De fait, les conditions météo ont bien changé par rapport à celles vécues lors des Louis Vuitton Acts 10 et 11 il y a quelques semaines. Avec l’augmentation des températures dans la journée, le régime de brise thermique est désormais bien établi et les équipages qui s’entraînent quotidiennement au large du Port America’s Cup profitent d’un vent de sud-est qui souffle entre 10 et 16 nœuds.
Le rythme ne s’est pas ralenti depuis la fin des régates en mai dernier. Une grande majorité des 12 équipes se prépare intensément sur le plan d’eau de Valencia, à bord de leur Class America ou sur de plus petits bateaux, afin de peaufiner leur pratique du match racing.
De nouveaux arrivants dans la flotte ?
Pour trois de ces syndicats, ce laps de temps entre les compétitions a été l’occasion de travailler sur les nouveaux Class America. Ainsi, depuis le baptême de son bateau -le dernier dimanche de l’Acte 11- l’équipe suisse a régulièrement navigué à bord de SUI 91. En tant que Defender, Alinghi continue sur la lancée de ses performances passées. A priori, les Suisses ont moins de raisons que leurs concurrents de dévoiler leur nouvelle monture pendant l’Acte 12. Il sera intéressant de voir quelle sera leur décision à ce sujet.
L’équipe locale du Desafío Español 2007 a également profité de cet intermède pour mettre au point ESP 88. Le bateau a subi ses premiers tests et Agustin Zulueta, directeur technique du syndicat Espagnol, a annoncé qu’il espérait pouvoir utiliser ESP 88 dans l’Acte 12.
"Nous projetons de régater avec ESP 88 (dans le Louis Vuitton Act 12) si le résultats de nos navigations sont assez bons et jusqu’à présent, tout va très bien" a-t-il déclaré il y a quelques jours.
Même combat pour les Italiens de Mascalzone Latino-Capitalia Team qui travaillent actuellement sur leur nouveau ITA 90.
Equiper et préparer un Class America fraîchement sorti de chantier et le rendre opérationnel pour les compétitions exige des équipes beaucoup de temps et d’attention. Il s’agit de tester et de ‘tirer’ sur chaque système mis au point sur le bateau, mais aussi d’être capable d’exploiter toutes ses capacités en terme de performance. Les gains en vitesse prédits sur les planches à dessin des architectes doivent être mis en évidence sur l’eau et cela peut prendre plusieurs semaines d’essais, voire plusieurs mois. La preuve, tous les bateaux ayant participé à la dernière Coupe – et utilisés actuellement – sont bien plus rapides aujourd’hui qu’ils ne l’étaient en 2003.
Source ACM – P.R./Ceb