Pour cette première journée d’entraînements, les concurrents se disent satisfaits d’avoir pu découvrir le plan d’eau, à l’instar de Juan Vila, le navigateur d’Artemis: "C’est toujours bien de pouvoir tester le bateau, afin de vérifier que tout fonctionne bien. Il semblerait que l’on va avoir pas mal de vent à partir de demain, ce qui signifie qu’il y aura de bonnes courses en perspective" Ou encore John Kostecki, le tacticien sur CXG: "Le vent était certes faible, mais cela nous a permis de découvrir le plan d’eau. Pour la plupart d’entre nous, ce sera notre première fois ici et cela nous aide de pouvoir être sur l’eau."
L’impressionnant palmarès des régatiers présents garantit une compétition acharnée pour la victoire. En témoignent les quatre vainqueurs différents sur les quatre autres étapes du circuit (tous présents à Hyères) : Bribon à Alicante (Espagne), Caixa Gallicia à Puerto Portals (Espagne), Siemens à Palma de Majorque (Espagne) et Valle Romano Mean Machine à Portimào (Portugal).
Le haut niveau français est lui aussi bien représenté avec Thierry Peponnet, membre du bateau français Areva lors de la dernière Coupe de l’America, ici à la tactique sur Balearia ou Xavier Rohart, médaillé à Athènes en Star, venu apporter son aide à l’équipage de Caixa Gallicia. On trouve aussi Nicolas Charbonnier, champion du monde de 470 sur Balearia, et sur Bribon naviguent Romain Troublé, Fabrice Blondel et Jacques di Russo, tous anciens équipiers sur différentes America’s Cup.
Une douzaine d’entrepreneurs se sont regroupés à l’initiative de Philippe Le Gall, de l’entreprise de recyclage Ludovic Le Gall. Ils ont ainsi constitué le Club des Entrepreneurs de la Baie de Saint-Brieuc. Leur volonté est de mettre en avant le dynamisme de leur bassin économique. La vision par ces entrepreneurs de ce bassin ne se limite bien évidement pas à l’agglomération briochine. « La baie de Saint-Brieuc, c’est une façade maritime qui s’étend de Paimpol à Erquy, c’est donc un ensemble large d’entrepreneurs dynamiques et fiers du territoire sur lequel ils évoluent » précise Philippe Le Gall.
Ce club d’entrepreneurs a décidé de soutenir le skipper briochin Bertrand Delesne qui prendra le départ, à bord du Le Gall-Menguy, de la prochaine Transat 6.50. La fameuse course au large en solitaire qui relie la Rochelle à Salvador de Bahia sur des voiliers de 6 mètres 50. C’est la porte d’entrée dans le monde de la course au large. La majorité des stars de la discipline y a participé.
Le Club a décidé de soutenir le jeune marin dans son projet, notamment pour les valeurs d’aventure qu’il véhicule ainsi que pour son professionnalisme et son humilité. Enfin, il incarne parfaitement l’identité maritime du territoire.
Le Club des Entrepreneurs de la Baie de Saint-Brieuc soutient Bertrand Delesne sur le plan financier, logistique et moral. Mais il est aussi un animateur à part entière du projet skipper. Il sera présent sur le village du départ de la course sur le Stand de l’office du Tourisme de la Baie de Saint-Brieuc. Ce sera l’occasion d’encourager Bertrand juste avant le départ.
Membres du Club des Entrepreneurs de la Baie de Saint-Brieuc : Ludovic Le Gall, Josset Menguy, ADE, Bidault TP, Bolloré Motorhome, Cabri, CAGS, Chronographe, Trigone, Temporis, Sepam Studio.
