Christopher Pratt : “Je veux avant tout participer au Vendée Globe”

Christopher Pratt
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Christopher, quelles sont les grandes lignes de ton projet en vue du prochain Vendée Globe ?

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Christopher Pratt : « J’espère que Marseille sera Capitale du sport en 2017 et que je participerai à l’événement, en prenant le départ du Vendée Globe. L’image de Marseille véhiculée par les médias n’est pas toujours valorisante. Mon objectif est de mettre en avant des aspects plus positifs, de promouvoir le sport dans cette ville que j’aime et de partager mon aventure avec ses habitants. Je veux avant tout participer au Vendée Globe. Porter un projet qui a une âme marseillaise serait un bonus. Pour moi, le moment est propice. Mon envie est énorme et j’ai acquis une légitimité sportive en bouclant la Route du Rhum en 2010, en étant le remplaçant d’Armel Le Cléac’h lors du dernier Vendée Globe et en montant sur le podium de la Transat Jacques Vabre 2013 avec Jérémie Beyou. »

Jérémie Beyou t’a récemment confié son 60 pieds IMOCA Maître Coq pour l’opération de lancement de ton projet dans le Vieux Port de Marseille. C’était une belle vitrine…

CP : « Avec Jérémie, nous nous connaissons depuis près de dix ans et travaillons dans une confiance mutuelle. Il m’a toujours aidé pour trouver des partenaires et je l’en remercie. J’ai aussi eu l’occasion de convoyer son bateau entre Lorient et Marseille, en équipage réduit. Une navigation bonne à prendre, car chaque minute passée à bord d’un IMOCA est instructive en vue du Vendée Globe. Je continue à accumuler de l’expérience même si je ne serai malheureusement pas au départ de la Route du Rhum cet automne. »

Il y a quelques mois, tu nous faisais part de ta volonté de construire un bateau à La Ciotat. Est-ce toujours d’actualité ?

CP : « Oui car l’éventualité de lancer la construction d’un IMOCA performant dans la région constitue un argument de poids auprès des acteurs économiques locaux. Mais le timing est très serré. Je compte neuf mois de construction et j’estime qu’il faut mettre à l’eau le bateau au moins un an avant le départ des Sables d’Olonne pour effectuer une mise au point satisfaisante. Il me reste donc cinq à six mois pour être dans les temps. Sinon, j’achèterai ou louerai un bateau d’occasion. Quitte à revenir en 2020 avec un monocoque neuf. »

Dans quelle optique t’engagerais-tu dans le prochain Vendée Globe : jouer la gagne ou « simplement » tenter de finir ?

CP : « Je suis avant tout attiré par la compétition. Ma volonté est de porter un projet sportif ambitieux pour être en mesure d’occuper les avant-postes. Ceci dit, je suis conscient du climat économique actuel et je ne ferai pas la fine bouche si on me propose un budget moindre. J’irai engranger de l’expérience, ouvrir des perspectives pour 2020, plutôt que de rester à quai à regarder les autres partir… »

Source : Vendée Globe