Etai cassé sur PRB

Vincent Riou et Hugues Destremau
DR

Hier après-midi, Vincent Riou et Hugues Destremau avaient une avance de 65 milles sur l’équipage de Safran peu après avoir bouclé la moitié de ce tour des îles Britanniques. Suite à une déchirure du solent au niveau du point d’amure, le tandem voulait l’enrouler, mais à ce moment là, l’étai s’est rompu. Le duo de PRB a vite fait le nécessaire pour éviter tout dégât collatéral. Le mât, notamment, a vite été sécurisé.

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PRB naviguait alors dans une mer grosse au nord-ouest de l’Irlande. Cette casse contraint les deux hommes à envisager un arrêt pour pouvoir monter dans le mât. Il s’agira notamment de démêler le câble et de libérer la voile qui ne peut pour l’instant ni être affalée, ni roulée. Vincent et Hugues envisagent de trouver un abri pour effectuer cette opération. Le duo qui a jusque là effectué une superbe course face à l’équipage de Safran est forcément très déçu. Cet arrêt risque bien évidemment de mettre en péril le record de ce Tour des Iles Britanniques.

Vincent Riou : « On va chercher un abri dans le Nord de l’Irlande, sous le vent de la côte. On fait route vers l’entrée du canal Saint-Georges. Nous progressons pour l’instant au près serré tribord amure. Nous sommes évidemment déçus car pour nous tout se passait au mieux. Mais cela casse n’est pas dramatique, il vaut mieux que cela nous arrive là que sur la Transat Jacques Vabre. Ce Tour des Iles Britanniques est de toute façon très positif pour nous car nous avons rencontré des conditions de navigations difficiles (beaucoup de près, de la mer grosse, du vent fort) et c’est ce que nous sommes venus chercher. Cela n’enlève pas le fait que nous soyons vraiment contents du parcours accompli. Par contre, cette casse met le record en péril car nous sommes obligés de faire ce stop pour réparer

Quant à Marc Guillemot, le skipper de Safran et ses hommes font face à des conditions musclées et une mer qui tape sans cesse. Il avoue ce matin sa déception de découvrir ce qui est arrivé à PRB pendant la nuit. « La course avec PRB n’a plus de sens. Vincent et Hugues ont dû renoncer au parcours sans faute qu’ils menaient depuis la mer industrialisée qu’est la mer du Nord. Dommage, c’est un succès que tous les deux avaient intelligemment construit : tout l’équipage de Safran les félicite. » Ce matin à 10 h Safran était à 542 milles de l’arrivé au cap Lizard, mais est obligé de limiter la vitesse pour atténuer la brutalité des chocs dans cette descente au près.