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Transat 6.50 : 5 skippers de plus au départ !

Girolet/chronique
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Les cinq marins de plus qui prendront le départ de cette édition anniversaire, puisqu’elle fête les 30 ans de cette course, sont : Matthieu Cassanas sur Ville de Balaruc les Bains (n°630), Frédéric Donot sur Surfrider Foundation Europe (n°642), Yves Le Blevec sur Actual Interim (n°624), Alex Mevay sur Genasun (n°332) et Thomas Coubes sur Petit citron vert (n°184). Et pour être conforme à la demande des Affaires Maritimes – soit d’assurer un bateau accompagnateur pour 12 Minis 6,50 en mer – un bateau accompagnateur supplémentaire prendra également le départ de cette édition, dimanche 16 septembre prochain.
Et ce bateau ne sera pas n’importe lequel puisque ce sera le 60 pieds monocoque Max Havelaar de Benoît Parnaudeau, bateau avec lequel il boucla le dernier Vendée Globe 2003/2003. Un bateau que Benoît met gracieusement à la disposition de l’organisation sur toute la durée de l’épreuve.
 

Ce qu’il faut retenir de la Transat 6,50 Charente-Maritime / Bahia
Date départ : Au large de Fort Boyard le dimanche 16 septembre à 11h00
Parcours : Fort Boyard / Funchal (Madère – Portugal) / Salvador de Bahia (Brésil)
Nombre de milles à parcourir : 4 200 milles soit 7 800 kilomètres
Nombre de bateaux : 89 skippers en solitaire
Présence des Bateaux : à partir du 6 septembre au Bassin des Chalutiers
Village de la course : du 12 au 15 septembre de 11h à 19h au Bassin des Chalutiers La Rochelle.
 

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La Transat 6.50 selon Corentin Douguet

Corentin Douguet - départ Mini Transat 2005
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Quel regard as-tu sur cette édition 2007 ?
Corentin Douguet : "C’est peut-être la dernière qui finira à Salvador de Bahia. J’espère que tout le monde va en profiter, car c’est vraiment un parcours magique ! Et à la fois, ils n’ont jamais été si nombreux à vouloir y arriver. Cette course , sur ce parcours vers le Brésil, offre un contraste assez surprenant entre la vraie solitude et l’arrivée dans cette ville de plusieurs millions d’habitants avec ses bruits, ses odeurs que l’on ressent déjà quelques milles avant la ligne. C’est vraiment magique. Les minis sont des bateaux très séduisants et très plaisants sur lesquels je n’ai pris que du plaisir. En cela c’est un vrai rêve de compétiteur."

Quels souvenirs gardes-tu de tes deux participations ?
C.D. : "Ma première participation en 2001, c’est beaucoup de douleurs. J’ai galéré pour financer le projet, je suis tombé à l’eau et j’ai failli ne pas remonter à bord. L’année dernière seulement, j’ai fini de payer à la banque l’édition 2001 ! Ça faisait beaucoup, mais c’est souvent comme ça la Mini. Beaucoup de douleurs et quelques instants magiques qui te les font oublier et te donnent envie de repartir. En arrivant à Bahia en 2001, j’avais écrit dans mon livre de bord : « Je reviendrai pour la gagner.»
En 2005, pour ma seconde participation, c’est un rêve qui se réalise à tous points de vue : j’ai mené un vrai beau projet pendant deux ans sur un très bon bateau, avec lequel j’étais en osmose, j’avais des partenaires solides avec E.Leclerc et Bouygues Telecom et des moyens. Cela s’est traduit par un enchaînement de succès dans les courses de la saison, avant celui sur la Mini."

