Quelques minutes dans l’atelier suffisent pour comprendre l’intensité du travail réalisé. Le gros œuvre est terminé et désormais, chacun se presse, plié en quatre dans le bateau, pour assembler, coller, percer, poncer, dans le bruit et la chaleur (reportage photos de Gilles Martin-Raget sur www.beltchiizztour.com). « Nous avons six nationalités dans l’équipe et tout le monde fait bon ménage. Même s’il y a toujours le problème de la langue, lorsque les gens connaissent leur travail et sont professionnels, les choses se passent bien, » explique Jean-Pierre Gosswiller, manager de l’équipe de construction chez Indiana Yachting. « Ces bateaux sont devenus extrêmement sophistiqués et mobilisent de grosses équipes, » analyse celui qui a travaillé pendant huit ans au chantier JMV, à Cherbourg, et réalisé près d’une dizaine de bateaux de ce type. « Dans les années 90, un 60 pieds Open se construisait en 8 500 heures, il en faut désormais entre 22 et 25 000. »
« Il reste encore beaucoup à faire, » confie Kito. « Nous sommes dans la phase d’aménagement et d’équipement du bateau, avant la peinture qui débute dans quelques jours. » Sur une telle machine, aucune pièce, ou presque, n’est de série. « Tout est « custom », conçu, réfléchi et fabriqué spécialement pour Groupe Bel, et tout converge maintenant au chantier des quatre coins d’Europe. » Depuis le pontage mi-juillet, chaque élément prend place au fil des jours dans ce gigantesque « Lego ». La quille, les dérives et les systèmes hydrauliques sont fabriqués à Milan, les winches en Angleterre, des parties du gréement en Espagne, les voiles et les safrans à la Trinité, et enfin, le mât à Montpellier. « C’est vraiment colossal. Avec tous les fournisseurs, il y a plusieurs centaines de personnes impliquées aujourd’hui dans le projet, » insiste le skipper qui a hâte de border les voiles « pour voir ce que donnent nos choix. »
Groupe Bel 60´ à l´eau en septembre
- Publicité -




















