Après la tempête, la stratégie

Telecom Italia
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Pour la flotte de la Solidaire du Chocolat, le cap Finisterre représente un passage important. Aux portes
des grands espaces océaniques, il symbolise la sortie du golfe de Gascogne. Après un début de course sous le signe de la tempête, le laisser dans son sillage est certainement source de soulagement comme le suggère l’Espagnol Gonzalo Botin à bord de Tales : "  Nous sommes par le travers du cap Finisterre, le premier passage important de la régate. Même si ce qui nous attend prochainement sera tout aussi compliqué, le golfe de Gascogne est désormais derrière ".

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Jourdren-Stamm d’un côté, Soldini-D’Ali de l’autre…

Aux abords du cap Finisterre, après une nuit plutôt calme, la course reprend ses droits sur fond de grandes options stratégiques. Ce matin, les honneurs du classement reviennent toujours à l’imperturbable duo Jourdren-Stamm. Bien accroché en tête,  à près de 9 nœuds de moyenne, il creuse les écarts avec ses poursuivants immédiats, comme avec le reste de la flotte. Le plus rapide ne fait certainement pas mentir son statut de favori dans ces quartiers hauturiers proches de la route directe.

Pas plus que le tandem italien Solidini-D’Ali d’ailleurs, qui a paré le cap Finisterre non loin des côtes et qui met désormais un soupçon d’ouest dans sa route. Revenu en force dans le classement, en 7è position, il concède 60 milles sur les leaders. Pour autant, les Transalpins affichent surtout un écart latéral de 76 milles. Ils continuent de progresser sur une position qui pourrait leur sourire à moyen terme, en sortie de système dépressionnaire. Beaucoup d’équipages, à l’image des Espagnols de Tales (Botin-De la Plaza), des complices d’Axa Atout Cœur pour Aides (Nigon-Jouany), des Britanniques de 40 Degrees (Harding-Merron) ou encore des Chiliens de Desafio Cabo de Hornos (Cubillos-Bravo Silva), ne s’y trompent pas : ils les suivent vaille que vaille sur cette voie sud, réputée pour déboucher, le long des côtes espagnoles, sur l’autoroute des alizés.

De leur côté Yves Ecarlat et Lionel Régnier ont rejoint la Corogne sur les coups de 5h45, heure française. Les deux compères de Vale Inco-Nouvelle Calédonie espèrent réparer leur grand voile au plus vite, avant de reprendre les chemins de cette grande traversée océanique pour le moins tonique. Et partir en chasse
des 18 équipages encore en course, qui profitent d’une relative accalmie avant l’arrivée d’un nouveau front, annoncé rapide et musclé. « Si les routes continuent de diverger, les équipages progressent ce matin tous sur la même trajectoire dans pas trop de pression. Le vent doit revenir aujourd’hui par l’ouest, par le large, avec nouveau front en fin de journée qu’il faudra négocier », précise  Bernard Duval, directeur de course.