Michel Desjoyeaux : « J´avais une petite fuite sur un capot de ballast et j´avais un peu sous-estimé son importance et les dégâts qu´elle pourrait faire. De l´eau est entrée dans la cale moteur… Je pensais qu´il y en avait très peu et ce matin quand j´ai fait tourner mon moteur, au bout de 40 minutes de charge, j´ai senti une odeur de cramé… A priori, le faisceau du moteur a appris à nager. C’était sa première leçon ce matin et cela ne lui a pas plu du tout !… Je sais déjà ce que c´est de faire un bout de tour du monde avec un moteur qui ne démarre pas facilement, alors avec un moteur qui ne démarre pas du tout, cela ne me plaît pas trop. Alors j´ai décidé de faire demi-tour et de revenir aux Sables d´Olonne pour réparer. »
Le skipper de Foncia a également expliqué : « J´espère arriver ce soir aux Sables d´Olonne en espérant que la mer me permettra de passer l´entrée du port. Quand je vois déjà, hors plateau continental, comment la mer est formée, je me dis que devant nous, cela va être assez fort. Mais bon, je pense que cela passera ! Je pense entrer vers 22h (heure française) dans le chenal. L´équipe technique est déjà prévenue de l´ampleur des dégâts que j´ai pu constater, maintenant je n´ai pas tout ouvert non plus. L´équipe va déjà rassembler les morceaux mis en cause dans les dégâts. On repartira au mieux à la marée du lendemain matin sachant que nous devons faire un diagnostic très précis, chose qu´il est impossible de faire dans les conditions actuelles ».
Un demi-tour forcément douloureux pour Michel alors que le skipper de Foncia était en tête de son option Ouest, face à la majeure partie de la flotte : « Cela m´énerve un peu car au classement de 4 heures du matin, j´avais vraiment fait un joli trou sur mes poursuivants. On repartira dès que ce sera réparé et on partira ensuite à la chasse de ceux qui sont devant. »
L´équipe technique en attente…
D´ores et déjà prêt à accueillir Michel Desjoyeaux et son monocoque, l´équipe technique envisage de terre tout ce qu´il est possible d´être amené à réparer. « Nous sommes tous sur zone et nous essayons déjà de récupérer des pièces de moteur dans l´éventualité d´avoir à les changer. Chose qui n´est déjà pas facile compte tenu du pont du 11 novembre, déclare Jean-Paul Roux, directeur de Mer Agitée. Michel nous a expliqué la situation et nous profitons du retour du bateau vers les Sables d´Olonne pour faire à distance un diagnostic plus complet du bateau. Nous essayons de scénariser les problèmes en posant des questions à Michel qui confirme ou pas. » Si une équipe travaille sur les problèmes moteur, une autre se consacrera sur la problématique fuite ballast. Simple problème de plomberie ou réparation composite, toutes les solutions sont envisagées… Le compte à rebours pour reprendre la mer au plus vite a commencé.



















