Mike Golding souhaite « faire mieux que troisième »

Mike Golding sur Gamesa
DR

Depuis le dernier Vendée Globe, Mike a dû chercher un nouveau partenaire suite à la fin de son contrat avec Ecover. Il repart à bord du même bateau, mais cette fois sous les couleurs de Gamesa. Ces quatre dernières années ont confirmé qu’aujourd’hui pour être candidat au Vendée Globe, il ne suffit pas d’être un bon skipper, mais également un véritable chef d’entreprise.  « Etre à la tête d’un de ces bateaux ressemble à diriger une petite entreprise. C’est la même chose, avec les mêmes responsabilités. Il y a les employés, l’aspect financier, etc. Il faut la gérer de manière professionnelle pour être sûr d’être efficace. Lorsque l’on regarde au jour le jour, c’est exactement comme diriger un business avec une petite équipe que vous devez motiver et administrer correctement. D’un point de vue sportif, vous développez un bateau qui est technologiquement très demandeur et qui inclut beaucoup de technologies différentes. D’un point de vue personnel, vous devez vous préparer physiquement. Ces trois aspects doivent être gérés conjointement. Je pense que toutes les équipes maintenant ont une approche très professionnelle. Les équipes qui travaillent avec les skippers sont très expérimentées. Il y a vingt marins mais il y a probablement cent ou cent cinquante personnes derrière nous. »

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Si le concept de l’épreuve semble simple sur papier, c’est extrêmement complexe à réaliser. Afin d’être compétitif, il y a en effet beaucoup de paramètres à maîtriser. « J’ai déjà décrit la course avant comme un jeu d’échec en trois dimensions : la météo, la technologie et l’acte même de naviguer sur un bateau (ce qui inclut la stratégie, la tactique, etc.). Il faut que vous gagniez sur tous les niveaux si vous voulez remporter la course. C’est un jeu très compliqué mais c’est ce qui le rend aussi amusant. J’ai assez d’expérience pour savoir que tout ne fonctionne pas tout le temps comme on le voudrait, mais je sais également que c’est une expérience magnifique. »
 
Contraint à l’abandon lors du dernier Vendée Globe, Mike Golding repart cette année, mais sans se dire qu’il a une revanche à prendre. « Nous travaillons dans un sport très technique et les choses peuvent se casser. Lorsque vous avez navigué autant que je l’ai fait, vous vous en rendez compte. Il faut mettre tout ça derrière soi et aller de l’avant. J’ai apprécié chacun de mes Vendée Globe et j’envisage aussi d’apprécier celui-là. Mais c’est sûr, j’aimerais bien faire mieux que troisième, qui est mon meilleur résultat sur un Vendée… »

L’ancien pompier a sa propre façon de regarder cette course. 3 mois seul en mer ne semblent pas trop l’inquiéter, mais il garde à l’esprit certains objectifs. « Le Vendée Globe est une très longue course et la seule manière de gérer le temps est de le découper en plusieurs petites pièces et de gérer toutes ces petites parties les unes après les autres. Bien sûr il y a les grands points de passage et quand vous en franchissez un, vous le « checker » sur votre liste et vous avancez jusqu’au suivant. Vous regardez toujours où vous en êtes par rapport à votre dernier point de passage, qui est en fait les Sables d’Olonne. En réalité, les bars des Sables d’Olonne (rires). Vous savez quand vous pensez aux 76 jours de navigation ou plus, cela peut vous rendre fou. Chaque jour doit être pris comme il vient parfois même chaque heure. Par exemple, lorsque vous êtes pris dans une grande tempête vous devez y aller heure par heure. C’est exactement comme cela que je gère ma course. »