mercredi 26 novembre 2025
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Départ possible jeudi pour Groupama 3

Groupama 3 en navigation
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Groupama 3 pourrait donc s’élancer jeudi 3 janvier pour tenter de battre le record du Trophée Jules Verne, le Tour du monde en équipage. L’équipe de Franck Cammas, en stand-by depuis le 6 décembre, avait dans un premier temps été en alerte pour la nuit de Noël avant que la fenêtre météo ne se referme. La procédure suivante, si la fenêtre se confirme, est le passage en code jaune (départ sous 48 heures) puis code vert (départ sous 24 heures). Si elle se referme à nouveau, l’équipage repassera en code rouge (stand-by, RAS, météo non favorable). L’objectif ne souffre pas d’approximation pour battre le temps de référence des hommes de Bruno Peyron sur Orange 2 en 2005 : 50 jours, 16 heures, 20 minutes et 4 secondes.

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Paprec-Virbac à l’épreuve des icebergs

dickbareclonaieceberg
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Gare aux glaces ! Jean-Pierre Dick et Damian Foxall ont vu un iceberg ce lundi matin par 54° Sud. Les leaders ont depuis instauré une veille permanente mais poursuivent leur route vers la prochaine porte des glaces. Hugo Boss trace une trajectoire nettement plus Nord : deux stratégies. pour un ou deux gagnants ? Réponse bientôt. Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias sont à Fremantle depuis cette nuit, tandis que Temenos II devrait rallier Wellington la nuit prochaine. Derrière, la course continue.
« Damian a crié ! L’iceberg était à environ 1,5 milles de nous (moins de 3 km, ndr). C’est très impressionnant ! Nous avons été surpris. » On imagine aisément le stress à bord de Paprec Virbac 2 ce lundi 31 décembre lorsque Damian Foxall a aperçu un monstre de glace à quelques encâblures de leur bateau. « Il y a des glaçons dans le bourg ! », plaisantait Jean-Pierre Dick ce matin à la vacation, les yeux toutefois rivés sur son radar. « Désormais, on veille constamment. »
Jean-Pierre Dick et Damian Foxall évoluaient alors par 54° Sud mais l’iceberg rencontré n’était pas l’un des deux signalés il y a quelques jours par Francis Joyon. Signe que la zone est bel et bien dangereuse : s’il y en a trois, il peut y en avoir d’autres.

Nord ou Sud ?

L’équipage leader ne compte pour autant pas changer sa stratégie : « On a mis un peu de Nord dans notre route, mais nous n’allons pas changer notre stratégie maintenant ! Nous avons assez galéré comme ça ces deux derniers jours pour venir chercher de la pression et un meilleur angle de vent dans le Sud pour ne pas en profiter maintenant que nous y sommes ! Là, nous faisons route vers la prochaine porte.», expliquait ce matin le skipper de Paprec Virbac 2. Pour l’heure, la paire Dick/Foxall évolue à l’avant d’un front froid dans une faible brise mais cela ne devrait pas durer : un flux de 40 noeuds est attendu sur zone d’ici deux jours.
Par 45° Sud, soit près de 10° plus au Nord que Paprec Virbac 2, Hugo Boss progresse dans un système météo bien différent. Les hommes en noir cherchent semble-t-il à contourner par le Nord les hautes pressions qui leur barre la route. Du coup, ils s’éloignenent un peu de la trajectoire directe. Ainsi, même si, ces dernières heures, ils ont été les plus rapides de la flotte (avec Educacion sin Fronteras), leur gain sur les premiers n’est pas effectif. Les jours à venir diront laquelle de ces deux stratégies s’avère la plus payante.

Bientôt le verdict pour Temenos II

Temenos II est presqu’au bout de ses peines. La remontée le long des côtes néo-zélandaises s’est révélée longue et difficile pour le couple franco-suisse, mais Michèle Paret et Dominique Wavre devraient doubler cet après-midi le cap Farewell (au Nord de la grande île), et rallier Wellington la nuit prochaine. Temenos II sera sorti de l’eau et sa quille examinée par ses constructeurs, pour un diagnostic dont dépendra directement l’avenir de la course de Dominique Wavre et Michèle Paret. Quoiqu’il advienne, Michèle écrivait joliement hier que l’expérience vécue était riche et belle : « Que la course ait une suite ou pas, nous le saurons prochainement maintenant, nous avons déjà pris ces 50 jours-là. L’expérience maritime est considérable, et l’expérience humaine, géniale. Je ne veux pas croire qu’elle puisse peut-être s’arrêter là, à Wellington. Je balaye cette pensée de mon esprit et reste dans la course, avec Dom et le bateau bleu. »