En 2005, tu es arrivé avec le statut de favori, c’est difficile à gérer ?
C.D : "Sur la première étape non. J’étais assez lucide. Mais après cette victoire d’étape, il m’a été difficile de penser à autre chose qu’à la victoire finale. Cette seconde étape a donc été très dure car je n’envisageais plus d’autre issue. Je me suis mis une pression folle."Quel oeil as-tu sur l’évolution des 6,50 ?C.D. : "Ils ont encore beaucoup évolué, il y a beaucoup de nouveaux protos. Nous avons été la première génération à avoir (re)connu les mâts carbone. On ne savait pas forcément où on allait donc, nous étions prudents. Maintenant, ces mâts sont plus aboutis et donc plus performants, il y a de vrais gains par rapport à la dernière édition. Les minis restent ce qu’il y a de plus proche des 60 pieds mono. Les architectes ont permis encore un gain de puissance avec les coques à bouchains vifs. Les grand-voiles à cornes se sont généralisées, certains ont peut-être même été un peu trop loin à mon avis.
Ce qui a changé aussi c’est le nombre élevé de récidivistes qui disposent d’un nouveau bateau ou d’un bateau optimisé. Il y a au moins 10 skippers qui l’ont déjà courue, avec des budgets et un bateau neuf ou optimisé. La bagarre va être plus dense. Les dernières éditions ont été emportées par des revenants. Une victoire d’un bizuth est quasi-improbable."

Vos favoris ?
C.D. : "Ils sont nombreux. Sur le papier et par rapport à ce que j’avais vu sur l’eau il y a deux ans, je pense à Isabelle Joschke qui faisait déjà de très belles performances avec un bateau franchement dépassé. Bien sûr il y a Yves Le Blevec ou encore Alex Pella dont personne ne parle trop actuellement puisqu’il n’a pas fait les courses de la saison, qui font partie de mes favoris. Il a fait trois en 2003, deux en 2005, alors méfiance. Sam Manuard également, quatrième en 2001, il était sur le point de la gagner en 2003, haut la main, avant de démâter à 80 milles de l’arrivée. Il avait 150 milles d’avance sur le second !"

Que s’est il passé après ta Mini ?
C.D. : "Je suis parti sur le circuit Figaro. J’en ai bavé la première année. J’avais plein de choses à apprendre et j’ai parfois ramassé les bouées. J’ai retenu les leçons, me suis beaucoup entraîné et je me suis fixé des objectifs réalistes de progression dans cette classe pour 2007. Je les ai largement dépassés en gagnant une étape et en finissant sur le podium (3e) de cette solitaire Afflelou Le Figaro. Beaucoup de bonheur là encore."

Tes projets ?
C.D. : "Je vais sûrement refaire une année sur le circuit Figaro, après j’aimerais bien naviguer sur un multicoque de 50 pieds. J’ai la chance d’avoir toujours les mêmes partenaires depuis ma mini, des partenaires qui me font confiance. C’est aussi un facteur de stabilité et de sérénité. Depuis la Mini, je suis marié avec Marine que j’ai rencontrée sur le circuit 6,50 et nous avons eu il y a cinq mois, un fils, Max. Alors le bonheur, je le côtoie pas mal depuis cette mini."

Tu y retourneras un jour ?
C.D. : "Je ne sais pas. Pour l’instant non, mais si ça change de parcours pourquoi pas ? Par contre naviguer avec d’autres sur leur bateau, ça oui !"

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Journée animée sur le plan d’eau d’Hyères

TP52 Breitling Medcup Hyeres 2007
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Bribon, le bateau habituellement skippé par SM Juan Carlos, avait vu juste en embarquant à son bord deux équipiers locaux, Jacques di Russo et Fabrice Blondel, habitués à ces classiques conditions hyéroises. “C’est clairement à gauche que ça passe dans ces conditions, c’est notoire ici.” Mais ce qui est évident pour Fabrice Blondel ne l’était pas forcément pour ces équipages de tous horizons. Et c’est donc Bribon qui emporte cette manche, laissant Siemens à 42 secondes derrière lui. Pendant ce temps, Artemis et Caixa Gallicia, les deux premiers du classement général, se sont livrés une bataille rangée, telle une course dans la course, à l’issue de laquelle Artemis et son skipper Russell Coutts maintiennent leur position de leader malgré leur 7ème place.

La seconde course du jour a de nouveau donné lieu à un combat rapproché entre Artemis et Caixa Gallicia, mais ce dernier, qui semble concéder un peu de vitesse à son poursuivant, n’a pu contenir ses assauts et lui cède la victoire pour une poignée de secondes. Notons que le bateau gallicien bénéficie de l’aide de notre médaillé de bronze à Athènes Xavier Rohart, observateur sur le bateau assistance. “Je suis avant tout un oeil neuf sur la course, le bateau, la flotte… J’ai été contacté en tant qu’habitué de ce plan d’eau, mais aussi pour le recul que j’ai sur la série puisque c’est ma première présence sur ce circuit.” Et de continuer sur le plaisir qu’il aurait à y voir un bateau français.

