Victoire de Leboucher et Garos à Weymouth

Leboucher et Garos Weymouth 2011
DR

La baie de Weymouth n’a plus de secret pour eux : ils en connaissent le moindre m3 d’eau salé, ils ont inspecté ses coins et ses recoins, et ont sondé l’âme de cette grande piscine à ciel ouvert qui est le plan d’eau des JO de 2012. En trois régates sur ce site en l’espace d’un an, le tandem Leboucher-Garos a remporté 3 victoires. Tout sourire, l’équipier Vincent s’enthousiasme : « On est sur un nuage… ce qu’on vient de réussir est un exploit : trois victoires de suite sur le plan d’eau des JO en 12 mois, c’est exceptionnel ! » Le barreur Pierre enchérit : « C’est top ! Nous sommes très heureux. Cette victoire est d’autant plus savoureuse que nous gagnons plus largement que les deux premières fois. On a tenu à bien finir en remportant la Medal Race : on a bien marqué les Australiens en les menant à la faute et ensuite on a été tranquilles. »

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Plus que la victoire, c’est la manière qui fait de Leboucher-Garos un équipage hors-norme : alors qu’ils pouvaient se contenter de la 9e place à la Medal Race grâce à un épais matelas d’avance, les marins nantais se sont offerts la première avec près de 70 mètres d’avance sur les seconds : « Chaque victoire a un goût particulier, cette fois nous avons été en tête dès la première journée et on a creusé sans cesse l’écart. C’est vrai que cette année est un peu meilleure que les autres. On nous avait demandé d’être présents sur les trois épreuves de sélection et on l’a été. » Le Test Event, qui réunit un représentant de chaque nation à un an des Jeux, est une véritable répétition générale qui a une grande valeur test pour tous les prétendants à la médaille.

Vincent revient sur les raisons de cette dynamique de succès : « Cette victoire est le couronnement de très longues années de préparations et d’entraînements. Le travail spécifique de cet hiver y est sûrement pour quelque chose : nous avons été en Israël puis au Japon pour s’entraîner, cette ouverture à d’autres cultures nous a été favorable. » Pierre ajoute de son côté : « 30 ans est sans doute le bon âge : encore jeune mais avec de l’expérience dans un sport qui en réclame beaucoup. On aime le plan d’eau des JO. On court un peu comme chez nous en Atlantique : même système dépressionnaire, même courant et houle, même type de thermique quand il fait beau. » Les deux athlètes vont s’offrir un repos bien mérité de quelques semaines avant de reprendre les entraînements, notamment avec les Américains qui les ont invités chez eux, puis la dernière régate d’observation pour la sélection au Mondial, qui aura lieu à Perth en décembre.