Plusieurs noms circulent déjà, comme Jason Ker (Team Shosholoza), Andy Claughton (Team New Zealand) et bien entendu, Ben Ainslie(TNZ), mais également pas mal d’autres, qui ont collaboré à terre avec des syndicats étrangers à Valence. Ce sera un moment crucial dans l’histoire du syndicat établi par l’homme d’affaires, Sir Keith Mills, car ce sont ces décisions concernant l’organisation d’une équipe solide, qui règleront le destin du défi britannique. Mike Sanderson est déterminé à procéder de la même manière qu’avec ABN Amro lors de la Volvo Ocean Race en impliquant tous les membres de son équipage dans la phase de conception et de construction du nouveau bateau. Le néo-Zélandais est très confiant du résultat final, car avec l’évolution de la jauge, il estime que les chances de victoire ont bien augmenté pour Team Origin.
« Tout s’est joué au départ ! » explique Armel Tripon, le vainqueur de la deuxième étape avec Dominic Vittet. Déjà vainqueur ici même à Perros-Guirec il y a deux ans, le Nantais se souvient que les Côtes d’Armor sourient à son Gedimat. Cette année, il a mené l’étape quasiment de bout en bout, ne laissant aucune chance à ses 30 adversaires. « On a pris la tête de l’étape à Men March (ndr : 16 milles après le départ), peu avant Bréhat. Après, on a enchaîné sur une descente sous spinnaker en contrôlant les autres. C’était une bonne combinaison stratégique ! »
Cette deuxième étape du Tour de Bretagne à la Voile a commencé à 9h10 dimanche matin devant le port de Saint-Quay-Portrieux, sur le versant ouest de la baie de Saint-Brieuc. Les locaux de l’étape, Ronan Treussart et Anthony Marchand sur Groupe Céléos, sont les premiers à franchir la ligne de départ. Ils devancent alors Armel Tripon et Dominic Vittet, déjà bien placés, et le tandem d’anciens vainqueurs de la Solitaire du Figaro, Nicolas Troussel et Armel Le Cléac’h sur Financo.
Devant Bréhat, le passage à niveau de la première étape se renouvelle. Ceux qui se décalent trop au nord se voient dépasser par ceux restés plus à terre, comme l’explique Ronan Treussart, le skipper costarmoricain de Groupe Céléos. « On était en tête à Saint Quay. Nous étions côte à côte avec Gedimat et Espoir Crédit Agricole. Puis on passe 7ème aux Héaux de Bréhat. C’est alors qu’on s’est décalé au large et que quelques bateaux ont glissé par en dessous. Cela s’est joué comme à Fréhel hier. »
Le ciel est alors encore couvert sur le Nord de la Bretagne. Le vent souffle du nord-est et peut propulser les bateaux à 10 nœuds sous spinnaker vers Perros-Guirec. À 12h30, Gedimat prend le commandement de l’étape devant les vainqueurs de la première étape, Vincent Biarnès et Tual Le Guillerm sur Côtes d’Armor et leurs « compatriotes » Ronan Treussart et Anthony Marchand. Dans la baie de Perros-Guirec, l’étape se termine par un grand triangle sous les Sept-Îles. Armel Tripon et Dominic Vittet sont alors toujours en tête et peuvent entamer leur tour d’honneur costarmoricain.
Cotes d’Armor conserve la tête au général Au classement général cumulé après les deux premières étapes, un groupe de trois bateaux se détache déjà. Ils comptent une dizaine de points d’avance sur le peloton mené par Espoir Crédit Agricole (Christopher Pratt et Jérémie Beyou). Mais seulement deux manches sont courues. Il reste encore trois longues étapes et deux parcours banane prévus à Douarnenez à mi-parcours mercredi prochain. « Au vu de la vitesse à laquelle les points défilent, on sait qu’une mauvaise manche peut vite faire 20 points de plus. Cela se joue donc beaucoup sur les départs. Mais il y a de bons joueurs partout. Il ne faut pas s’emporter. L’attaque peut venir de partout ! » analyse Dominic Vittet, vainqueur du jour et second au classement général derrière les Costarmoricains.