Les superbes conditions de ce jour – 25 noeuds de vent établi sous le soleil -permettent au comité de course de lancer une troisième manche à 15h30. Malgré un départ difficile, Artemis trouve tout de suite le bon bord pour revenir aux avant postes, troisième dès la première bouée puis second à la suivante, sur les talons des Anglais de Stay Calm avec la star brittanique Adrian Stead à la tactique. Troisiéme manche qui a vu le dématage du TP 52 Siemens.

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Le compte est bon

trophée Marie Agnes Peron2007
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– Comment négocie-t-on cinq places supplémentaires auprès des autoristés maritimes ?

Antoine Grau : "Ce n’est pas la Classe mais l’organisateur qui a négocié. En fait, début juillet, j’ai constaté que la liste d’attente était encore très conséquente : j’ai donc demandé aux organisateurs d’étudier l’éventuelle possibilité d’augmenter le nombre d’engagés. Fin août, ils ont reçu une réponse positive des affaires maritimes, à condition qu’il y ait un bateau-accompagnateur supplémentaire. Ce qui sera le cas (ndlr : il s’agit du monocoque de 60 pieds avec lequel Benoît Parnaudeau a disputé le Vendée Globe 2001-2002)".

– Sur quels critères ont été repêchés ces cinq skippers ?

"Il s’agissait tout simplement des cinq derniers skippers encore présents en liste d’attente : ces cinq-là ne se sont pas désistés. Ils y ont cru jusqu’au bout et ça a payé. La Classe est ravie de les accueillir. Je comprends aussi que cette modification de dernière minute puisse en perturber certains, notamment ceux qui se sont désistés parce qu’ils pensaient qu’ils ne passeraient jamais".

– 72 skippers en 2005, 84 il y a deux jours et maintenant 89 partants : pourquoi pas 90, voire 100 concurrents ?

"Mais tout simplement parce qu’il n’y a plus personne en liste d’attente. Les autres se sont tous désistés depuis un moment. Et puis, avoir 90 ou 100 skippers au départ, cela signifie plus de balises de positionnement, plus de bateaux-accompagnateurs, donc un budget plus conséquent".

– Dans les cinq repêchés, il y a un certain Yves Le Blévec, grand favori…

"D’aucuns pensent qu’on a fait tout cela puisqu’il puisse partir : c’est archi faux. Lorsqu’on a demandé à augmenter le nombre de partants, en juillet dernier, on ne pouvait absolument pas savoir qui serait dans les cinq… Cela dit, je pense sincèrement que c’est une très bonne chose pour la Classe qu’un marin comme lui soit au départ : c’est également très bien pour l’intérêt de la course".

Source: Philippe Eliès

(1) : Matthieu Cassanas (Ville de Balaruc-les-Bains), Frédéric Donot (Surfrider Foundation Europe), Yves Le Blévec (Actual Interim), Alex Mevay (Genasun) et Thomas Coubes (Petit Citron Vert).

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Les « Energies Autour du Monde » dans la course !

Negawatt
Negawatt

Encore un parrainage à discours eco-citoyen ? Non. Energies Autour du Monde est une société qui a pour vocation de développer les projets de bateaux de courses utilisant des énergies propres. Avec Olivier Cusin, skipper engagé depuis 2002 dans une démarche de maîtrise de l’énergie, ce nouveau partenariat adopte une démarche logique, intègre et constructive tant d’un point technique qu’humain. Explications.

Le départ de la 16e édition de la fabuleuse Transat 6,50 sera donné dimanche prochain, 16 septembre… Une course unique, qui a su, tout en se professionnalisant, garder un esprit de pure aventure. Animée de skippers amateurs pour la plupart, elle est pourtant à chaque fois le théâtre de tests technologiques avant-gardistes. C’est pour ces raisons qu’Energies Autour du Monde a choisi de faire son entrée dans la course au large par cette épreuve où l’aventure humaine porte l’avancée technologique.

