« Si l’on pense au premier jour, cela semble bien loin. On a l’impression d’avoir réalisé des gains importants et comprenons mieux le bateau, son comportement et ses contraintes. Mais en même temps on a l’impression que notre apprentissage reste superficiel. Est-ce qu’il nous reste assez de temps d’ici la Louis Vuitton Cup? Sans doute pas, mais on avance bien quand même. »
« Au début, on était très surpris par le comportement du bateau dans des conditions légères ou médium, car il est bien plus docile que les catas plus petits comme l’Extreme 40 et l’AC45. Mais dès que le vent se lève, ce sentiment disparaît rapidement. Sous une brise supérieure à 15-18 noeuds, tout se passe très rapidement. Les bateaux sont grands et puissants. Il faut rester très prudent à bord. »
Quant au chantier actuel, l’équipe technique essaie d’apporter des améliorations au multi. « Certaines modifications seront évidentes à voir. Cela fait trois mois depuis la mise à l’eau du bateau et on comprend maintenant ce qu’il faut faire pour le modifier et pour l’optimiser. On remplace certains systèmes que nous avons mis en place lors de la mise à l’eau. C’est ce qui se passe avec tout bateau neuf. L’optimisation se fait en permanence et nous essayons de profiter de ces leçons pour la conception et la construction du deuxième bateau. »
Lorsque Barker et ses hommes ont vu le chavirage d’Oracle, cela n’a pas trop modifié leur façon de travailler, même si le skipper avoue que cela fait parfois peur. « Nous avons nos propres systèmes de sécurité en place. Mais cet incident rappelle à tout le monde le besoin de rester concentré. Ce n’est plus quelque chose, qui pourrait arriver, mais quelque chose qui est déjà arrivé. Une erreur ou la casse et cela pourrait nous arriver aussi. Il faut rester très disciplinés à bord, afin d’être prêts à cette éventualité. »


