De son côté, Mutua Madrilena approche du Sud de la Nouvelle Zélande. L’équipage espagnol a bien progressé la nuit dernière en reprennant 50 milles sur Temenos II. Dans la journée, ils vont pouvoir faire cap sur le détoit de Cook, mais les conditions météo restent faibles et instables.
420 milles parcourus sur 24h, à 17 nouds de vitesse moyenne : Educacion Sin Fronteras persiste et signe ! Servane Escofier et Albert Barguès exploitent pleinement les vents protants qui les poussent vers la mer de Tasmanie. Ils ont regagné 56 milles sur les premiers la nuit dernière et pourraient encore réduire leur écart sur le duo espagnol avant de tomber à leur tour dans les pièges de l’anticyclone austalien.

Enfin, Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias ont enfin mis pied à terre à Fremantle après 15 jours d’épopée sous gréement de fortune. Veolia Environnement devrait être embarqué sur un cargo en route pour la France d’ici une semaine. date à laquelle Jean-Pierre Dick envisage de doubler le cap Horn.

Classement du 31 décembre à 13h
1. PAPREC-VIRBAC 2 à 9 847 milles de l’arrivée
2. HUGO BOSS à 757 milles du premier
3. TEMENOS II à 1 616 milles du premier
4. MUTUA MADRILENA à 2 109 milles du premier
5. EDUCACION SIN FRONTERAS à 2 748 milles du premier
ABD. VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD. ESTRELLA DAMM
ABD. DELTA DORE
ABD. PRB

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Francis Joyon accélère… en écoutant son bateau

idec
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Tout va mieux pour Francis Joyon depuis 4h ce matin (heure française), quand le vent est enfin redevenu favorable et autorise une route efficace vers le Nord-Est, à des vitesses qui permettent d’espérer 400 à 450 milles par jour. Il était temps car le bateau et le skipper étaient soumis à rude épreuve depuis une semaine entre les vents forts, la mer démontée, la trouille des icebergs et puis ce passage du « cap dur » – le fameux Horn – qui précédait des vents faibles et contraires qui ont forcément ralenti la progression. Joint ce midi au téléphone satellite, Francis Joyon racontait : « j’ai eu encore une nuit hyper difficile, ça a tourné au vent debout (de face, ndr) , et j’ai du renvoyer de la toile, tirer des bords la moitié de la nuit avant que le vent favorable ne rentre. Ensuite j’ai du trouver le bon angle pour ménager le bateau qui tapait, tapait dans le clapot… c’était horrible et là il y avait risque de casser du matériel. J’en ai cassé d’ailleurs : une jonction entre le chariot et la grand’voile et une écoute de trinquette. Alors j’ai lofé pour calmer le jeu. » Le tout sous des pluies torentielles…

«Je vais faire une charlotte aux fraises…»

Le marin a forcément souffert de ces conditions, même si «le torticolis est réparé grâce aux conseils du Dr Chauve », Francis Joyon s’avoue toujours en déficit de sommeil. Autrement dit, le changement de météo a été accueilli comme une bénédiction ce matin par le skipper d’IDEC. « Après avoir eu des pluies battantes, diluviennes cette nuit, le soleil éclaire et le vent est portant, les conditions deviennent enfin assez bonnes et même le clapot s’atténue progressivement. Du coup le bateau glisse beaucoup mieux, à 21, 22 nœuds sur la route directe, c’est de nouveau favorable… »
Les Malouines sont déjà dans le sillage. Au grand large de l’Argentine, Francis Joyon estime qu’il devrait enchaîner au moins deux bonnes journées : « je suis venu chercher le bord d’une petite dépression et je devrais monter avec elle en tricotant au vent arrière pendant environ 48 heures, de nouveau sur des moyennes de 400 ou 450 milles, cela permettra de gagner de la latitude assez efficacement ».
A 13 h ce lundi 31 décembre, IDEC naviguait par 49 degrés de latitude sud et 48 degrés de longitude Ouest et affichait une VMG (velocity made good, la vitesse efficace sur la route) de 100% à près de 22 nœuds de moyenne. Des chiffres qui donnaient forcément le moral au skipper d’IDEC. Jusqu’à lui donner des envies cuisinières en ce jour de réveillon : « si je suis courageux, je vais me faire une charlotte aux fraises, c’est quand même sérieux, ça ! J’ai tous les ingrédients, je suis en train de chercher un récipient… pour le réveillon, ce serait pas mal ! » Un peu de douceur sur l’océan, en somme et un réveillon qui offre l’occasion à Francis Joyon d’envoyer ses vœux avec quelques heures d’avance : « j’en profite pour souhaiter une très bonne année 2008 à tous ceux qui ont permis que ce projet existe et ils sont nombreux : IDEC, Patrice Lafargue, les architectes, les constructeurs, ceux qui m’ont aidé à préparer le bateau… et meilleurs vœux aussi à tous ceux qui ont la gentillesse de s’intéresser à ce projet ».

