La météo ?
Roland Jourdain : « Je pense que nous sommes sortis du trou de vent. Là, nous bénéficions d’un vent stable de 5 – 6 nœuds de Sud Ouest. Cette nuit, ça a tourné dans tous les sens, nous avons changé de voiles et d’amure (position et réglage des voiles par rapport au vent, ndr) plusieurs fois. Il y avait même de l’orage. Mais je pense que le plus dur est passé. »
Le moral ?
Roland Jourdain : « Nous avons bien géré la course depuis le début en enchaînant beaucoup de petites siestes. La journée d’hier a été un peu plus difficile : nous étions contents d’être en tête le matin, et nous avons vu arriver tout le monde sur nous, c’est un peu dur pour les nerfs. Finalement, la flotte est restée bloquée.
Nous essayons de rester zen. A nous deux, il y en a toujours un pour rappeler à l’autre telle ou telle course au schéma similaire, ça aide à prendre du recul. »
Après Madère ?
Roland Jourdain : « Il semblerait qu’il y ait un peu de vent, mais rien de très fort ni franchement établi. Se serait plutôt du vent portant (vent soufflant de l’arrière, ndr) faible. Nous ne prévoyons donc pas de nous arrêter à Madère pour prendre de l’eau mais nous avons déjà commencé à nous rationner en nourriture – et c’est dur ! – et nous récupérons l’eau de pluie. »
Content d’être en course en Figaro ?
Roland Jourdain : « C’est génial ! La régate au contact est passionnante, on s’éclate vraiment. C’est une bagarre tactique et technique de haut niveau. Les deux premiers jours sous spi furent du pur plaisir ! »
L’équipage Veolia pointait en 7ème position ce vendredi matin à 86 milles de Madère. Le duo Roland Jourdain / Jean-Luc Nélias estime passer la marque de parcours obligatoire au large de Porto Santo (Archipel de Madère, au large du Maroc) vers 3 – 4 heures du matin, demain, samedi.