De son côté, Olivier Cusin est un skipper engagé. Son projet 6,50, qu’il mûrit depuis bientôt trois ans, il l’a construit autour du concept défendu par les experts de l’association négaWatt. Ces derniers proposent un scenario énergétique viable où le confort moderne et les économies d’énergies s’associent avec bonheur, avec raison, durablement : « Une seule et même logique : la maîtrise de l’énergie »

Le rapprochement entre Energies Autour du Monde et Olivier Cusin, coulait donc de source…
Les projets se rejoignent. Ils se sont accordés sur une seule et même logique : celle de la maîtrise de l’énergie. En mer, on est obligé d’être économe en énergie, et le 6,50 est à ce jour le seul voilier de course qui puisse être alimenté uniquement par des énergies renouvelables. "A bord de mon 6,50 « Energies Autour du Monde » je n’aurai que des énergies renouvelables", précise le skipper.

Une pile à combustible en complément des panneaux solaires
Au-delà de leur volonté commune de diffuser un message éco-citoyen, Energies Autour du Monde a demandé à Olivier Cusin de profiter de ces 4 200 milles (7 800 km) de course au large entre la Charente Maritime et Salvador de Bahia au Brésil pour tester une pile à combustible de leur conception : « C’est une première en course au large. Cette pile à combustible viendra alimenter mes instruments de navigation en complément de mes panneaux solaires. C’est un banc d’essai. Je vais collecter un maximum de données. Si cela s’avère concluant, le principe sera certainement développé sur d’autres voiliers de course. »

Dimanche, Energies Autour du Monde entrera dans le course… Olivier, à bord de son plan Lombard 1999 (le Bon Pied Bon Œil construit puis skippé par Richard Mérigeaux et Benoît Parnaudeau), n’a pas d’objectifs sportifs affichés : « Mon but est d’arriver de l’autre côté… de faire une course propre, de bien exploiter le potentiel du bateau et faire un beau parcours. Le top 10 est déjà presque assuré : beaucoup de concurrents ont déjà une Transat 6,50 à leur actif et sont équipés de prototypes récents. Finir dans les dix sera donc difficile. Quoiqu’il en soit, mon leitmotiv sera de faire avancer au mieux les énergies propres sur l’Atlantique !»

Pour l’heure, Olivier s’affaire aux ultimes préparatifs de son prototype avec sérénité : « Tout est prêt, il ne reste que l’avitaillement à faire. Je réalise parfaitement que le départ approche et je me sens bien, très bien même ! »

« Energies autour du Monde » est une société qui a pour vocation de développer les projets de bateaux de courses utilisant des énergies propres…
« Association négaWatt » : Fondée en 2002, l’association négaWatt est un collectif d’experts qui propose un scenario énergétique viable. Consommer moins, consommer mieux en préservant son niveau de confort. En savoir plus : www.negawatt.org

Partenaires associatifs : Echo-Mer – Defi Energies 17 – Enercoop

Source : « Energies Autour du Monde »

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3e étape : départ mouvementé, arrivée éprouvante

Tour de Bretagne 2007 depart Perros
DR

Partis de Perros Guirec lundi soir à 19h30, les 31 duos ont rapidement rejoint Douarnenez, terme de la 3ème étape. En effet, les équipages ont avalé les 100 milles en 13 heures et 30 minutes, soit à la moyenne de 7,4 noeuds. La flotte a franchi le passage du Four à contre-courant avec un vent portant puis a fait cap au sud après la pointe de Bretagne. En baie de Douarnenez, les bateaux sont arrivés par groupes de trois à la pointe située à quelques encablures de la ligne d’arrivée mouillée devant l’entrée du port de Tréboul.
Nicolas Troussel – Armel Le Cléac’h sont alors en tête devant Nicolas Lunven – Charles Caudrelier et Christopher Pratt – Jérémie Beyou (Espoir Crédit Agricole). Ce petit groupe se glisse doucement mais sûrement vers la victoire qui semble tendre ses lauriers aux hommes du bateau Financo. Mais… « C’était un peu la loterie à l’arrivée ! On avait 500 mètres d’avance sur Bostik » explique Armel Le Cléac’h en arrivant à Douarnenez. « Mais cela aurait pu être pire avec 15 bateaux qui nous passent ! »

