New York Vendée. Boris Herrmann sur une option nord gagnante ?

Le skipper de Seaexplorer-Malizia, Boris Herrmann, est en bonne position pour remporter la New-York Vendée. Parti seul au nord, il devrait pouvoir allonger la foulée et faire route directe vers les Sables. Charlie Dalin, au sud, devra pour sa part peser chacun de ses virements pour obtenir la trajectoire la plus courte possible et tenter de l’emporter. Cela ressemble à l’arrivée du dernier Vendée Globe et nous offre finalement un peu de suspense. L’arrivée est prévue dimanche vers 13 heures.

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Le monde ne tourne décidément pas rond. Les concurrents ont rencontré du vent portant sur la Transat aller et doivent naviguer au près sur le retour. La course se joue entre Boris Herrmann et Charlie Dalin, qui ont réussi à s’extirper d’une situation météorologique complexe.

Pour les autres concurrents, il s’agit désormais de ramener leur bateau en bon état et le plus vite possible, après des premiers jours éprouvants où la frustration domine. « Forcément qu’on est un peu frustré parce que rien ne s’est passé comme prévu », reconnaît Samantha Davies (Initiatives Cœur, 13e). Mais c’est un peu la magie de la course au large, cela nous rapproche d’un rythme semblable à celui du Vendée Globe. « Nous avons eu un peu plus d’incertitudes que d’habitude, cela nous a obligés à réfléchir différemment », poursuit Yoann Richomme (Paprec Arkea, 9e). Violette Dorange (Devenir, 11e) préfère jouer la carte de l’optimisme : « C’est hyper intéressant au niveau météo, il y a un vrai match dans les trois paquets, ça va être intéressant de voir comment ça va se dénouer ! »

Quoi qu’il en soit, dans les mots des skippers ces dernières heures, il y a l’idée latente que cette situation si inhabituelle et plus longue que prévue a du bon. Elle permet de tester les voiles, de faire preuve d’audace, de peaufiner ses réglages et de réfléchir à la gestion d’un effort long en course. Violette Dorange confie son bonheur « d’avoir réussi à mettre le spi en solo en course », Yoann Richomme reconnaît échanger parfois avec des amis sur WhatsApp et suivre l’évolution des scores de Roland-Garros, tandis que Samantha Davies a savouré ses deux derniers jours. « Bateau rangé, voiles réglées, batterie en train de charger… C’est le kiff ici », écrivait-elle hier après-midi. Pourvu que ça dure !

L’enjeu véritable de la course reste de connaître les qualifiés pour le prochain Vendée Globe. Dix skippers doivent impérativement finir la course et engranger des milles pour ne pas risquer de ne pas faire partie des 40 candidats qualifiés : Louis Burton, Conrad Colman, Pip Hare, Kojiro Shiraishi, Sam Goodchild, Szabolcs Weöres, Clarisse Crémer, Jingkun Xu, Violette Dorange et Oliver Heer sont sur le fil. Dans 6-7 jours, ils devraient enfin en avoir fini avec leur long processus de qualification et le stress qui va avec leur projet. On pense surtout à Clarisse Crémer, Louis Burton et Oliver Heer. Ce dernier devrait passer devant un jury à l’arrivée pour avoir été en contact avec son coach sur The Transat, selon Le Télégramme et l’Équipe. On espère pour lui que cela sera sans incidence. Si l’un de ces dix skippers ne parvenait pas à finir, c’est l’anglais James Harayda qui pourrait prendre sa place. Et si plus de deux échouaient, François Cuiffant pourrait également être au départ.