Chez les garçons, les Australiens Mat Belcher et Will Ryann ont tout fait pour faire oublier le petit passage à vide de la veille. Ils ont une avance de sept points sur leur plus proche concurrent. Le barreur pourrait devenir champion du monde pour la quatrième année consécutive, un record historique chez les hommes. Pierre Leboucher et Nicolas Le Berre, dans le coup sur la première course (10ème) ne prennent pas de risque sur la deuxième et paient cette prudence le prix fort. « On est parti derrière et c’était très dur à remonter » explique le barreur.
Chez les filles, ce sont les Néo-Zélandaises Jo Aleh et Polly Powrie qui prennent une sérieuse option pour le titre. Championnes olympiques, deuxièmes du championnat d’Europe, elles peuvent devenir aujourd’hui championnes du monde de la discipline. Sauf miracle, Camille Lecointre et Mathilde Géron ne peuvent plus leur reprendre cette première place mais l’argent est à leur portée. La barreuse, qui rêvait d’un titre mondial, ne cache pas sa déception. « C’est sûr que l’argent ou le bronze c’est pas mal mais quand tu sors des qualifs en tête, que tout se passe bien, tu attends mieux » explique la Brestoise.
Enfin, les jeunes Sofian Bouvet et Jérémie Mion peinent sur la dernière manche du jour. Après avoir touché le bateau viseur et écopé d’une pénalité, le courant les déporte sur une bouée et ils prennent une nouvelle sanction. 20ème à la manche, ils sont septièmes du général et feront tout pour sécuriser cette place. « On a plus à perdre qu’à gagner » calcule le barreur qui sait que la sixième place sera dure à atteindre aujourd’hui.
Ils ont dit
Camille Lecointre : « Il faut beaucoup d’humilité ! Un jour tu pense avoir tout compris et le lendemain, c’est l’inverse… On peut jouer l’or mais il faudrait vraiment qu’il y ait un miracle.. On sait qu’un championnat du monde, c’est ce qu’il y a de plus dur après les Jeux, voire plus dur que les Jeux car il y a plus de monde. C’est assez serré pour demain. Chacun va essayer de faire de son mieux et personne ne va se risquer à marquer un équipage. »
Sofian Bouvet : « Ça a été un petit peu dans la douleur. La première manche, on s’est bien débrouillé. On a été des gagne-petit tout le long, on a été assez lucides sur les changements de vent. Et sur la deuxième, on prend un très mauvais départ. On touche le viseur et on part dernier. On a eu un peu de réussite pour revenir et on touche la bouée au vent… Il a donc fallu faire un nouveau tour et on a perdu beaucoup de terrain. On aurait aimé faire beaucoup mieux. On a eu de bonnes phases mais aussi des moments très durs. »
Pierre Leboucher : « La première manche, on se bat bien et on termine avec l’Australien et l’Anglais. Sur la deuxième, c’est hyper chaud sur le départ. On a pas voulu prendre de risques à cause de notre discard et on part derrière et c’est dur de remonter. On est content car l’objectif d’être dans les huit est atteint. Avec la blessure de Nicolas, on n’était même pas sûrs de naviguer avant le début du championnat. »