L’aile a besoin d’être réglée en permanence sur les AC72 et Glenn Ashby n’a pas un moment de repos lors des sorties. Il faut regarder devant pour anticiper les bascules et les variations dans la force du vent afin de prévoir les manoeuvres à effectuer tout en réglant l’aile et les systèmes hydrauliques afin d’optimiser la performance du multi. Et c’est notamment au portant que la précision du réglage sera primordiale, car il faut s’occuper également de l’interaction avec les voiles de tête le long du bord de portant, ce qui implique des douzaines de petits réglages.
Glenn Ashby : « On peut obtenir des gains importants par rapport aux adversaires, si l’on anticipe bien les changements de vitesse et si on les réalise proprement. Je travaille en collaboration avec Dean Barker, James Dagg et Ray Davies sur la performance en gérant la vitesse et l’angle du bateau par rapport au vent. C’est un vrai travail d’équipe et on a besoin tous d’être sur la même longueur d’onde. Afin d’être efficace, la communication est importante et il faut que l’on arrive à connaître instinctivement ce que pensent les autres. C’est pour cela que le temps passé sur l’eau est aussi important.”
Quant au travail effectué à bord de l’AC72, cela ressemble à ce qui se fait sur un dériveur en double selon Ashby. « A l’avant on a quelqu’un qui règle l’écoute, tandis que le barreur dirige le bateau et il faut qu’ils travaillent ensemble pour obtenir la meilleure vitesse. C’est un peu comme cela sur l’AC72, sauf que l’on a plus de boutons et de régalages à faire. »
Lors de la découverte du multi ailé géant, ce sont les foils qui l’ont le plus impressionné… et inquiété à la fois. « C’était incroyable de voir les dimensions de l’AC72 sachant que la dérive supportait tout cela. Au fond de moi, quelque chose me disait que ce n’était pas ‘normal’, mais je me disais à la fois que c’était censé être comme cela. En éliminant une partie de la traînée, les coques sont là seulement pour nous permettre de nous asseoir! Nous repoussons les limites et entrons dans l’inconnu, mais c’est cela qui rend ce travail aussi passionnant ».


















