Hold-up tricolore sur le podium !

Chpt d'Europe 470 2006 Hongie
DR

Après le lac autrichien de Niesel pour les Jeux Mondiaux ISAF, c’est une autre plan d’eau, guère éloigné par ailleurs, le célèbre Lac Balaton (Hongrie) qui a accueilli jusqu’à hier les championnats d’Europe de 470. Une compétition qui aura été marquée par les tous petits airs – jamais plus de 7 noeuds de vent – et, voie de conséquence, par le peu de manches disputées (7). Il fallait des nerfs particulièrement solides pour l’emporter puisque les chances de pouvoir rattraper une mauvaise manche étaient d’autant plus réduites. Et à ce petit jeu les français ont excellé. Au point de truster le podium et même de placer 4 bateaux dans les cinq premiers grâce à la 5ème place de Nicolas Charbonnier et Olivier Beausset. Comme le note Loïc Billon, entraîneur national, ce résultat confirme la montée en puissance du 470 français depuis le début de la saison. Ce nouveau titre de champion d’Europe amène encore un peu d’assurance à Benjamin et Romain Bonnaud pour qui ce titre est une première. Les récents vice-champions du Monde ISAF sont incontestablement, depuis le début de l’olympiade, l’équipage référent en France. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, les podiums de Ronan Dreano et Ronan Floch et de Pierre Leboucher et Vincent Garos garantissent une (saine) émulation dans le petit monde du 470 français (sans compter que Gildas Philippe et Nicolas Leberre, actuellement sur Tornado, n’ont sûrement pas dit leur dernier mot en 470). Si pour les garçons, ce championnat était l’un des trois objectifs majeurs de la saison il n’en était pas de même pour Ingrid Petitjean et Nadège Douroux. Les récentes championnes du Monde ISAF avaient annoncé en faire une régate de travail : il ne faut donc pas s’inquiéter outre mesure d’une 19ème place fort inhabituelle pour elles. Prochain rendez-vous pour les 470 : les préolympiques en août sur le site des JO.

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Analyse de Loïc Billon, entraîneur des 470
«  Ce fut un championnat très atypique avec un vent oscillant entre 4 et 7 noeuds. Il n’y a eu que 7 manches de disputées ce qui a fait que nous sommes toujours restés avec les mêmes groupes (il n’y a pas eu, à l’issue des "qualifications",  l’habituelle redistribution de la flotte en rond or et argent, ndr). Ce résultat confirme les sensations que nous avions depuis le début de l’année avec un groupe qui monte en puissance. Pour les filles il ne s’agissait pas d’un objectif mais d’une régate de travail. Ingrid et Nadège ont eu quelques petites problèmes de vitesse et de placements dans la flotte." 

Interview de Benjamin Bonnaud :
«  C’est énorme ! Ce fut un championnat pas facile nerveusement car avec beaucoup de temps d’attente à terre, des régates dans du vent faible et donc avec davantage de parts données à l’aléatoire. Il n’y a jamais eu beaucoup d’écarts de points. La Meddal race a été intéressante à courir car avec beaucoup d’enjeux. C’était un de nos trois objectifs majeurs de la saison avec les Jeux Mondiaux et les championats du monde en automne donc pour le moment le bilan est bon ! Et en plus les français réussissent un super résultat d’ensemble !"