Ce matin ce sont de nouveau les conditions météorologiques qui préoccupent les participants à la Solidaire du Chocolat. Les messages envoyés des bateaux témoignent d’une situation inhabituelle à cette époque de l’année. A l’arrière de la flotte, Yves Ecarlat (Vale Inco-Nouvelle Calédonie) garde son humour, mais la frustration est évidente dans son mail « Attention à tous les internautes nautiques: nous tenons à signaler une grosse arnaque sur Internet : en effet cela fait dix jours qu’un certain Mr GRIB (rencontré récemment sur un site pour célibataires) nous a vendu la lune : profitant de notre naïveté bien compréhensible, ce Mr GRIB nous a ponctionné d’un joli paquet de dollars tout en nous promettant des trucs bien alléchants ; genre qu’on allait devenir riches, beaux, intelligents, qu’on allait rencontrer des belles gonzesses, et aussi qu’on allait toucher de l’Alizé !!!! Bref, attention les amis, ce Mr Grib est dangereux, il profite de l’ignorance des braves gens comme nous, et comme beaucoup d’escrocs, il choisit souvent ses victimes chez les plus anciens. Mon pauvre copain Lionel, qui n’est plus tout jeune, est tombé dans le piège depuis 10 jours : il ne quitte plus son ordinateur, espérant voir venir le père Noël en short sur une planche à voile. »
Même les habitués comme Erik Nigon (Axa Atout Cœur pour Aides) s’étonne de la variété de conditions, mais signale de sa position au sud-est des leaders la présence de l’alizé : « C’est la troisième fois (quelle chance!) que je viens sur cet incroyable terrain de jeu en quatre ans et je suis toujours surpris par la diversité des reliefs de la mer brassée par les perturbations plus au nord et l’alizé bien présent maintenant. Parfois nous sommes secoués par une mer croisée de houles et de clapots et fonçant les yeux fermés par l’obscurité nous bondissons, roulons et devons nous accrocher pour ne pas être désarçonnés. Parfois nous glissons de crête en crête en permanente accélération et des gerbes d’eau sont projetées de chaque coté du bateau transformant moutons en champs de cotons. C’est Rodéo ET saute Moutons ! »
Cependant plus au nord, c’est la frustration toujours pour Jean-Edouard Criquioche (Groupe Picoty) : « Dans une nuit électrique, on navigue au raz d’un anticyclone en formation qui veut nous aspirer dans ses calmes… Il nous colle aux fesses et tente de nous piéger grâce à une ligne de cumulonimbus orageux. On subit de plein fouet ces effets locaux en mouvement. Un coup plus de vent, le nuage passe, et voilà la rafale, jusqu’au prochain nuage. Ils semblent communiquer entre eux via des signaux lumineux… Ca pête de tous les côtés mais sans faire de bruit, juste des éclairs de chaleurs qui illuminent ces gros bourgeons. C’est pénible mais super beau, donc soyons positifs et profitons du spectacle "pyroionique" monochrome. »