“Rien ne remplace la compétition”, affirme du ton de la modération Yann Guichard. Les premières sorties dans l’inconnue de Spindrift 2 au large de Groix révèlent à chaud deux évidences ; “Le bateau est “gros”, mais tout à bord est remarquablement étudié et en place. Le plaisir, dès les premières accélérations, est absolu.” Yann Guichard et Dona Bertarelli abondent de concert cette analyse initiale. Les premières navigations en compagnie d’un équipage étoffé d’une douzaine de personnes se déroulent dans la joie de la découverte, et la concentration d’une montée en puissance programmée et calibrée. Tous les postes, des voiles au gréement, des appendices aux secteurs de barre sont abordés avec méthode, patience et précision. “Tout doit être grandement anticipé” souligne Guichard. “Nous naviguons depuis mardi et nous commençons à établir déjà nos propres marques et réglages, notamment dans l’établissement des gigantesques voiles. Nous prenons notre temps, et analysons chaque manoeuvre.”
L’équipe Spindrift racing est ainsi engagée dans une minutieuse approche de prise en main d’un prototype hors norme dans l’histoire de la course au large. Compétiteurs dans l’âme, Dona et Yann alternent sous le chaud soleil et dans le vent modéré du littoral Atlantique Breton les prises de barre, avec une évidente satisfaction. “Ce qui est étonnant, c’est la capacité d’accélération de Spindrift 2” atteste Dona Bertarelli. “On oublie vite son poids tant il réagit à la moindre risée. Il est étonnamment fin à barrer, dans les conditions médium à faibles de cette semaine. 30, 32 noeuds au speedomètre, Spindrift 2 rassure aussi par sa fiabilité.”
Un sentiment partagé par toute l’équipe réunie pour l’occasion. “Le coeur de l’équipage définitif est déjà à bord” précise Guichard. “Il y a aura des ajustements, mais nous travaillons toute la semaine avec les hommes qui participeront au programme de l’année.” Un programme qu’il tarde à Dona et Yann d’aborder. “C’est en configuration course qu’on découvre vraiment ce que le bateau a dans le ventre, et le mode d’emploi pour le maîtriser sous pression. Nous avons hâte d’entrer dans le vif du sujet mais cette semaine Lorientaise nous était essentielle.” Et Dona de surenchérir ; “le bateau est conforme à nos attentes. Il est, d’un avis unanime, magnifique visuellement mais aussi techniquement”. Sa démesure semble s’apprivoiser facilement, et on s’habitue vite à son gigantisme.” Dona Bertarelli découvre ainsi avec plaisir cette nouvelle dimension de sa pratique océanique. “Je prends mon temps, je me teste et je m’enhardie chaque jour un peu plus, le tout dans l’excellente ambiance qui règne à bord…”
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