Groupama 2 confirme…

Grand Prix de Galice
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Michel Desjoyeaux a bien failli fêter ses quarante ans ce samedi à Vigo avec une nouvelle victoire de manche en Grand Prix ! Mais malgré une excellente vision du plan d’eau, une bonne vitesse, des manœuvres fluides, un parfait coup de barre et un contrôle serré de ses concurrents, il y avait une « soucoupe volante » qui marchait au « super » pendant que les cinq autres trimarans en étaient encore au « diesel »… Avec en sus le « turbo » pour accélérer dans les cas difficiles ! Bref, ces deux manches, clairement menées de mains de maître par tous les équipages qui ont désormais une parfaite connaissance de leur machine et arrivent à en tirer la quintessence après deux Grand Prix, ont définitivement confirmé que Groupama-2 ne joue pas dans la même division. En restant en position défavorable au vent, Franck Cammas est arrivé non seulement à tenir un long bord de près avec Géant à moins d’une longueur sous son vent et légèrement devant, mais pouvait même à gagner du latéral dans une brise refusante ! Un virement de bord plus tard, Michel Desjoyeaux se retrouvait dans la situation inverse… et ne tenait pas la position plus d’une minute, Groupama-2 glissant ses étraves sous celles de son concurrent. CQFD ! Le matin, une fois passée la bouée de Samil alors qu’il y avait un long bord identique pour tout le monde dans un vent stabilisé, c’est avec des centaines de mètres d’écart que Groupama-2 sortait de la baie de Vigo et pouvait dérouler jusqu’à l’arrivée, quarante milles plus loin… Les quatre autres trimarans, Gitana X ayant toujours un déficit impossible à combler totalement, peuvent tenter ce qu’ils veulent, il n’y a rien à faire pour coincer Groupama-2 et d’ailleurs, en vingt manches courues cette année, Franck Cammas et son équipage en ont raté une seule ! Cela n’enlève rien à la compétence des hommes du trimaran vert mais personne ne peut croire qu’un team ne fasse pas d’erreurs… Car Groupama-2 arrive à les effacer grâce à ces petits plus qui sont : plus de cap au près, plus de vitesse au portant, plus de descente au vent arrière, plus de rapidité dans la relance après une manœuvre, plus d’aisance dans les vents instables, plus de réactivité dans les risées. La liste est suffisamment complète pour qu’on comprenne qu’il sera extrêmement difficile de reléguer Groupama-2 dans un tableau arrière pour les manches à suivre ici à Vigo, au Grand Prix de Galice, mais aussi pour les deux autres Grand Prix à Fécamp et à Lorient en fin de saison. Car il n’y a plus rien à modifier sur les bateaux, si ce n’est la plate-forme entière…

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