« Pour être devant, dans ces conditions de vent assez compliquées – le vent de terre soufflait hier par rafales, oscillant entre 10 et 20 nœuds avec des changements d’orientation brutaux pouvant atteindre une trentaine de degrés, ndlr -, il fallait commettre le moins d’erreurs possibles et rester très vigilants et réactifs quant à la lecture du plan d’eau. Nous avons eu la chance de pas mal nous en sortir sur ces deux points », commentait modestement Martin Friedrichsen, équipier d’avant de LER OLE.
Et force est de constater que l’outsider danois ne manque pas de maîtrise si l’on en juge par la capacité qu’il a à optimiser la marche de son 18 pieds en tirant le maximum d’un jeu de voile un peu fatigué. Mais c’est surtout dans leurs bons départs et leurs options de trajectoires pertinentes que Jesper Broendum, Jesper Holst et Martin ont brillé, choisissant la plupart du temps le bon côté du plan d’eau. En creusant l’écart dans la remontée au près de la première manche, il finissait la course avec une confortable avance.
Côté français, l’équipage sablais reste à la lutte avec les Allemands de WATER PROTECT, emmené par Werner Gieser. L’annulation de leur manche de DNF les fait recoller à l’équipage local. L’écart s’est réduit à 2 pts (15 contre 17). « L’objectif idéal est maintenant pour nous de passer devant Werner, pour accrocher un podium. Reste qu’il nous semble pour l’instant beaucoup plus réalisable de conserver notre actuelle 4ème place », expliquait ce matin Philippe Vallée avant d’attaquer la dernière journée de régate.
Les conditions légèrement orageuses annoncées pour ce matin rendent difficile tout pronostic. La brise, déjà très changeante mais relativement soutenue a jusqu’ici favorisé les skiffeurs les plus aptes à enchaîner manœuvres et relances des machines sur des parcours très courts et relativement clapoteux. Une brise plus faible et encore plus volatile pourrait permettre aux bateaux les moins aguerris de réaliser, avec un peu de chance, quelques performances.