Dernière rencontre à Saint-Malo

Conference de presse avec les vainqueurs de la Transat Jacques Vabre
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L’avenir des multicoques 50′ open
« C’est clair qu’aujourd’hui, il y a de vraies perspectives qui s’ouvrent pour les multicoques de 50’. Yves Le Blevec est en train de construire un nouveau bateau, le notre reste compétitif et nous envisageons de réaliser un nouveau prototype. »
Depuis le temps que Franck-Yves Escoffier se bat pour la reconnaissance de cette classe de multicoques océaniques accessibles à des prix raisonnables, il semble bien que l’horizon sportif s’ouvre. « J’accepte cette idée d’avoir été un défricheur… Même si ce n’était pas toujours facile à porter de se trouver catalogué d’emblée comme vainqueur avant même d’avoir pris le départ d’une course. » Un propos corroboré par Pierre Antoine et Hervé Cléris qui voient dans cette Transat Québec Saint-Malo l’opportunité de partir sur un nouveau bateau dans cette catégorie.  Vainqueur du classement FICO, Christophe Bullens ne pouvait que renchérir lui qui avouait envisager de continuer dans le monde de la course au large, mais plutôt sur trois pattes. Un nouveau concurrent pour Franck-Yves Escoffier ?

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La Class 40 en plein essor
 Même son de cloche chez les concurrents de la Class 40 : Jacques Fournier, Président de la classe tenait à souligner combien cette série attirait aujourd’hui de compétiteurs de profil notoirement différents : le podium de cette transatlantique en témoigne. Halvard Mabire, vainqueur de la course dispose d’un palmarès long comme un jour sans vent, Oliver Krauss, son dauphin a longuement pratiqué la régate en monotype du Tour de France à la Voile au circuit Figaro, quand le troisième, Tanguy de la Motte combine ses talents d’architectes avec une expérience conséquente sur le circuit Mini-Transat. Ce que tous tenaient à souligner, c’est combien il fallait préserver le caractère ouvert et fraternel de cette classe. « Nous sommes tous venus à Québec par la mer », rappelait ainsi Tanguy. « Quand il s’agit de faire les derniers bricolages avant de s’élancer en course, cela devient naturel de se prêter des outils, d’échanger des tuyaux. Cela crée un état d’esprit particulier, une véritable ambiance de camaraderie… » Et Halvard Mabire de surenchérir : « On retrouve sur cette classe la même fraicheur qu’il y avait dans le monde de la course au large avant que les impératifs économiques ne prenne parfois le pas sur le plaisir de naviguer. » Et Oliver Krauss d’enfoncer le clou : « Cette Transat était aussi l’occasion de naviguer en équipage. Etre longtemps en mer à plusieurs dans un espace serré est aussi une excellente occasion d’apprendre sur les autres, mais aussi sur soi… ».

A Saint-Malo, avec l’arrivée du catamaran Délirium d’Hervé de Carlan, l’ensemble de la flotte est maintenant réunie à l’exception de Team Saint-Malo, toujours en mer. Class 40, monocoques FICO et multicoques s’exposent aux regards des badauds dans le Bassin Vauban. Une chose est sûre, la Transat Québec Saint-Malo a amorcé un virage lors de cette édition 2008. Une ligne droite s’ouvre, il suffit de rester dans l’axe.