– Le Tour à l’envers est – il l’épreuve la plus difficile pour un marin en solitaire ?
" Je crois que oui. Déjà le fait de décider qu’on va s’atteler à cette tâche du Tour du monde à l’envers est énorme. Aller au bout , c’est formidable. Il faut comprendre que cela n’a rien à voir avec un Tour du monde classique où on est poussé par le vent. Dans un Vendée Globe, il faut placer son bateau sur les vagues , négocier des surfs endiablés. C’est stressant mais ludique. A la différence , rentrer dans chaque vague en sortir, retomber cela a un côté usant. Ce sont deux histoires opposées. Pour faire un parallèle avec le vélo ce n’est pas la même chose de descendre et de grimper le Mont Ventoux… "
– Vous trouvez qu’elle a bien géré son histoire et ses galères ?
" Comme on progresse à l’inverse du déplacement des dépressions, on en a forcément plus qui nous arrivent dessus. Plus on reste longtemps , plus on est exposé et en 178 jours elle n’a pas été épargnée. Elle a tenu bon dans le mauvais temps et aussi résolu certaines galères techniqes (soucis de pilote automatique). Elle avait une grosse assistance à terre mais elle était seule à bord pour gérer. Elle a fait face. "
– Elle a mis 55 jours de plus que vous pour boucler le Tour , comment jugez – vous sa performance ?
" Elle avait un coffre fort en acier solide mais moins rapide que mon voilier Adrien. La performance pour Dee Caffari réside dans le fait d’avoir bouclé l’histoire. C’est la démonstration de sa volonté. Mais pour avoir déjà dirigé 18 hommes autour du monde sur ce même parcours dans le Global Challenge , elle a forcément un caractère bien trempé ".
GD
Dee Caffari : le regard de VDH
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