Bostik se rapproche doucement de Financo; Nicolas Lunven tente de tenir le point d’écoute de génois et fait vis-à-vis avec Nicolas Troussel, dans la même position, à 3 mètres de lui, mais sur l’autre bateau. « Ce n’était pas facile ce final. On a eu un petit coup de réussite. Mais c’était un peu stressant » conclut le premier des deux Nicolas. À la barre, Charles Caudrelier et Armel Le Cléac’h ne se jettent pas un regard. Tout va se jouer dans les derniers mètres de course. Pendant quelques minutes, le vent est toujours aux abonnés absents. Un bateau est tribord amure, l’autre bâbord. L’un envoie le spi, l’autre l’affale. Et derrière, cela revient. Armel Tripon et Dominic Vittet (Gedimat), Thomas Rouxel et Erwan Israel (Défi Mousquetaires) observent les leaders tout en regardant eux-aussi en arrière pour surveiller le retour du peloton. Il faut attendre quelques minutes avant qu’une risée ne daigne redonner de l’air dans les voiles des Figaro-Bénéteau. Nicolas Lunven et Charles Caudrelier qui sont parvenus à se décaler au vent de Nicolas Troussel et Armel Le Cléac’h repartent en premier et coupent la ligne d’arrivée en vainqueurs.

Les trois premiers équipages sauvent leur place sur le podium. « Nos trois bateaux devant n’avaient plus de vent. Alors c’est bien que l’on ne soit pas sorti du podium » temporise Jérémie Beyou. Beau joueur, le Chacal (Armel Le Cléac’h) digère rapidement la perte de la première place. « À la fin, on essayait d’aller au plus vite sur la ligne. Les trois premiers, même si l’ordre n’est pas le même, sont restés les trois premiers ! » « On manque juste de réussite à la fin mais eux-aussi (ndr : Bostik) ont bien navigué. Ils méritent autant que nous de gagner ! » positive Nicolas Troussel.

Pour les poursuivants, l’ordre d’arrivée devient par contre assez aléatoire. Armel Tripon et Dominic Vittet qui luttaient sur Gedimat avec le Défi Mousquetaires de Thomas Rouxel et Erwan Israel perd sept places dans ces derniers mètres de course. « On s’arrache toute la nuit et tout est anéanti comme cela sur la ligne… » Il peut être déçu le marin nantais. Puis le vent revient enfin, emmenant le reste des concurrents en groupe vers le bateau comité. Comme à quelques minutes de l’arrivée, le vent est de nouveau régulier sur la ligne. Les derniers à la franchir sont Jean-Philippe Le Meitour et Arnaud Godart-Philippe sur Construction Dorso. La ligne d’arrivée est ainsi fermée, moins de 50 minutes après la victoire de Nicolas Lunven et Charles Caudrelier.

Mercredi, les skippers participeront à deux régates dans la baie de Douarnenez. Le départ du premier «parcours banane » sera donné à partir de 13 heures. Une journée qui promet d’être importante pour le classement général comme le rappelle Le Chacal (Armel Le Cléac’h) : « On dispute deux bananes. Cela va vite ! Ce sont les mêmes points que si c’étaient deux grandes étapes ! »

L’équipage de Luisina demande une compensation pour yacht lésé
Lors du départ de Perros-Guirec lundi soir, le voilier Luisina d’Eric Drouglazet et Jean-Pierre Nicol a été heurté par un autre concurrent. La coque a été écrasée sur le côté bâbord au niveau de la poulie de renvoi de l’écoute de génois. Le sandwich est ouvert jusqu’au niveau de la peau intérieure, elle-même située à l’intérieur du ballast d’eau de mer.
Les hommes de Luisina ont rejoint le port de Douarnenez ce matin à 8 heures au moteur et avec une heure d’avance sur le peloton en course dans cette troisième étape. Ils ont aussitôt porté réclamation et entrepris des réparations sur le bateau afin de reprendre la course dès mercredi après-midi pour les deux parcours banane.
Jean-Pierre Nicol revient sur l’événement qui les a contraints à l’abandon sur cette troisième manche: « C’est le n°49, Défi Transat 2, qui nous est entré dedans. Il n’a pas fait exprès. Ce n’est pas un attentat ! Le paquet de bateaux était assez serré. Puis il y a eu le choc. On a affalé la grand-voile. Mais comme tout le tour s’est fait tribord amure, le trou était sous l’eau. Alors on a fait du moteur pour rentrer. » Eric Drouglazet ajoute : « Il y avait 18 nœuds, ils voulaient abattre. Ils n’ont pas choqué la grand-voile et boom ! »

En début d’après-midi, le jury de la course a étudié la demande de réparation des deux skippers de Luisina. Victimes d’un refus de priorité qui a entraîné leur abandon, ils ont obtenu un « yacht lésé » et se voient attribuer, pour cette 3ème manche, une moyenne des points acquis sur leurs deux premières courses, soit 4 points.