Les points défilent en effet déjà vite. Vingt-huitièmes hier, Nicolas Troussel et Armel Le Cléac’h sont troisièmes aujourd’hui. Ce qui leur donne un total de 31 points. Ils sont ainsi 15èmes au classement, à 15 points de la 4e place… « Nous, on ne compte pas encore les points ! » sourit « Le Chacal » (Armel Le Cléac’h). « Il faut jouer manche par manche ! On voulait en faire une bonne pour se rattraper de notre résultat d’hier et c’est fait ! Mais la route est encore longue. » « Comme aucune manche ne saute au classement général, il faut valider les meilleurs résultats possibles. La gagne se jouera à la fin ! » prévient Tual Le Guillerm, vainqueur hier et leader ce soir sur ses terres des Côtes d’Armor.
Lundi sera quasiment une journée de repos pour les skippers puisque le départ de la troisième étape à destination de Douarnenez ne sera donné qu’à 18 heures 30. Au programme, une centaine de milles via l’île de Batz, Le Four, Basse Vieille. Une fois à Douarnenez, les skippers auront droit à un menu de choix comme l’explique Eric Drouglazet, 3ème du classement général avec Jean-Pierre Nicol (Luisina) à égalité de points avec Gedimat : « Sachant qu’il y aura bientôt deux parcours banane avec le même coefficient qu’une étape de course au large, la journée de Douarnenez fera mal à certains ! » Nous sommes seulement à Perros-Guirec, mais les calculatrices chauffent déjà…
En catégorie Racing, Morning Glory et Loki sont en tête hier soir avec 9 points, tandis qu’en Wally, un seul point sépare J One d’Indio. La bataille continue également entre Ranger et Valsheda en Croisière avec un avantage de deux points pour Ranger. Ce n’est qu’en Mini Maxi que la différence est assez nette avec Atalanta II en tête devant OPS 5, qui a huit points de retard. Quant à la course d’hier, en Racing, les spectateurs ont dû attendre longtemps pour voir l’arrivée d’Alfa Romeo à cause du vent évanescent, et par moment, le Morning Glory de Hugo Plattner a même eu un léger avantage, et a été presque rattrapé par Rambler et Titan XII. En Wally, Claus Peter Offen sur Y3K a pu établir une longue avance sur le Magic Carpet Squared de Lindsay Owen-Jones. Pour la dernière journée des courses aujourd’hui, le premier départ est programmé pour 11h 40.
Classement provisoire Racing 1. MORNING GLORY Hasso Plattner GER, 1-3-1-4-9.0 2. LOKI Stephen Ainsworth AUS, 2-1-4-2-9.0 3. TITAN XII Tom & Dotti Hill (USA) 4-2-3-3-12.0
Croisière 1. RANGER RSV Ltd USA, 1-3-1-1-6.0 2. VELSHEDA Turbat Inv. Ltd GBR, 2-2-2-2-8.0 3. VIRIELLA Vittorio Moretti ITA 3-4-5-4-16.00
Mini Maxi 1. ATALANTA II Carlo Puri Negri ITA, 2-1-2-1-6.0 2. OPS 5 Massimo Violati ITA, 1-6-1-6 -14.0 3. ALL SMOKE Gunther Herz 3-5-5-2-15.0
Wally 1. J ONE Jean Charles Decaux GBR, 1-2-2-2-7.0 2. INDIO Andrea Recordati ITA, 2-4-1-1-8.0 3. DARK SHADOW Antexis Ltd 5-1-7-3-16.0
C’est à 17h43 que le Figaro-Bénéteau aux couleurs des Côtes d’Armor a franchi la ligne d’arrivée à St Quay Portrieux. Et ainsi Vincent Biarnès est devenu le « prophète en son pays » comme l’a vite souligné Jérémie Beyou, cinquième avec Christopher Pratt sur Espoir Crédit Agricole. Avant le départ de la cité corsaire, Biarnès rappelait qu’il « arrivait sur le plan d’eau où [il s’]entraîne puisque [il] travaille au centre d’entraînement de St Quay » ! Et avec son équipier Tual Le Guillerm qui « habite à St Cast à côté du Cap Fréhel », il a su saisir l’opportunité qui s’est dessinée au moment d’entrer en baie de Saint Brieuc. Alors que les leaders se lofent les uns les autres, s’ouvre un espace pour ceux qui avaient mal négocié la sortie du chenal de St Malo. Et… « Une petite victoire de manche chez soi avec tous les amis et la famille qui nous attend, c’est super ! » peut se féliciter Biarnès à l’arrivée.