«Savoir écouter le bateau »

Lors de son précédent record de 2004, au 38e jour de course, IDEC passait à peine la Nouvelle-Zélande… quand on lui pose une fois de plus la question de son incroyable avance, Francis Joyon –toujours- évoque d’abord son bateau, « 30% plus rapide que l’ancien sans être beaucoup plus long, ce qui est beaucoup ». Et il faut le pousser dans ses retranchements pour lui faire admettre que, peut-être, le marin y est aussi pour quelque chose. « Peut-être qu’à force de faire du multicoque, je commence à comprendre comment ça marche… Je crois que ce sont des bateaux qu’il faut savoir écouter, comprendre. Bien souvent quand on navigue sur les multicoques on leur demande un cap et une vitesse, alors que parfois il faut savoir les laisser aller où ils veulent. On n’écoute pas assez les bateaux… »
L’homme qui parle ainsi écoute son bateau depuis 38 jours. Pour l’instant, ça ne lui réussit pas trop mal.

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Le lièvre et le lapin …

Educacion Sin Fronteras
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« Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! » Jean de la Fontaine va-t-il imposer sa morale sur ce tour du monde en double ? Who know… En tous cas, le duo franco-ibère peut savourer cette superbe journée « indienne » dans une belle brise de Nord-Ouest : il est le plus rapide de la flotte avec près de 450 milles en 24 heures ! De quoi revenir comme une balle sur les deux Espagnols et le couple franco-suisse qui peinent dans les hautes pressions néo-zélandaises… Et s’il est désormais acquis que Temenos II va faire une escale technique à Wellington, cela ne peut qu’encourager Albert Barguès et Servane Escoffier qui savent qu’en sus, cette bonne dépression sous l’Australie va les pousser au moins jusqu’en Tasmanie, et qui sait, jusqu’au détroit de Cook.

Le lièvre et le lapin
En tête de flotte, l’histoire n’est pas la même entre un Paprec-Virbac qui court comme un « lapin » dans un bon flux anticyclonique et un « lièvre » qui le pourchasse depuis son arrêt à Wellington. Et ça grappille des milles par derrière car la situation météorologique n’est pas des plus simples ! Hautes pressions à longer sans s’y engouffrer et dépression à venir et à éviter : ça zig et ça zag puisque Jean-Pierre Dick et Damian Foxall ont nettement obliqué au Nord-Est-ce dimanche matin, pour repiquer au Sud-Est l’après-midi. Des milles qui se perdent sans pouvoir y faire grand chose car l’objectif est bien de préserver l’acquis, en l’occurrence un bateau en état et une avance suffisante. Enfin, suffisante pour l’instant car ce sont quand même 90 milles qui ont été avalés par « l’ogre » Hugo Boss ! A ce rythme, le cap Horn va voir deux bateaux se partager (sic !) le droit de passer le « rocher » en leader…

« Nous avons de très bonnes conditions de navigation en ce moment. Le pilote automatique marche parfaitement et nous n’avons plus de stress à cause des safrans. Le leader est loin et nous aurons besoin du concours de la météo pour revenir sur lui. Et la situation n’est pas claire ni facile devant ! Il va falloir faire de l’Est puis du Nord pour passer une dépression qui vient sur notre route. En tous cas, c’est super de revenir dans le match ! » Précisait Alex Thomson à la vacation radio de ce dimanche de fin d’année.