Six bateaux à pénaliser de 20% à la suite d’un départ difficile

Lors du second départ de cette troisième étape, six bateaux ont volé le départ alors que la procédure avec été lancée sous pavillon Z. Ces six bateaux devraient se voir pénaliser par le jury de 6 points qui correspondent à 20% des 31 points pour 31 engagés.
Ces six équipages sont : Les Mousquetaires (Bertrand de Broc et Joé Seeten), GFI Group (James Bird et Ryan Parkin), Koné Ascenseurs (Nicolas Bérenger et Erwan Tabarly), Le Comptoir Immobilier (Gildas Mahé et Sébastien Audigane), Cercle Vert (Gildas Morvan et Bertrand Pacé) et Degrémont – Suez « Source de Talents» (Jean-Charles Monnet et Louis Duc).

Déclarations des navigateurs au ponton de Douarnenez

Nicolas Lunven – 1er – Bostik : « Ce n’était pas facile ce final. On a eu un petit coup de réussite. Mais c’était un peu stressant. On est content. On a fait toute la régate en tête puis on s’est fait doubler par Financo à 15 minutes de l’arrivée et on les a redoublés à 50 mètres de la ligne ! »

Charles Caudrelier – 1er – Bostik : « A partir de Portsall, on avait Financo juste derrière nous. Mais on s’est un peu déconcentré. Ils ont lofé. Ils ont réagi un peu plus vite que nous et ils sont passés. Mais on a mené pour une grande partie de la course et le sort final en a décidé autrement ! »

Armel Le Cléac’h – 2ème – Financo : « C’était un peu la loterie à l’arrivée ! On avait 500 mètres d’avance sur Bostik. Mais cela aurait pu être pire avec 15 bateaux qui nous passent ! À la fin, on essayait d’aller au plus vite sur la ligne. Les trois premiers, même si l’ordre n’est pas le même, sont restés les trois premiers. On ne regarde pas le classement général pour l’instant. Toutes les manches comptent, on verra à la fin. Demain, on dispute deux bananes. Cela va vite ! Ce sont les mêmes points que si c’étaient deux grandes étapes. »

Nicolas Troussel – 2ème – Financo : « C’est une belle manche pour nous ! On s’est bien éclaté à naviguer. On était en tête… On a fait une belle navigation. Le parcours était intéressant. On s’est bien amusé. On manque juste de réussite à la fin mais eux-aussi (ndr : Bostik) ont bien navigué. Ils méritent autant que nous de gagner ! »

Jérémie Beyou – 3ème – Espoir Crédit Agricole : « Les trois bateaux devant n’avaient pas de vent. Alors c’est bien que l’on ne soit pas sorti du podium. »

Christopher Pratt – 3ème – Espoir Crédit Agricole : « On se concentrait surtout pour ne pas finir 15ème. »

Armel Tripon – 12ème – Gedimat : « On était quatrième… On part 20e ou 25e de Perros-Guirec. On navigue bien toute la nuit. À Porsall, on est huitième. À la sortie du Four, on est 4. Puis 5 à cause d’une algue. Et on arrive dans une grosse pétole sur la ligne, bord à bord avec Défi Mousquetaire. Puis tout le monde est arrivé…On s’arrache toute la nuit et tout est anéanti comme cela sur la ligne… »

Yannig Livory – 22ème – Défi Transat 1 : « On n’a pas dormi sur cette étape. Le vent était très variable avec 15-16 nœuds maximum avec un petit trou d’air au passage du Four. Sinon c’étaient des supers conditions ! Des nuits comme cela au cours d’un mois de septembre, ce n’est que du bonheur ! »

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Sodeb’O à La Trinité après un demi tour du monde