Tout a donc commencé un peu avant midi, devant le barrage de la Rance. Après être sortis du port des Sablons, les 31 Figaro Bénéteau rejoignent la ligne de départ mouillée entre St Malo et Dinard. Malgré le fort courant encore descendant, les duos s’élancent du premier coup, Nicolas Lunven & Charles Caudrelier en tête sur Bostik. Alors que toute la flotte semble préférer partir sous le vent, du côté de la bouée, Christian Bos & Jean-Yves Le Déroff (Belle Île en Mer) se lancent à raser le bateau comité. Une première option qui leur permet de rester au vent de la flotte dans le chenal, mais en retrait des premiers, emmenés par Lunven & Caudrelier. Eux-mêmes sont suivis par Christopher Pratt & Jérémie Beyou (Espoir Crédit Agricole) et Gildas Morvan & Bertrand Pacé (Cercle Vert).
Au terme de ce premier bord de près – débridé, les voiliers envoient leurs spinnakers pour traverser la passe ouest et mettre le cap vers le Cap Fréhel. Pendant les trois premières heures de course, Lunven & Caudrelier gardent le contrôle de la flotte avant que celle-ci ne se divise entre les partisans du jeu du « je te lofe plus que toi pour passer à ton vent » et ceux, plus à terre, partis chercher une bascule sur la gauche du plan d’eau. Les locaux de l’étape, Vincent Biarnès & Tual Le Guillerm sur Côtes d’Armor prennent alors la roue l’Eric Drouglazet & Jean-Pierre Nicol (Luisina). Il reste encore 15 milles à parcourir, dans moins de 10 nœuds de vent, pour boucler cette première des cinq manches du Tour de Bretagne à la Voile. Ce duo devance alors Bos & Le Déroff, revenus dans le groupe de tête, et file dans la baie de St Brieuc vers un podium qui leur ouvre ses marches.
Au terme de cette première manche, ceux qui ont terminé dans les premiers restent satisfaits de leur début de course comme Charles Caudrelier : « On termine quatrièmes. C’est bien de ne pas prendre une tôle sur cette manche ! On a évité la cartouche de la première étape ! » Jérémie Beyou reste aussi philosophe : « Pour nous une manche dans les 5, c’est une bonne manche ». Le classement général se faisant aux points cumulés sur les cinq étapes, il est important d’être bien régulier, dès le début. Ce n’est, par-contre, pas le cas d’un des tandems favoris de cette sixième édition du Tour de Bretagne à la voile puisque Nicolas Troussel et Armel Le Cléac’h (Financo) terminent vingt-huitièmes.
Dimanche à 9 heures sera donné le départ de la deuxième étape. Les tandems quitteront Saint Quay Portrieux pour contourner l’île de Bréhat par le nord avant de rejoindre Perros Guirec où un petit parcours final en triangle les attend. Les premiers y sont attendus en fin d’après-midi.
La 5ème et dernière manche du jour a été marquée par le première victoire d’Alfa Romeo en temps compensé. Une victoire toutefois insuffisante pour lui permettre de revenir au classement. La course pour la première place entre Loki et Morning Glory a finalement tourné à l’avantage d’Hasso Planter qui, grâce à deux victoires de manche, l’emporte sur Loki pourtant à égalité de points. Titan 12 complète le podium, quant à Alfa Romeo, il termine cette édition à la 4ème place à égalité de points avec Rambler. Pour Hasso Platner, cette victoire revêt un goût particulier car son dernier triomphe sur la Maxi Yacht Rolex Cup remonte à 1997. Un dixième anniversaire couronné de succès.
