Guillaume Le Brec vise le Vendée Globe 2016

Guillaume Le Brec
DR

Guillaume, une navigation de plus en IMOCA au compteur…

- Publicité -

« Oui, je l’avais déjà fait en Mini, mais c’était ma première traversée de l’Atlantique en IMOCA. La course s’est super bien passée avec Louis (Burton), à bord de Bureau Vallée. Nous étions au contact et je crois qu’on fait une très belle transat (5e, ndr). Jusqu’au Cap Vert nous étions même dans le match avec les bateaux neufs… ensuite forcément quand le vent a molli nous avons été désavantagés avec un bateau plus lourd et pas de grand gennaker. Mais c’était une superbe expérience, qui conforte encore un peu plus ma motivation pour être au départ du  Vendée Globe ! »

Justement… où en es-tu aujourd’hui sur ce dossier ?   

« Le projet se matérialise un peu plus depuis cette transat. J’ai beaucoup navigué en IMOCA ces dernières années, notamment avec Jean-Pierre (Dick) et l’objectif est clair : je veux être au départ en 2016. Je discute toujours avec mes partenaires, un petit cercle de personnes qui me suivent, mais il faudra évidemment en trouver d’autres. Ce n’est jamais simple de décrocher le budget. Maintenant, quand on voit qu’il n’y a pas de projet perdant sur le Vendée Globe, on se dit que c’est possible. »

Question idiote : pourquoi vouloir courir autour du monde en solitaire ?

« Mais parce que c’est ce qui me fait rêver, et depuis fort longtemps ! C’est une aventure incroyable. Faire le tour du monde sur un bateau… tout seul… pour moi c’est la dernière aventure extraordinaire accessible à ceux qui en ont vraiment une énorme envie. Si tu es montagnard tu veux gravir l’Himalaya mais tu peux éventuellement le faire en version payante, avec des sherpas à qui tu fais un chèque et qui t’amènent au camp de base où on retrouve 5000 personnes par an… Sur le Vendée Globe c’est un peu plus compliqué. Et moi j’ai envie d’aller chercher ça, l’aventure, seul sur un bateau de 18 mètres… et raconter une belle histoire. »

Sur le dernier Vendée-Globe, tu étais le sparring-partner de Jean-Pierre Dick… on imagine que cette expérience a aussi forgé ton envie?

« Bien sûr, même si j’en avais déjà envie avant. On a vécu des super moments avec Jipé et ce bateau J’ai fait toutes les navigations possibles avec lui. C’était super enrichissant comme approche, je m’occupais aussi beaucoup des questions de performance du bateau. Et puis, pour l’anecdote j’ai eu la chance d’être à bord du bateau avec Jean-Pierre dans le chenal des Sables d’Olonne, au départ et à l’arrivée. C’est une expérience assez marquante… »

Concrètement, tu imagines construire un bateau ou bien racheter un IMOCA existant?

« Pour moi aujourd’hui, l’idée de construire un bateau neuf serait utopique. Il y a de très bons bateaux, éprouvés, sur le marché. En outre, ce serait très prétentieux de ma part de ne vouloir partir qu’à condition de disposer d’un bateau neuf. Je veux d’abord raconter une belle histoire, pourquoi pas dès la Route du Rhum ou la Barcelona World Race, qui sont les deux étapes avant cet objectif ultime qu’est le Vendée Globe. Mon idée pour le moment est d’essayer de naviguer le plus possible en IMOCA tout en continuant à monter le projet. D’ailleurs… je cherche un embarquement pour la nouvelle course New York – Barcelone ! »

Source : Vendée Globe