Desjoyeaux creuse l’écart

Foncia/ Michel Desjoyeaux
DR

Comme les avions qui font juste une touchette sur le tarmac, Michel Desjoyeaux s’est contenté de franchir la porte de Nouvelle-Zélande en un seul point avant de reprendre une route vers l’Est. Le skipper de Foncia a finalement pu remonter contre le vent vers cette marque de parcours virtuelle malgré des vents de Nord qui ont tardé à basculé au Nord-Ouest, et dans l’affaire, il a sensiblement augmenté son avance sur son dauphin. Roland Jourdain (Veolia Environnement) n’a en effet pas du tout choisi la même option : il a préféré continuer son bord vers le Nord-Est pour se caler sur la même latitude que la prochaine porte (Pacifique Ouest), afin de ne pas se retrouver dans la même situation que lorsque qu’il a dû faire du près pour franchir la porte de Nouvelle-Zélande. Plus au Nord, il est donc considéré comme plus éloigné, mais avec les vents de Sud-Ouest annoncés derrière le front de la dépression qui vient de passer, il se retrouve en position favorable, sous le vent du leader.

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Pour Sébastien Josse (BT) et Jean Le Cam (VM Matériaux), ce passage de porte n’a pas été très positif : les deux solitaires ont perdu non seulement du terrain sur le premier, mais se sont fait sérieusement rattraper par le duo suivant ! Vincent Riou (PRB) et Armel Le Cléac’h (Brit Air) n’ont pas connu les affres de la navigation au près dans les Quarantièmes Rugissants comme leurs quatre prédécesseurs, et ont pu aligner de bonnes journées pour ces fêtes de Noël. Mais celle qui a le plus profité de cette « trêve des confiseurs » est la Britannique Dee Caffari (Aviva) ! Elle a été non seulement la plus rapide sur l’eau ces dernières heures avec plus de quinze nœuds de moyenne, mais elle reste encore la plus véloce ce vendredi matin en ayant dépassé son compatriote Brian Thompson (Bahrain Team Pindar)… Avec Arnaud Boissières (Akéna Vérandas), ces deux Anglais ont aussi franchi la ligne virtuelle qui sépare l’océan Indien du Pacifique.

Un pit-stop pour Safran ?

Au Sud de la Nouvelle-Zélande, Marc Guillemot (Safran) a semble-t-il tenté de réparer son rail de grand voile en mer, car il a sensiblement ralenti ces dernières heures. Mais il est reparti ce vendredi matin vers l’île d’Auckland à 300 milles dans son Nord-Nord Est : un mouillage dans une baie semble la seule réelle solution pour pouvoir renvoyer la toile quand il reste encore plus de 11 000 milles à parcourir ! Samantha Davies (Roxy) en a profité pour s’échapper… Tout comme Steve White (Toe in the water) qui, malgré son vit de mulet cassé la veille de Noël, réussit à larguer progressivement le triumvirat anglo-saxon : Jonny Malbon, Rich Wilson et Derek Hatfield. Enfin, bonne nouvelle pour les deux « retardataires » : Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) et Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) ont droit à une petite pause météorologique en s’approchant de la porte Ouest Australienne qu’ils devraient franchir ce week-end. Un week-end qui s’annonce assez rapide pour presque toute la flotte qui va aligner les milles dans un flux portant fort, mais maniable (20-30 nœuds de secteur Ouest).

Classement du vendredi 26 décembre 5h00 :
1- Michel Desjoyeaux (Foncia) à 10 315,1 milles de l’arrivée
2- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 119,8 milles
3- Jean Le Cam (VM Matériaux) à 169 milles
4- Sébastien Josse (BT) à 169,3 milles
5- Vincent Riou (PRB) à 367,7 milles

Sélection internationale :
8- Samantha Davies (Roxy) à 1516,9 milles
10- Dee Caffari (Aviva) à 1979,2 milles
11- Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 2015,8 milles