Dans la catégorie des Wally, Jean Charles Decaux, grâce à des résultats quasi-parfaits (1, 2, 2, 2, 1), s’impose aisément et sans contestation possible. Une très belle victoire pour Decaux qui fête également un anniversaire, celui-ci des 10 ans de son Wally. « C’est super ! Nous avons travaillé dur avec l’équipage pour en arriver là. C’est le travail de toute une équipe sur ce bateau qui fête ses 10 ans, je trouve ça vraiment bien. La compétition a été très intéressante et les participants vraiment forts. La Maxi Yacht Rolex reste pour moi l’une des plus belles courses et Porto Cervo l’un des meilleurs endroits pour naviguer. » Nous confiait Jean Charles Decaux, fier du résultat de son bateau et de son équipage. A la seconde place et à deux points derrière J One, Indio a réussi à contenir les assauts de Dark Shadow, troisième au classement général. Malheureusement pour Lindsay Owen Jones sur Magic Carpet, le mauvais résultat de la veille (8ème) pèse lourd au classement général et sa troisième place dans la dernière manche n’y changera rien. Y3K, quatrième hier et second aujourd’hui, a creusé un léger écart et termine donc devant Magic Carpet mais malheureusement au pied du podium.
La joie de Carlo Puri Negri était plus contrastée à bord d’Atalanta II. Grâce à de très bons résultats sur l’ensemble des manches, la victoire ne pouvait échapper à Puri Negri qui, dès hier, pouvait savourer sa victoire. Sa troisième place aujourd’hui, son plus mauvais résultat de la semaine, n’a rien changé au classement et c’est avec 5 points d’avance sur All Smoke que Carlo Puri Negri remporte le Trophée Rolex dans la Division Mini Maxi. Grâce à deux victoires de manche, Ops 5 s’accroche à sa troisième place bien qu’à égalité de points avec Ernesto Gismondi sur Edimetra VI.
Avec un score sans appel sur les trois dernières journées, Ranger remporte non seulement le duel contre Velsheda, le second Classe J, mais aussi la victoire finale de la Division Classic. C’est avec 4 points de retard sur Ranger et 2 d’avance sur Ghost, Velsheda termine second de cette édition 2007 de la Maxi Yacht Rolex Cup, après de très belles navigations dans les eaux sardes.
Ce rassemblement de magnifiques unités a de nouveau proposé, aux équipages, skippers et propriétaires mais également aux spectateurs présents à Porto Cervo, un magnifique spectacle et de grands moments de voile.
La Maxi Yacht Rolex Cup rejoint d’autres grands événements faisant partie du programme des Voiles Rolex 2007 à l’image de la Rolex Fastnet Race, du Rolex farr 40 World Championship, de la Rolex Big Boat Series et de la Rolex Sydney Hobart Yacht Race.
Classement général
Racing 1. MORNING GLORY Hasso Plattner GER, 1-3-1-4-(6)-9.0 2. LOKI Stephen Ainsworth AUS, 2-1-4-2-(5)-9.0 3. TITAN XII Tom & Dotti Hill USA, (4)-2-3-3-3-11.0
Cruising 1. RANGER RSV Ltd USA, 1-(3)-1-1-1-4.0 2. VELSHEDA Turbat Inv. Ltd GBR, 2-2-2-2-(3)-8.0 3. GHOST Arne Glimcher USA, (11)-1-4-3-2-10.0
Mini Maxi 1. ATALANTA II Carlo Puri Negri ITA, 2-1-2-1-(3)-6.0 2. ALL SMOKE Gunter Herz GBR, 3-(5)-5-2-1-11.0 3. OPS 5 Massimo Violati ITA, 1-6-1-6 -(7)-14.0
Wally 1. J ONE Jean Charles Decaux GBR, 1-(2)-2-2-1-6.0 2. INDIO Andrea Recordati ITA, 2-(4)-1-1-4-8.0 3. DARK SHADOW Antexis Ltd MON, 5-1-(7)-3-5 -14.0
En catégorie croisière, Ranger a bouclé le parcours de 39 milles un quart d’heure après le bateau américain, Ghost, mais avec l’avantage en temps compensé, tandis qu’en catégorie Wally, 25 secondes seulement séparaient Lindsay Owen-Jones sur Magic Carpet Squared et Claus Peter Offen sur Y3K, cette fois-ci à l’avantage du patron de l’Oréal. La bataille acharnée continue également en Mini Maxi entre l’All Smoke de Gunther Herz avec Ken Read à la barre et Atalanta II. Read, le nouveau skipper de Puma Racing Team, qui a remporté le duel d’hier a souligné la ressemblance en termes de vitesse entre les deux bateaux malgré une différence nette en termes de conception, "Ce qui est étonnant, c’est qu’il s’agit de deux bateaux complètement différents. Atalanta II est un bateau conçu pour les courses, tandis que All Smoke est un bateau de croisière. Il est intéressant de voir comment deux bateaux si différents en termes de conception réussissent à atteindre la même vitesse. On aime bien se mesurer contre eux, et il est vrai qu’une vraie rivalité se développe entre nous."
