« Les angles de vent ne sont pas favorables en ce moment et le vent est beaucoup tombé alors nous avançons lentement mais sûrement. C’est une vraie bagarre. » A rapporté Mike cet après-midi. Mike et Alex ont attaché les parties cassées du mât sur le pont et ont installé des instruments à vent temporaires pour pouvoir régler le pilote automatique afin qu’il barre ECOVER en fonction de l’angle du vent plutôt que sur un cap. Cela leur économise quelques réglages de voilure.
En ce qui concerne la compensation de temps et essayer de trouver des causes à la rupture du mât, Mike a vérifié ses données informatiques pour examiner le déroulement des événements de plus près. Selon Mike, il a passé son premier coup de fil à l’organisation à 08h00 GMT et a fait demi-tour à 11h27 GMT le jeudi 23 novembre. Il est arrivé sur zone à 19h30 et a été en vue de HUGO BOSS à 20h34. A 05h22 le lendemain, il a commencé l’opération de sauvetage et à 06h04, il avait récupéré Alex. A 07h42, ECOVER était de nouveau en route pour Fremantle à vitesse moyenne, à environ 80% des polaires. Et il était 11h26 quand le mât est tombé.
« Je pense que ça nous dit quelque chose. Pour moi, ça indique que le mât a probablement été endommagé à naviguer au près, à naviguer sous le même angle pendant longtemps dans 40 nouds de vent. Je pense que c’est ce qu’il y a de plus probable étant donné que n’avions pas vraiment navigué au portant très longtemps, et nous ne tirions pas sur le bateau, nous étions en rythme croisière. Ca a été trop rapide, trois heures et demi, pour que ça puisse être autre chose. Ce que nous savons c’est que ce n’était pas un problème dans le gréement. Rien n’est tombé, ce qui veut dire que ce n’était pas une erreur humaine, donc tant mieux. »
La prochaine étape sera d’avoir un expert en composite examiner les morceaux, sans doute quelqu’un de chez le fabricant du mât, Southern Spars.
« Je suis presque certain qu’ils vont pouvoir regarder comment ça a cassé et nous donner une idée plus claire de ce qui s’est vraiment passé. » Au cours des cinq dernières semaines en mer, Mike nous rapporte qu’il a eu des tonnes d’idées pour son nouveau bateau qui est actuellement en construction chez Hakes Marine en Nouvelle-Zélande et dont l’architecte Merfyn Owen supervise la construction. « Et quand j’aurai digéré cette situation et retrouvé mes esprits, je suis sûr que je vais trouver encore plus de choses. Nous en avons déjà envoyées quelques unes à Merf. »
Mike reconnaît que, de façon presqu’inévitable, le fait de co-habiter avec Alex a fait qu’ils en ont sans doute tous les deux trop dit sur leurs idées pour leurs bateaux respectifs. « Je pense que nous apprenons des idées de l’un et de l’autre, mais j’imagine que c’est presqu’inévitable vu que c’est ce qui nous intéresse. Nous nous entendons bien, c’est certain. Alex a dormi comme un bébé hier soir et est de nouveau endormi en ce moment. Je le laisse récupérer autant que possible. »
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