Il est encore bien trop tôt pour savoir qui mène réellement la flotte et qui a pris la meilleure option alors que la flotte part dans tous les sens, certains au sud comme Kito de Pavant qui en vieux renard expérimenté tente une option ou ceux au centre qui louvoient pour trouver une issue au centre dépressionnaire comme Lic Berryn Sam Goodshild, Imerys. Plus au nord, Louis Duc, Sébastien Marset tentent de redescendre plus au sud mais leur option semblent ne pas avoir été payante.
Joint à la vacation en fin de matinée, Aymeric Chappellier (Aïna Enfance et Avenir), troisième au classement de 12h45 en Class40, a confié : “On est en train de traverser la petite dépression qui n’est pas très active, on espère passer côté ouest d’ici la fin de journée, on a du vent de secteur sud-est pas très fort, 14 nœuds. On était bien groupés cette nuit avec tout le petit groupe de tête, certains ont alors décidé de couper plus dans l’ouest, nous, on a été trois-quatre bateaux à rester plus dans le sud-ouest, parce que je pensais que la porte de sortie serait plus sud-ouest, ça nous emmène en plus à en endroit où il pourrait y avoir moins de houle dans la prochaine dépression. Je suis en visu avec Luke (Berry), il y a aussi Phil Sharp et Sam Goodchild pas très loin, on est quelques-uns à se tirer la bourre.” Interrogé sur le front actif prévu mardi, le Rochelais a ajouté : “Il va falloir mettre le casque lourd, ne pas casser, être prudent. Le tourmentin sera préparé sur le pont, il faut bien caler les affaires pour éviter que des trucs volent en cas de départ au tas, il faut bien s’hydrater, bien s’alimenter et être bien reposé pour être en forme au moment opportun. Ce ne sera pas hyper long, le gros du front va durer cinq-six heures, mais derrière, on va se retrouver travers à la houle dans 30 nœuds, il faudra être vigilant”.
A vrai dire, les options tactiques pour le moment deviennent vite relatives vu les conditions météos rencontrées et qui vont encore se corser dans les prochaines 24h. Il faut préserver le bateau mais aussi le skipper. C’est intense à bord à plus de 25nds avec des sauts dans le bateau, et après une première nuit noire où la vigilance s’imposait avec le trafic des cargos. Il faut penser à manger et prendre des forces pour la suite.
Jean Galfione se dirigeait vers Brest pour un stop technique.