SodebO La Trinite 2007
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Mis à l’eau en Australie le 21 juin dernier, le maxi trimaran Sodeb’O de 32 mètres et son skipper Thomas Coville ont bouclé la nuit dernière un demi tour du monde exaltant. Soit 63 jours de tests de navigation en solitaire et en équipage à travers le Pacifique, l’Océan Indien, la Mer Rouge, la Méditerranée et l’Océan Atlantique. Deux mois et demi après sa mise à l’eau, Thomas Coville conclut aujourd’hui un voyage qui l’aura mené alternativement en équipage et en solitaire de Sydney à La Trinité sur Mer en passant par Darwin, Bali, Les Seychelles, les côtes d’Arabie Saoudite et d’Egypte, le canal de Suez, Malte, Alger et Gibraltar.

Parti le 09 juillet dernier de Newcastle dans une tempête australe, le maxi trimaran et son équipage ont fait une première escale à Nouméa. Sodeb’O a ensuite tracé sa route au milieu des récifs du détroit de Torres, la pointe nord de l’Australie « une navigation très difficile, célèbre pour sa barrière de corail et ses requins » avant d’arriver à Bali « où nous avons visité des paysages sublimes de nature vierge ou domestiquée, de montagnes ou d’escaliers ! » raconte Thomas Coville. De l’Indonésie, Thomas a rallié en solitaire les Seychelles soit « 4 500 milles d’alizés soutenus afin d’apprendre à manoeuvrer le bateau dans les conditions du tour du monde ». Le skipper a traversé l’Océan Indien en 8 jours et 23 heures à la vitesse moyenne de 21 noeuds. Thomas voulait tester ce nouveau trimaran de 32 mètres conçu pour naviguer en solitaire. Le retour vers l’Europe s’est poursuivi en équipage via la mer Rouge et Suez. Une véritable épopée au milieu des paysages désertiques et sous une chaleur écrasante. Grosse frayeur pour les Sodeboys en Méditerranée où le Maxi Sodeb’O a été arraisonné dans les eaux territoriales algériennes « Les douaniers étaient persuadés qu’à cette allure, il ne pouvait s’agir que d’un cargo! ».

A quai, équipiers et préparateurs reviennent sur cette aventure, chacun apportant une explication supplémentaire. « La dernière étape entre Cadix et La Trinité a été difficile puisque nous avons eu des calmes en remontant le long des côtes Portugaises, puis 50 nœuds de vent au Cap Finisterre ! » explique Thomas Coville. « J’ai pris un vrai et très intense plaisir à vivre toute cette aventure. Ce matin j’ai tellement d’images et de souvenirs que j’ai du mal à les mettre dans l’ordre. Certains se mélangent avec d’autres mais que ce soient les rencontres ou les paysages, que d’émotions et de moments uniques ! Nous voulions être pionniers et nous l’avons été ».

Un demi-tour du monde de mises au point techniques et sportives

Thomas ne cache pas sa satisfaction, il a gagné son premier pari, ramener son maxi trimaran en France sans rencontrer le moindre incident technique. « C’était un pari insensé de construire ce bateau si loin et de le ramener sans encombre à son port d’attache dans un délai aussi court avec la pression d’un timing serré et omniprésent » confie le skipper avant de lancer avec satisfaction : « Nous sommes arrivés au bout de la seconde étape de notre projet. La première était la mise à l’eau en Australie après plus d’un an de construction aux antipodes. Nous devions ensuite ramener le bateau en France. Nous avons réussi, même si ce n’était pas gagné puisque le parcours était difficile et que nous avons couru de gros risques sur ce qui représente un demi tour du monde ». Sur le bateau, le skipper est confiant : « le bateau est rassurant, haut sur l’eau, bien dans ses lignes, stable et équilibré. Ce ne sont pas les mêmes sensations que sur le 60 pieds, le bateau est moins réactif. Mais il va vite puisqu’il est 25 à 30% plus puissant et plus facile à manœuvrer. Il nous reste maintenant la délicate opération de mettre à profit tous les enseignements des heures de navigation de ces dernières semaines pour en retirer le plein potentiel ».

Objectif : tour du monde en solitaire

« Ce voyage n’est qu’une étape dans l’édifice global de notre record du tour du monde en solitaire » confie Thomas Coville. Le plus dur reste effectivement à venir puisque dès cet automne le skipper s’attaquera au record du tour du monde en solitaire et sans escale détenu par la jeune anglaise Ellen MacArthur qui viendra baptiser le maxi trimaran Sodeb’O samedi 29 septembre aux Sables d’Olonne.