Michel Hodara, PDG d’ACM : "Nous sommes ravis de recevoir Tom parmi nous pour contribuer activement à la rédaction des nouvelles règles de jauge. Tom a une expérience inégalée. Sa capacité à résoudre des conflits et sa crédibilité sont de sérieux atouts dans ce projet".
Grant Simmer, coordinateur du design team d’Alinghi s’est également exprimé sur le choix de Tom Schnackenberg : "Tom a pour la première fois été impliqué dans l’America’s Cup en 1977 et depuis il a participé à toutes les éditions et a gagné l’épreuve trois fois. Il est considéré comme l’un des designers et des marins les plus intelligents et les plus qualifiés de notre discipline. Tom aura la responsabilité de consulter et de prendre en compte l’avis des challengers inscrits et de publier la nouvelle jauge avant le 31 octobre. Tom travaillera également sur d’autres règles de course liées à la 33e America’s Cup. Nous avons hâte, après cela, de l’accueillir au sein du design team d’Alinghi".
Mike Sanderson, Directeur d’Equipe de TeamOrigin, se dit satisfait de cette nomination : "Le choix de Tom Schnackenberg pour mener ce projet est une excellente idée. Avoir quelqu’un de l’envergure de Tom qui soit disponible et qui ait la volonté de prendre en main cette tâche importante est une véritable chance pour toute la communauté America’s Cup".
Les challengers, qui comptent à ce jour le Challenger of Record, Desafío Español, TeamOrigin, Team Shosholoza, Emirates Team New Zealand et United Internet Team Germany, rejoindront le Defender pour une série de discussions ouvertes à partir du 15 septembre prochain. La nouvelle jauge sera rendue publique deux mois plus tôt que prévu, laissant ainsi une période de 18 mois avant la première régate sur les nouveaux bateaux.
"C’est un immense défi et je trouve cela très intéressant, a déclaré Tom Schnackenberg. L’idée d’une nouvelle jauge m’intrigue depuis que j’en ai appris le projet après la dernière Coupe et je suis très honoré d’avoir été invité à participer à sa création".
Tom Schnackenberg, CV nautique : Né le 11/5/1945, à Wellington (NZL) – 1977 : Sail designer chez North Sails (Lowell North) pour le candidat à la défense Enterprise – 1980 : Sail designer pour le challenger Australia I – 1983 : Coordinateur Maître Voilier pour Australia II, challenger et vainqueur de l’America’s Cup, – 1987 : Coordinateur Maître Voilier pour Australia III et Australia IV – 1988 : Coordinateur Maître Voilier pour le challenger KZ1 (the Big Boat) – 1992 : Coordinateur Maître Voilier pour le challenger Spirit of Australia – 1995 : Coordinateur du design et navigateur de Black Magic. – 2000 : Coordinateur du design et navigateur pour Team New Zealand. – 2000 : Nommé à l’America’s Cup Hall of Fame. – 2003 : Président du syndicat et coordinateur du design de Team New Zealand – 2007 : Membre du Luna Rossa Challenge.
