Les solitaires des 1000 milles des Sables devraient passer du temps à leur table carte tout au long de ce parcours qualificatif pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « Ce sera une course stratégique, il faudra être inspiré », annonce le skipper Carac. Départ ce lundi à 14h02 sur un parcours modifié à cause d’une dépression attendue en mer d’Irlande en milieu de semaine prochaine.
Une dépression instable attendue en mer d’Irlande a contraint la direction de course des 1000 des Sables à modifier le parcours de la course. Au lieu de partir plein nord vers le Fastnet, ils glisseront sud-ouest vers Gijon (Espagne) avant de tracer vers la pointe occidentale de la Cornouailles pour enrouler le phare de Wolfrock, et retour vers les Sables d’Olonne.
Un grand tour du golfe de Gascogne, donc, pimenté d’un petit aller-retour en Manche.
Un tour aussi autour d’une dorsale anticyclonique, une zone sans vent qui pourrait sensiblement compliquer la donne stratégique de ce parcours qualificatif pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.
Doucement et groupé, pour commencer
Ce parcours « sud » va permettre une entame moins complexe qu’attendu initialement. La flotte des Class40, et les deux Multi50 de la course, vont en effet commencer par glisser au portant, au lieu d’affronter directement une dorsale (zone de transition météo, sans vent) qui traverse le golfe de Gascogne en début de semaine.
« Pour la descente vers Gijón, il faudra gérer la pression et éviter les « molles » à coups d’empannages… A mon avis, on va naviguer groupés sur cette première partie », commente Louis.
Ça tamponne à Gijón ?
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’approche des côtes espagnoles et de la bouée à aller enrouler au large du port asturien risque d’être compliquée. La brise pourrait s’évanouir, la flotte tamponner, pour un nouveau départ après cette demie-transgascogne ? Les fichiers tablent en effet, alors, sur 5 nœuds de secteur nord…
Une dorsale à traverser
Ensuite, les concurrents vont retrouver la fameuse dorsale et la traverser pour aller chercher, derrière, un flux de nord-ouest d’une quinzaine de nœuds.
« On passera d’un flux d’est à un flux de nord-ouest, de l’autre côté de la dorsale. Là, tout dépendra de l’évolution de cette dorsale, si elle glisse dans l’ouest, ça nous donnera un peu d’air, sinon, on risque de tomber dans une zone sans vent. Il y aura des décisions à prendre, il faudra bien surveiller les fichiers météo. »
L’horizon météo se brouille
Ensuite, ça glisse jusqu’à la Pointe Bretagne : « un flux d’ouest-nord-ouest semble s’établir pour monter jusqu’à la pointe Bretagne, au débridé, c’est plutôt assez clair », précise Louis.
Là, l’horizon météo se brouille. « Après la pointe Bretagne, les prévisions ne sont plus fiables. Les modèles divergent. On sera sous l’influence de phénomènes locaux : on peut avoir du vent comme rien du tout ! »
Course de stratèges
« Beaucoup paramètres jouent sur la réussite d’une course. Nous serons plus à l’aise dans les phases avec du vent un peu plus soutenu que dans le petit temps, mais il s’agit ici, avant tout, d’une course stratégique. Il faudra bien jouer aussi les placements, la vitesse bien sûr… Ca va être hyper intéressant, car il y a beaucoup de bons stratèges sur cette flotte ! », conclut Louis Duc.