La mouche du coche
A tout le moins, le scénario est aussi complexe entre les deux poursuivants qui s’approchent des côtes kiwis car c’est un « fruit acide » que Temenos II est en train de goûter avec un sérieux ralentissement à seulement 200 milles de Wellington où une escale technique est programmée, alors que Mutua Madrilena n’a que 500 milles de retard sur le bateau suisse. On peut d’ors et déjà prévoir que les deux monocoques seront proches l’un de l’autre en passant par le détroit de Cook… Reste à savoir si Dominique Wavre et Michèle Paret auront suffisamment de temps (arrêt de 24 heures minimum obligatoires) pour inspecter leur voile de quille et s’ils décideront de reprendre la mer si l’expertise est rassurante…

« Le voile de la quille qui pose problème a été fabriqué en Nouvelle Zélande et le constructeur ainsi que l’architecte seront là. C’est une structure assez sophistiquée avec de l’acier haute résistance soudé par plaques pour réaliser le profil. A part ce gros souci technique, le bateau est en parfait état. Mais il faudra faire des test, des radiographies : c’est un long processus… »

L’équipage espagnol toujours aussi enthousiaste sur ce tour du monde malgré ses déboires, a bien l’intention de rester « coller-serrer » au couple franco-suisse comme le requin et son poisson-pilote si l’opportunité se présentait en Nouvelle Zélande. « Nous sommes en plein dans les hautes pressions ! Le vent d’Est doit heureusement tourner demain. Il nous faut passer par le Nord mais les leaders vont encore s’échapper un peu plus. Maintenant, nous savons que nous nous rapprochons de l’arrivée à Barcelone puisque nous avons passé hier la mi-parcours et c’est toujours bon pour le moral ! Mais avant, il faut traverser le détroit de Cook et parer le cap Horn… Je pense que nous avons été le bateau qui est resté le plus longtemps en dessous des 50° et cela a été dix jours difficiles. Mais disons que nous avons passé la partie la plus dure de la course, d’un point de vue physique… et humide ! »
Alors que le 50ème jour de course se fait jour sur la nuit Pacifique, qui sera cigale et qui sera fourmi ? En tous cas, mieux vaut ne pas être la « grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bouf » !

Classement du dimanche 30 décembre à 14h00 GMT
1-PAPREC-VIRBAC 2 à 10 045 milles de l’arrivée
2-HUG BOSS à 793 milles du premier
3-TEMENOS II à 1 541 milles du premier
4-MUTUA MADRILENA à 2 063milles du premier
5-EDUCACION SIN FRONTERAS à 2 845 milles du premier
ADB. VEOLIA ENVIRONNEMENT
ADB. ESTRELLA DAMM
ADB. DELTA DORE
ADB. PRB

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9 jours, 11 heures d’avance au Cap Horn pour Francis Joyon

Start Idec
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Par comparaison, Ellen MacArthur, actuelle détentrice du record de la circumnavigation à la voile en solitaire, avait atteint ce même point en 44 jours 23 heures 36 minutes, meilleur chrono jamais réalisé en solitaire sur la distance. Francis pulvérise cette performance avec 9 jours, 11 heures d’avance.

Boulimique, Joyon s’adjuge par ailleurs un certain nombre de temps références intermédiaires :

Record entre le Cap Leeuwin et le Cap Horn : 12 jours, 20 heures, 58 minutes
Ellen MacArthur sur Castorama en 2004 : 15 jours, 09 heures, 31 minutes

Record de l’Océan Pacifique entre le Sud de la Tasmanie et le Cap Horn (en attente de validation par le WSSRC) : 10 jours, 14 heures et 25 minutes
Ellen MacArthur sur Castorama en 2004 : 12 jours, 13 heures et 39 minutes

A l’heure où il passe à l’ombre du Horn, l’avance de Francis Joyon sur Ellen MacArthur est de plus 3 500 milles.

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Qui l’emportera en temps compensé ?

