Après le départ de la Transat AG2R La Mondiale le dimanche 3 avril dernier, c’est l’heure d’un premier bilan après 10 jours de course pour Yannig et Erwan Livory, les frangins engagés ensemble pour la troisième fois sur cette épreuve.
Pour commencer, une traversée du golfe de Gascogne au près avec une première nuit sous des grains à 40 nœuds : l’entame est tonique !
On a ensuite eu un problème de refroidissement moteur au petit matin que nous avons mis 4 heures à réparer (bol du filtre à eau cassé) puis le passage du cap Finisterre dans de la molle, de nuit, avec son lot de cargos : veille et vigilance accrues !
Débute alors la descente le long des côtes espagnoles puis portugaises sous spi, dans des conditions de plus en plus musclées,
Mercredi matin, après avoir déchirée la grand-voile, le choix est fait de se dérouter vers Cascais, à l’entrée de Lisbonne, pour réparer. On ne peut continuer ainsi, mais si nous préservons la grand voile jusque là, nous devrions pouvoir repartir.
Plus de 10 heures (sous 1 ris et solent) pour rallier la marina que nous atteignons à 20h30 le soir.
Réparation express car à 1h du matin la grand-voile est de nouveau à poste, mais nous devons attendre que le vent baisse un peu car sortir du port avec des rafales à 50 nœuds en remorquage est un risque.
A 2h30 le jeudi matin, nous sommes de nouveau dans la course mais désormais dernier.
Nous atteignons les Canaries dans des vents très faibles voire nuls alors que les premiers profitent d’un vent portant sous spi alors que nous restons coincés dans l’archipel.
Mardi matin (12 avril), les conditions sont toujours très faibles et de surcroît au près en quittant les Canaries.
Nous devrions/espérons enfin toucher un début d’alizées demain (ce mercredi) pour glisser le long des côtes africaines,
Le moral et l’ambiance à bord restent quant à eux excellents avec le beau temps et le soleil qui sont de la partie !
Si nous ne sommes plus dans le match pour notre objectif sportif, nous restons motivés, pour notre bien et celui de la compétition ! Deux autres concurrents se sont aussi fait piéger dans cette dorsale qui nous barre la route dans notre descente vers le Sud…
Une autre course débute…
Yannig et Erwan Livory depuis LORIENTREPRENDRE