Eric, vous annoncez vouloir participer au Vendée Globe 2016, pouvez-vous nous présenter votre projet ?
Mon projet “Canadian Ocean Racing” a été lancé suite au Tour du Monde des Clippers 2013-2014 auquel j’ai participé et où j’occupais le poste de skipper sur l’un des douze bateaux participant. Nous avons parcouru plus de 40 000 milles en onze mois. En tant que premier skipper canadien et vainqueur de l’épreuve, je voulais partager mon voyage avec mes compatriotes et les faire rêver de la course au large. J’ai saisi l’opportunité de pouvoir utiliser O Canada, l’ex Spirit of Canada, (le plan Owen Clarke de 2006 à bord duquel Derek Hatfield a participé au Vendée Globe 2008-2009 – ndlr), grâce au soutien de l’association Wind Athletes Canada. Si le lancement de ce projet a pour objectif ma participation au prochain Vendée Globe, la campagne de “Canadian Ocean Racing” a pour objectif de promouvoir la course au large au Canada, d’offrir des opportunités, des tisser des passerelles et de donner des conseils aux jeunes espoirs canadiens.
Quels sont vos partenaires ou quel type de partenariat proposez-vous ?
Canadian Ocean Racing collabore avec des partenaires qui partagent notre mission : hisser le Canada au premier rang de la course au large. Lors du lancement Wind Athletes Canada et Sail Canada collaborent avec nous pour récolter des fonds et pour rallier du soutien. Nous sommes en discussions avec des partenaires commerciaux potentiels, ceux qui voudraient rejoindre la meilleure équipe de la course au large au Canada pour promouvoir la marque, participer aux événements et à la campagne de marketing.
Quelle expérience de navigation avez-vous en IMOCA 60′ ?
A part mon travail avec l’équipe technique de Spirit of Canada lors de sa mise à l’eau, il s’agira de ma première campagne en IMOCA 60′. Par contre, j’ai navigué sur d’autres bateaux performants lors de courses au large et fait le tour du monde à bord du monotype 70 pieds du Tour du Monde des Clippers.
Quel est votre programme d’entraînement et de courses à venir ?
Notre programme d’entraînement démarrera dès la mise à l’eau d’O Canada à Vancouver au printemps. Le tour de l’Amérique du Nord servira comme première phase de notre entraînement et se terminera avec notre présence aux Jeux Nord-américains à Toronto. Nous parcourons ainsi 10 000 milles sur ce bateau avant notre première course. La deuxième phase de l’entraînement comprendra une transat à la fin de l’été 2015 pour effectuer le convoyage du bateau avant la préparation de la Transat Jacques Vabre. Nous avons en effet l’intention de participer à la Transat Jacques Vabre et à la BtoB à la fin de l’année.
Quelle image les Canadiens ont-ils du Vendée Globe ?
Deux participants ont déjà représenté le Canada dans le Vendee Globe. Il y a eu la disparition tragique de Gerry Roufs en 1997, et puis l’abandon de Derek Hatfield en 2008. On a l’impression d’un travail non achevé et que le moment est venu pour le Canada de s’offrir une première réussite. Derek soutient le lancement de cette nouvelle campagne et se dit content de voir que ce bateau construit au Canada aura une nouvelle opportunité de participer au Vendee Globe.
Quel souvenir personnel du Vendée Globe vous a le plus marqué ?
Lors du tour du monde des clippers, j’ai ressenti personnellement l’isolement sur l’étendue des océans et comment seuls les autres compétiteurs sont capables de venir à notre secours. A maintes reprises les participants au Vendee Globe sont venus à l’aide de leurs adversaires, mettant en péril leur propre vie et leurs chances sportives dans la course. C’est une tradition dont il faut être fier au niveau de l’épreuve et de notre sport en général.
Source : Vendée Globe