Devant les étraves un parcours d’environ 1800 milles passant au large des côtes anglaises, écossaises et irlandaises. Avec l’ex-dépression tropicale Bertha actuellement centrée sur le nord-est de l’Ecosse, c’est un régime d’ouest qui concerne la première partie du parcours. La dépression restera stationnaire générant des vents de sud-ouest en mer du Nord demain. Ce n’est que jeudi que la dépression s’évacuera vers la Norvège et le vent commencera à basculer vers le nord ou nord-ouest. Les prévisions pour le week-end prochain restent incertaines à cause du développement possible d’une nouvelle dépression sur l’Islande.
Le MOD70 Musandam Oman Sail a été le premier bateau à sortir du Solent et cavale en tête ce matin à des vitesses autour de trente noeuds. Sidney Gavignet sait qu’il va naviguer dans une mer forte avec 40 nœuds qui l’attendent cette nuit en Mer du Nord devant les autres bateaux, ce qui rendra la première nuit très intense et fatigante pour les six équipiers du bord.Ce sera la dernière compétition en équipage pour le skipper Français Sidney Gavignet en 2014, avant qu’il ne participe à la Route du Rhum. Son but sera donc de boucler ce Tour des Iles Britanniques aussi vite qu’il le pourra, et avec le moins de risques possibles.
« Le comité de course a pris une bonne décision en retardant le départ hier. Le temps est assez similaire aujourd’hui, mais il y a moins de vent. La dépression est plus ou moins stationnaire au-dessus des Shetlands. Ce serait toujours mieux pour nous de partir un peu plus tard, mais c’est beaucoup mieux pour l’événement que nous prenions le départ tous ensemble, donc nous sommes prêts ! » commente Sidney.
Avec le départ qui a été repoussé, le record sur ce parcours est toujours jouable en théorie, bien qu’en réalité l’état de la mer et les vents violents qui attendent Musandam-Oman Sail signifie qu’ils ne vont pas pousser le bateau comme l’explique Sidney : « Nous pourrions être très proches du record, mais à ce stade je ne suis pas sûr que nous allons le battre. L’ordinateur dit que nous le pouvons, mais la réalité c’est que l’état de la mer va probablement un peu nous ralentir, et nous attendons toujours 40 nœuds cette nuit, et c’est aussi pour cette raison que nous ne voulons pas aller trop vite, car plus vite nous irons, plus nous aurons de vent. “
Après deux heures de mer, le multi disposait d’une avance d’une quinzaine de milles sur ses poursuivants. Les VO65 restent assez groupés avec plusieurs changements de leader depuis le départ avec Team Alvimedica toujours dans le sillage de ses adversaires. A 11h30 Team Campos se trouve en tête, mais les écarts restent insignifiants. A noter que l’IMOCA 60 Artemis et le VOR70 Monster Project se trouvent également bien placés à côté des ces nouveaux monotypes de la Volvo Ocean Race, tandis que l’Open 60 de Sir Robin Knox-Johnston est à 18 milles de ces monocoques et ne progresse qu’à une dizaine de noeuds.