Docteur en physique nucléaire, Schnackenberg découvre la voile à 21 ans ! Dès 1977 il participe au dessin des voiles North d’Enterprise, le 12 Mètre candidat à la défense de Lowell North. Trois ans plus tard, il conçoit les voiles d’Australia, le challenger de 1980 et en 1983 il coordonne le design des voiles d’Australia II avec qui il connaît son premier succès. ‘Schnack’ compte parmi les inventeurs des voiles 3D et de la coupe tri radiale des génois. En 1987, il est responsable des voiles d’Australia III et IV lors de la campagne pour la défense à Fremantle. Il conçoit ensuite les voiles du géant KZ1 (le Big Boat) pour la Coupe 1988, et en 1992, il coordonne le design des voiles pour Spirit of Australia. En 1995, Tom rejoint la fameuse "dream team" de Peter Blake et en 2000, il coordonne de nouveau le design team – le projet archit ectural "millenium rig" fait d’ailleurs sensation – et il reprend son poste de navigateur. Schnackenberg a également remporté l’Admiral’s Cup en 1987, avant de superviser l’équipe nationale de voile de son pays pour les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. Triple vainqueur de l’America’s Cup (1983, 1995 et 2000), il faisait partie, lors de la dernière édition, du design team de Luna Rossa Challenge.
Les équipages français de 49er participeront, à partir de lundi, au championnat d’Europe de leur discipline dans les eaux de Marsala sur la côte ouest de la Sicile. Pour Manu Dyen et Yann Rocherieux, non sélectionnés sur la préolympique, cette régate constitue le deuxième rendez-vous majeur de la saison après le championnat du monde ISAF à Cascaïs où ils avaient terminé 16ème. Manu et Yann ont mis à profit leur mois d’août pour expérimenter le plan d’eau et arrivent donc affûtés sur cet européen. Morgan Lagravière et Stéphane Christidis, de retour de Chine, chercheront à terminer la saison aussi bien qu’ils l’ont commencé. Ils ont toujours joué aux avants postes cette année en terminant notamment huitièmes de la préolympique, faisant ainsi oublier la jeunesse de leur association. La délégation française ne s’arrête cependant pas à ces deux équipages leaders et des jeunes comme Alexandre Monteau / Damien Guillou, Paul Meilhat / Mathieu Bourdais ou encore Julien D’ortoli / Ulysse Hoffman seront également à surveiller. Le championnat d’Europe se terminera dimanche 16 septembre par une désormais traditionnelle medal race.
Principaux équipages français engagés : Morgan Lagravière et Stéphane Christidis (YC Pointe Rouge / EV Cagnes sur Mer) Emmanuel Dyen et Nicolas Cau (CNV Aix les Bains / CN de Sciez) Alexandre Monteau et Damien Guillou (CN Lorient / CN Lorient) Paul Meilhat et Mathieu Bourdais (US Créteil Voile / SR Rochelaises) Julien D’Ortoli et Ulysse Hoffman (YC Pointe Rouge / YC Mauguio Carnon)
Interview de Guillaume Chiellino, entraîneur des 49er « C’est vrai que ce n’est pas une épreuve de référence mais elle reste très importante pour Manu et Yann. C’est leur deuxième objectif de la saison après le championnat du monde. Ils sont notamment venus s’entraîner cet été sur le plan d’eau. Pour Morgan et Stéphane (Lagravière et Christidis, ndlr), c’est la troisième épreuve de l’été et c’est le premier championnat d’Europe auquel ils participent ensemble. Il y a aussi des équipages jeunes comme Paul Meilhat et Mathieu Bourdais ainsi que Julien D’Ortoli et Ulysse Hoffman qui ont respectivement terminé 31 et 32ème du mondial à Cascaïs et qui ont envie d’en découdre. »