depuis le départ à la huitième place, Yann Eliès maudissait lui aussi ce satané brouillard. Il était en revanche ravi de trouver un vent un peu plus musclé pour son Generali. " Nous voilà plus à notre aise. On a 14 à 16 nœuds actuellement et là, on voit qu´on revient bien sur les autres. Au dessus de 10 nœuds de vent, le bateau est rapide ". Remonter des places, se rapprocher au maximum du trio de tête avant le passage à Saint Kilda mais surtout avant celui des îles Shetlands, encore distantes de 500 milles, tel est l´objectif de Yann. Un objectif forcément partagé par l´ensemble des concurrents qui courent depuis Calais après PRB, VM Matériaux et Temenos II.

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Dans deux jours … les Shetlands

Bernard Stamm
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Black Rock la nuit dernière, l’île de Saint Kilda au large des Hébrides dès demain matin, la transition entre Irlande et Ecosse se fait actuellement en douceur par une mer belle, un ciel bleu et un soleil qui a réussi à prendre le dessus sur le brouillard. Des conditions de navigation parfaites pour une jolie glisse à 7/8 nœuds de moyenne. Une phase de vitesse pure où barreurs et régleurs se relayent sur le pont pour faire avancer au mieux « la machine ». « Nous faisons cap au près, proche de la route directe, explique Gildas Morvan (VM Matériaux). Il y a pas mal de réglages à faire pour s´adapter à ce vent qui est tout de même assez variable en force et en direction. Demain vendredi, il y a une zone de molle prévue sur la trajectoire. On devrait virer de bord en milieu d’après-midi pour se recaler ». Ce long bord pour rejoindre l’Ouest de l’Ecosse et l’île de Saint Kilda propose également quelques coups tactiques/stratégiques puisque dans un vent devant tourner vers la droite, se recaler de ce côté du plan d’eau peut s’avérer très payant. Sur Akena Véranda, positionné sur une trajectoire la plus au large de toute la flotte, il ne semble pas question de multiplier les virements de bord. « On s’est aperçu que chaque virement était très pénalisant. En plus, nous ne sommes pas bons en plomberie. Cela nous arrive de remplir les ballasts du mauvais côté, raconte avec humour Gérald Veinard. On apprend, mais nous sommes assez contents de nous en ce moment ». Après diffusion des positions établies à 16 heures, force était de constater que toute la flotte progressait encore cap au Nord, à quelque 20° de la route directe.

Le jeu du chat et de la souris
La nuit dernière, il a fallu sortir les bonnets de laine et les couches de vêtements polaires. La faute à 100% d’humidité qui accentuait la sensation de froid. Heureusement, comme par enchantement, le soleil est arrivé à percer cette masse d’air cotonneuse. « On passe du soleil au brouillard avec des phases de transition très rapides, décrit Sidney Gavignet sur Delta Dore, bien revenu dans le match, passant dans la nuit de la 8ème à la 5ème place. Nous avons de bonnes sensations, le bateau marche bien. Il n’y a pas grand-chose à tenter jusqu’aux Shetlands. Nous commençons à nous restreindre côté nourriture car il y a encore pas mal de route à faire ». Comme Roxy, Cheminées Poujoulat s’est donc fait doubler par le nouveau plan Farr de Jérémie Beyou. Les deux skippers, Samantha Davies et Bernard Stamm reconnaissaient tout deux la même erreur. « Nous étions tout à notre régate avec Cheminées, explique Jeanne Grégoire (Roxy) et nous sommes allés trop à la côte. On s’est fait empétoler comme des débutants ». De son côté, Bernard Stamm avouait avoir encore du mal à trouver toutes les manettes de son bateau qu’il découvre sur cette Calais Round Britain Race. « Quand nous avons la bonne carburation, le bateau est vraiment rapide, mais il y a du boulot, notamment, avec le réglage de la dérive. Heureusement, on est plusieurs à bord et on peut discuter pour trouver le meilleur compromis. On progresse… ».

Si le soleil et le brouillard joue au jeu du chat et de la souris, il risque d’en être de même cette nuit pour rejoindre l’île de Saint Kilda. Les concurrents vont sans doute profiter des quatre heures de nuit pour « tricoter » au mieux, cela à l’insu de leurs adversaires. Avec sans doute un souhait : que le brouillard soit à nouveau de la partie pour cacher leurs attaques. Une nouvelle fois, cette cinquième nuit sera importante. « Ceux qui passeront en tête aux Shetlands prendront à nouveau un gros avantage, analyse Yann Eliès (Generali). Ils descendront ensuite au portant alors que les autres seront encore à tirer des bords ». Soit un autre coup d’accordéon à l’horizon. Les concurrents n’en sont pas encore là, à eux de profiter de l’air ambiant, de tendre l’oreille pour peut être entendre au loin le son plaintif et profond de la cornemuse écossaise.

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