Sydney Hobart 2007
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C’est accompagné par de nombreux voiliers spectateurs que le maxi australien Wild Oats a fait son entrée dans le port de Hobart. Cette nouvelle victoire marque une page dans l’histoire de la course. Pour la deuxième fois depuis la création de l’épreuve, un voilier arrive à s’imposer 3 fois de suite en temps réel. Avec un temps de course de 1 jour 21 heures 24 minutes et 32 secondes, Mark Richards réalise le troisième meilleur temps de l’histoire. En 1946, 1947 et 1948, Morna avait également réalisé ce premier triplé.

Mark Richards, skipper de Wild Oats depuis quelques années, est l’un des artisans de ce fabuleux triplé. « Je suis sur un nuage. Faire un triplé comme celui-ci sur ce parcours est sensationnel. Nous ne nous sommes pas vraiment reposés. Il y a eu de nombreux changements de voiles durant ces deux journées et l’équipage ne s’est pas ménagé. Nous avons, à plusieurs reprises, connu des zones difficiles à négocier. Tactiquement la course a été intéressante mais très stressante. » analysait Mark Richards dès ses premiers pas à terre.

Propriétaire de Wild Oats XI, Bob Oatley avait du mal à cacher sa joie : « Je n’arrive toujours pas à y croire. C’est merveilleux mais maintenant je ne sais pas ce que nous allons pouvoir faire de mieux. » A l’arrivée, les deux hommes ont reçu le J.H. Illingworth Trophy ainsi qu’une montre Rolex Yacht Master.

Malheureusement, City Index Leopard n’a jamais été en mesure de contester le suprématie du voilier australien. Beaucoup plus lourd que son adversaire, Leopard 3 n’a cependant pas à rougir de sa prestation. Avec 27 minutes de retard à l’arrivée, Mike Slade peut tout de même se vanter d’avoir décroché, la même année, une victoire dans la célèbre Rolex Fastnet Race avec un record ainsi qu’une seconde place en temps réel dans la Rolex Sydney Hobart. Un très beau palmarès pour ce voilier qui vient à peine de sortir des chantiers.

Interrogé à l’arrivée sur la prestation de Wild Oats, Mike Slade, propriétaire de Leopard, semblait un peu déçu mais fier d’avoir mené ce duel de cette façon. « Depuis le départ de Sydney, nous n’avons jamais cessé d’exercer une réelle pression sur Wild Oats. Nous n’avons pas à rougir de notre prestation car Wild Oats, suite à son démâtage dans la Maxi Yacht Rolex Cup en septembre dernier, a connu de grosses modifications au niveau de son gréement. La grand-voile a été adaptée au nouveau mât de chez Southern Spars et ça marche très très bien. »

Alors qu’il naviguait sous gennaker à plus de 20 nouds, le haut du mât de Skandia s’est brisé, anéantissant toutes ses chances de victoire. Skandia courrait pour une victoire en temps compensé. Mais la fierté des hommes du bord et plus particulièrement celle de Grant Wharington n’a pas flanché et c’est à la voile et encore en course que Skandia a regagné Hobart.

A 19 heures (heure locale), 5 voiliers se battaient pour une victoire en temps compensé. Selon les calculs du Cruising Yacht Club of Australia et grâce à un fort vent chaud de nord ouest de plus de 34°, ce groupe de poursuivants se dirigeait à plus de 15 nouds vers Hobart. Rosebud, avec une 4ème place en temps réel et leader provisoire hier soir, a du céder ce matin sa place à Quantum Racing, un Cookson 50 encore en course. Yendys, Ragamuffin et Chutzpah demeurent également des vainqueurs potentiels et les prochaines heures seront déterminantes.

Troisième en temps réel, Ichi Ban a connu une mésaventure qui aurait bien pu tourner au drame. Dans les dernières heures de course, Ichi Ban a heurté un OFNI, cassant net un de ses deux safrans. Heureusement pour eux, le bateau restait manoeuvrable et pouvait franchir la ligne d’arrivée sans encombre. Cet incident nous rappelle la triste fin de Loki dans la Rolex Middle Sea Race qui, suite au même problème, se retrouvait jeté sur une plage de la Sicile et détruit par les vagues.  

A l’heure actuelle, 4 monocoques sont arrivés à Hobart, 4 abandons sont à déplorer et 74 voiliers sont encore en course.