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Vendée Globe : Sébastien Josse sous les couleurs de BT

BT Team Ellen
DR

Selon les termes de ce contrat, deux bateaux porteront les couleurs de l’entreprise et Ellen MacArthur sera l’ambassadrice mondiale de BT. L’équipe, qui réunit notamment Ellen MacArthur, Sébastien Josse et Nick Moloney sous les couleurs de BT participera à plusieurs épreuves au large en classe IMOCA. La participation de Sébastien Josse au Vendée Globe 2008-09 en sera le moment fort.

Ellen MacArthur déclare : « Je suis réellement impatiente d’ouvrir la voie avec l’équipe ‘BT Team Ellen’. Je suis avant tout un marin, et mes objectifs sont la réussite et l’élargissement de notre équipe,
ainsi que le soutien de nouveaux talents. Il n’y a qu’un seul moyen pour gagner les grandes courses : travailler avec les meilleurs. C’est donc vraiment fantastique de pouvoir embarquer avec BT. »
« Ce nouveau partenariat avec BT complète à merveille mes objectifs personnels et ceux de l’équipe. Je sais combien les nouvelles technologies peuvent nous aider à atteindre nos objectifs. Ce partenariat sera notre plate-forme de sensibilisation sur les problèmes de développement durable au sens le plus large possible.»

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Breitling Med Cup : Artemis creuse l’écart dès la première journée

Breitling MedCup
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Au final, c’est à 16h15 qu’un départ a pu être lancé pour la première manche du jour disputée dans un vent établi mais encore plein de surprises. Les places ont en effet changé de mains tout au long de la régate, même si Mutua Madrilena et Artemis semblaient particulièrement inspirés. Rien d’étonnant quand on regarde de plus près leurs skippers: Vasco Vascotto, barreur du défi italien Mascalzone Latino pour la dernière America’s Cup et Russel Coutts, son triple vainqueur, n’en sont pas à leurs débuts.
 
C’est finalement le bateau suédois Artemis, par ailleurs leader du classement général à l’issue des 4 premières étapes à égalité de points avec Caixa Gallicia, qui l’emporte de 7 secondes devant le pavillon espagnol de Mutua Madrilena. L’écart est bien creusé avec les poursuivants: Mean Machine, le vainqueur du circuit 2006 aux mains de Peter de Ridder et Caixa Gallicia, avec un bateau dernier cri.
 
Et comme pour prouver l’homogénéité du niveau de la flotte, la seconde manche, partie à 17h30, semble profiter aux absents de la première puisque on trouve en tête à la première marque le bateau argentin Siemens, talonné par Caixa Gallicia. Mais Artemis ne s’en tient pas là et Russel Coutts et son équipage récupèrent rapidement la seconde place dans un vent désormais bien établi. C’est là le classement de cette seconde manche qui voit Artemis creuser un peu son avance au classement général provisoire du circuit de 3 points.
 
Encore une fois, les champions de la voile mondiale ont assuré un spectacle sans faille. Précisions des manoeuvres et des croisements, stratégies osées. La râde de Hyères est le théâtre d’un vrai combat de chefs.
Demain, un vent d’est medium à assez fort ne devrait pas ralentir le rythme.

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Le Desafio signe avec Farr

Desafio Espanol
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Même si, à l’origine, les Espagnols souhaitait que tout le monde travaille sur le projet à Valence, les architectes de Farr n’ont apparemment pas accepté cette proposition.

Par ailleurs, il est prévu que les équipes inscrites pour la 33e édition se réunissent dès samedi prochain pour traiter de la nouvelle jauge. "Jusqu’à présent, nous savons que ce seront des bateaux de 90 pieds, des bateaux plus spectaculaires avec une surface de voile presque double, mais on ne sait encore rien de la conception même", a nuancé Zulueta.

À une question sur la polémique autour du Club Nautique espagnol, Zulueta a répondu que le Défi espagnol suivait une politique de prudence. "Nous n’avons rien à dire, puisqu’il s’agit d’une question externe à notre gestion quotidienne (…) Nous travaillons fermement et souhaitons suivre cette dynamique. "

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