Au large ou au ras ?

Mini Transat 2005-Masnard
DR

Incontestablement, la locomotive du moment, Corentin Douguet, a choisi de se décaler un peu au large du cap Finisterre, ce qui pourrait bien lui faire perdre le leadership dans la nuit puisque le classement est établi en fonction de la distance au but. Mais si tous les chemins mènent aux Canaries, le plus direct n’est pas forcément le plus judicieux. Cela dépend… de la météo. Or celle-ci semble indiquer un flux un peu plus soutenu à 20-30 milles au large des côtes espagnoles s’orientant progressivement du Nord Est au Nord. Il faudra donc jouer sur les empannages au gré des bascules. Yves Le Blévec a quant à lui opté pour la route la plus courte à raser le cap Finisterre, une trajectoire qui a son avantage de jour en provoquant un effet Venturi, mais qui a tendance à s’enferrer dans un vent plus mou quand la nuit tombe… Intéressant de savoir si les deux solitaires ne vont pas recroiser leur route pendant cette nuit de pleine lune ! Virage à la corde donc autour du cap Finisterre (pointe nord-ouest de l’Espagne) pour la tête de la flotte de la Transat 6,50 Charente Maritime/Bahia. Une tête de flotte qui a avalé le golfe de Gascogne en 48 heures soit quasi 400 milles à la vitesse moyenne de presque 9 nœuds. Autant dire que cela n’a pas chômé dans les cockpits et que les huit heures de sommeil par nuit sont au rayon des souvenirs. Car pour tenir 8/9 nœuds de vitesse moyenne sur 48 heures, autant dire qu’il a fallu être présent aux réglages, à la barre et le nez au vent pour sentir les risées et être attentifs aux petites bascules de vent.

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