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Rosebud vainqueur de la Tattersall´s Cup

Rosebud
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La nouvelle est tombée hier après midi en Australie. Matta Allen, dans un communiqué officiel du CYCYA, annonçait la victoire du monocoque américain de Roger Sturgeon, Rosebud . Sturgeon devient ainsi le troisième américain, après Ted Turner sur American Eagle en 1972 et Kiaola III de Jim Kilrov en 1997, à s’imposer sur ce parcours.
 
« C’est incroyable. Nous n’arrivons pas à y croire nous même. Cette victoire est le résultat d’un long travail et depuis plusieurs années, cette course demeurait notre but ultime. C’est tout simplement inimaginable et nous nous sommes battus jusqu’au bout. » nous décrivait Sturgeon à son arrivée à Hobart.

Il aura fallu attendre de longues heures pour connaitre le dénouement final et l’attribution de la Tattersall’s Cup. Les calmes sur Hobart ont été favorables à Rosebud qui remporte donc le trophée devant Ragamuffin, le TP 52 de Syd Fisher et Quantum Racing, le Cookson 50 de Ray Roberts.

Bénéficiant d’un flux de nord ouest assez fort le long des côtes de la Tasmanie, les chances de victoire pour Yendys, Quantum et Ragamuffin se sont évaporées dans les 41 derniers milles avec une grande zone de calme. Les écarts à l’arrivée ont été minimes, pour preuve les 2 secondes séparant Quantum Racing de Yendys.

A 18 heures (heure locale), 21 monocoques avaient franchi la ligne d’arrivée et 58 étaient encore en course.

Zoom sur Rosebud
Rosebud de l’américain Roger Sturgeon est le premier ST 65 répondant à la nouvelle « box rule » formulée par le Storm Trysail Club et le Transpacific Yacht Club. Cette jauge suit les règles de la classe des TP 52, afin d’encourager la performance sur des bateaux à quille fixe et au déplacement léger, construit à la fois pour évoluer lors de régates côtières mais également hauturières.

Basé en Floride, Sturgeon a établi pour Rosebud un programme mondial qui a débuté en juin dernier par la Newport Bermuda Race. Lors de la Transpac Race de Los Angeles à Honolulu, le voilier américain a réalisé le troisième meilleur temps. Sturgeon a ensuite ouvert sa campagne australienne par une victoire en IRC lors de la SOLAS Big Boat Series et des Rolex Trophy Series.
 
Sturgeon aimerait, à l’avenir, voir plus de STP65 sur cette course. Cette victoire sera la meilleure des promotions et il n’est pas impossible que de nouveaux propriétaires suivent l’exemple de Sturgeon. « Je me ferai le porte parole de cette course pour les propriétaires de cette classe en leur vantant les mérites de l’accueil ici à Sydney et à Hobart et de la formidable aventure qu’est la Rolex Sydney Hobart. »
Selon lui, l’Australie offre les meilleures courses à cette époque de l’année et les enseignements à tirer sont très intéressants pour les prochains mois de course.

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Le retour dans l’Atlantique de Francis Joyon

idec
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RETOUR DANS L’ATLANTIQUE SUD DU MAXI-TRIMARAN IDEC    http://www.trimaran-idec.com

Se reposer d’abord…
Francis Joyon et son grand trimaran rouge IDEC poursuivent aujourd’hui le ‘tricotage" entamé hier au soir dès le passage du cap Horn. "De 7 mètres de houle, la mer s’est soudain aplatie" raconte Francis, "Le Horn est une formidable barrière qui casse la houle. C’est étrange de naviguer sur mer plate après des semaines et des semaines de mer formée." Le vent, comme pour saluer les exploits du marin de Locmariaquer, s’est lui aussi fait discret et seule une légère respiration pour 4 à 5 noeuds baignait ce matin les parages de l’Ile des Etats. "C’est un passage en douceur" poursuit Francis, "avec pas mal de manoeuvres cependant, de trois ris trinquette à toute la toile…" Pas inquiet outre mesure d’un si brutal ralentissement, Francis le philosophe y voit matière à reconditionner le bateau, et aussi "le bonhomme". "La mécanique est un peu rouillée" s’amuse t’il, "le bateau est en bien meilleur état que moi. Je souffre d’un torticolis bien gênant dans les manoeuvres. Heureusement, le docteur Jean-Yves Chauve m’a conseillé avec efficacité." A l’évidence, Francis aspire à quelque repos. Un "break" que le renforcement au secteur Nord attendu prochainement pourrait lui apporter ; "Dans le petit temps, on ne peut se permettre d’aller dormir car il faut guetter la moindre risée. Le près n’est pas une allure confortable pour dormir mais si le bateau est bien réglé dans un vent stabilisé, je pourrais récupérer." L’énormité de la tâche encore à accomplir ne lui échappe donc en rien. "Ellen avait 5 jours d’avance sur mon précédent record à ce même point de la course" se souvient-il, "Et pourtant, elle a failli tout perdre lors de la remontée  de l’Atlantique…"

