La trimaran Macif se rapproche de Madère toujours chassé par Francis Joyon sur Idec Sport qui ne lâche rien. Les deux hommes foncent à près de 25 nds de moyenne depuis 24h sur le même bord.
Le duo de tête, composé de François Gabart et Francis Joyon, s’est échappé par le sud et va pouvoir éviter le gros de la dépression. Il se retrouve déjà à la latitude du cap Saint-Vincent, pointe Sud-Ouest du Portugal.
Armel Le Cléac’h, qui a du enchaîner deux virements de bord cette nuit, est à plus de 300 milles de décalage Nord-Sud avec le duo de tête.
Objectif du jour : Dans un vent de secteur Ouest d’une douzaine de nœuds, ils vont chercher à accrocher les alizés canariens, mais le vent va mollir dans les prochaines heures.
Le point sur la course
Rien de mieux qu’une nuit calme pour récupérer. Sans rien exagérer, les infos envoyées du bord à l’équipe à terre de Macif montrent que François s’est bien occupé de lui au cours de ces dernières heures. « François a bien dormi, bien mangé, il a pris des forces pour aller se frotter au gros de la dépression », précise Thomas Normand, responsable du team technique du trimaran MACIF. Un bon point, là encore parce que, une fois passée la dépression, le skipper de MACIF devra troquer la casquette de résistant pour celle de stratège : la nuit prochaine, ou demain matin, il lui faudra aborder la traversée tactique de l’anticyclone des Açores. Les neurones seront appelés à la barre.
François s’est ménagé autant qu’il a ménagé sa monture après une première nuit très éprouvante.
Les performances
Au classement officiel de 3h45 ce matin, le trimaran MACIF avait grignoté 497,2 milles sur la distance qu’il lui reste à parcourir jusqu’à Pointe-à-Pitre au cours des 24 dernières heures, à la moyenne de 20,70 nœuds. Depuis le départ, François a gagné 765,20 milles sur la route théorique, qui affiche 3542 milles. On ne va pas parler de festin, les conditions de navigation n’ont jusqu’à présent pas favorisé les grandes vitesses. « Je pense, dit Thomas Normand, qu’il s’est ménagé autant qu’il a ménagé sa monture après une première nuit très éprouvante. François a envie de gagner, mais il a aussi envie d’arriver de l’autre côté. Il est prêt pour le coup de vent ».
Le programme du jour
Mais il faut traverser la dépression, et c’est à l’ordre du jour de cette fin de matinée et de l’après-midi. Entre la préparation et la conclusion de la traversée vont s’écouler 5 à 6 heures. Un passage assez bref, finalement, mais éprouvant, même si le trimaran MACIF ne va pas aller mettre ses étraves dans le plus gros du système météo. « Avec nos bateaux et nos vitesses, ça ne sert à rien d’aller chercher les zones les plus embêtantes », souligne le skipper.
Le contact avec la cellule de routage sera plus dense. C’est un jeu d’équilibriste pour trouver la route la plus courte et en même temps la plus rapide. Une fois passé l’épisode le plus tonique, François effectuera un rapide check de l’état du bateau et les réparations éventuelles, mais il commencera déjà à se pencher sur l’étape d’après : la traversée de l’anticyclone des Açores. Un tout autre exercice, tactique, stratégique et qui s’aborde en finesse. « Le contact avec la cellule de routage sera plus dense, explique Thomas Normand. C’est un jeu d’équilibriste pour trouver la route la plus courte et en même temps la plus rapide, parce qu’il ne faut pas rester coincé dans les zones de calmes. François va avoir à enchaîner plusieurs empannages la nuit prochaine ou demain matin ».
Classement de 8h
Trimaran MACIF à 2711,6 de l’arrivée
IDEC Sport à 38,6 mn
Maxi Banque Populaire IX à 39 mn
Maxi Edmond de Rothschild à 483,6 mn
Sodebo Ultim’ à 483,6 mn
Remade – Use It Again à 484,5 mn