Les organisateurs se disent non seulement satisfaits de la quantité de bateaux attendus, mais également de la qualité avec toutes sortes d’unités allant du 140 pieds Banque Populaire jusqu’à un 30 pieds britannique. Certains participants sont des fidèles depuis de décennies. C’est le cas de Ken Newman sur son Swan 46 Marinero, qui va s’aligner à Cowes pour la 27e fois. Agé de 82 ans, il faisait partie de l’équipage d’Edward Heath en 1975 sur Morning Cloud. A l’opposé on y trouve des jeunes comme l’équipage américain du RP65 Vanquish. Mené par Charlie Enright (26 ans) l’âge moyen de son équipage n’est que de 24 ans.
Le parcours de cette épreuve est devenu mythique. Tout commence dans le haut lieu de la voile britannique à Cowes sur l’île de Wight. Une fois sortie du Solent, le bras de mer séparant l’île elle-même de l’Angleterre, la flotte passera devant les Needles , la pointe ouest de Wight. Les caps constituent une des principales difficultés de cette course. Le premier cap important est Portland Bill à quelques milles du plan d’eau olympique de Weymouth. Les courants peuvent parfois représenter un premier obstacle et selon la météo peuvent générer une mer agitée. Après Portland Bill, la flotte devrait passer au pied de Start Point avant de traverser au large la baie de Plymouth, qu’elle reverra à la fin du parcours.
A la sortie de la Manche, la houle devient souvent plus importante et c’est ici que la flotte a souvent subi les premiers effets d’une dépression atlantique. Le cap Lizard marque en effet le point d’arrivée des courses transatlantiques et pour la flotte de la Fastnet race, la sortie au large. La baie de Penzance (Mount’s Bay) représente le dernier abri avant de quitter les côtes, car après il faut mettre le clignotant à droite pour la traversée de la Mer Celtique. Totalement exposés aux systèmes venus de l’Atlantique les marins mettent le cap sur le Rocher du Fastnet.
Le premier bateau à doubler le Rocher devient souvent le vainqueur, mais, il ne faut pas oublier que c’est loin d’être la fin de la course, car il faut redescendre vers Land’s End, passer devant le cap Lizard et longer les côtes sud de la Cornouailles avant le salut à Plymouth.
Le grand favori en temps réel est le trimaran Banque Populaire, mais une bataille serrée est attendue parmi les monocoques Ramber100 (USA) et le tenant du record du parcours, ICAP Leopard (GBR) et cette année, on s’attend à des courses dans la course entre par exemple les IMOCA, PRB, Safran, Cheminées Poujoulat, Hugo Boss, Virbac Paprec 3 et DNS 1000.
Dernières prévisions
Pour le départ et jusqu’à lundi matin un vent d’ouest d’une douzaine de noeuds est annoncé offrant du près le long des côtes de la Manche. Lundi le vent tournera au sud-ouest en se renforçant à 18 noeuds pour les leaders en mer Celtique, mais il restera faible en Manche notamment pour les retardataires. Ce n’est que pendant la journée de mardi que le vent tournera à l’ouest et puis au nord-ouest avec le déplacement de la dépression. Cela facilitera la descente du Fastnet, mais les retardataires vont rester au près et de plus dans un vent mollissant, ce qui laisse présager un très long voyage pour la fin de la flotte.