Tout le mérite au bateau.
Déconcertant de simplicité et de gentillesse, Joyon dédie exclusivement ces deux tiers express du parcours au bateau et à ceux qui l’ont conçu. "Je crois que ce bateau est un "sans faute" tient-il a souligner en pensant à ses concepteurs Nigel Irens et Benoit Cabaret, et à tous ceux qui lui ont donné corps, de Christophe Houdet aux hommes de Samuel Marsaudon… "Le pari de la légèreté et de la simplicité était osé" insiste Francis. "Ma fierté va aux gens qui se sont investis pour que ce projet existe et qui, par leur savoir faire, ont prouvé qu’il était réaliste…"

Sous la double pression du record d’Ellen MacArthur et de la tentative en cours de Thomas Coville, Francis entame la longue remontée vers Brest et ses foyers. "Le record d’Ellen est extraordinaire et il demeure mon objectif. Je dois rester au maximum de mes possibilités et de celles du bateau". Toujours et encore….

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Oracle pour une America’s Cup en multicoques dès 2008

BMW Oracle Racing
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« Nous devons désormais avancer, et obtenir des garanties », a annoncé Russell Coutts, le CEO de BMW ORACLE Racing. « Nous avions espéré pouvoir négocier une régate conventionnelle, basée sur le principe du consentement mutuel. Mais le Defender nous a clairement démontré, ainsi qu’à toute la communauté de l’America’s Cup, qu’il n’allait pas négocier. Nous sommes désormais déterminés à disputer une régate en multicoques en 2008.  « Si nous parvenons à nous imposer, et que Valence et l’Espagne apportent leur soutien, nous nous engageons à organiser une America’s Cup conventionnelle à Valence en 2011, avec des règles justes et transparentes, acceptées par tous les compétiteurs par consentement mutuel », a-t-il déclaré.
 
Le 14 janvier, la Cour Suprême de l’Etat de New York va revoir et mettre en pratique la décision de justice établie le 27 novembre en faveur du GGYC. Le club souhaite disputer la régate « Deed of Gift » le plus rapidement possible, et a demandé à la Cour de le permettre.

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Wild Oats remporte la Rolex Sydney Hobart 2007

Wild Oats
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Au terme d’une course difficile, Mark Richards a une nouvelle fois imposé son style face à une concurrence qui n’a rien lâché. Quelques minutes après Wild Oats XI, City Index Leopard coupait à son tour la ligne d’arrivée. Les anglais n’ont malheureusement pas eu les conditions adéquates pour attaquer les australiens et contester cette suprématie. Ichi Ban et Rosebud devrait couper la ligne d’arrivée à Hobart dans la nuit.
 
Au dernier pointage et après de multiples changements, Rosebud semble le mieux placé pour remporter la victoire en temps compensé.
 
Mais le grand perdant de cette édition 2007 n’est autre que Skandia, vainqueur de l’épreuve en 2003, qui a démâté. Après avoir sécurisé le mât et le bateau, Grant Wharington a décidé de rejoindre Hobart en course. « Nous avons les moyens de terminer la course, nous n’allons pas nous en priver. » confiait Wharington très déçu par ce nouveau coup du sort. Pour mémoire, Skandia avait chaviré lors de l’édition de 2004 et après un long chantier Grant Wharington pouvait de nouveau retrouver le chemin de la course. En 2005, Skandia, impuissant, ne pouvait que regarder le duel entre Wild Oats et Alfa Romeo. En 2006, Grant Wharington connaissait une nouvelle fois des problèmes techniques et montait de nouveau sur la troisième marche du podium derrière Wild Oats XI et Ichi Ban.

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