Sam Davies attendue cette nuit sur la ligne

Samantha Davies - Roxy
DR

La jeune Britannique a passé une nuit câline au large des côtes bretonnes : elle n´a progressé que de vingt milles en dix heures ! Et ce vendredi matin à 9h00, sa vitesse n´était encore que de quatre nœuds… Mais la situation devrait se décanter dans les prochaines heures avec l´arrivée d´un régime plus consistant et plus régulier de Nord-Ouest. Une arrivée avant la nuit semble toutefois impossible et c´est plutôt après les douze coups de minuit que Samantha Davies (Roxy) pourrait boucler les 24 840 milles de ce tour du monde. Et paradoxalement, la navigatrice a été la moins rapide de toute la flotte ! Marc Guillemot (Safran) a profité d´une légère brise encore portante pour revenir sur l´Anglaise… Plus de six nœuds de moyenne pendant la nuit lui permettent de n´être plus qu´à 350 milles environ de la ligne d´arrivée et finalement, s´il arrive à gagner vers le Nord-Est après la traversée d´une bulle sans vent, il pourrait aussi toucher le flux qui va propulser Sam ! Ce serait un énorme soulagement pour le solitaire et toute son équipe car il naviguerait bâbord amure sur un même bord, et surtout travers au vent. Il n´aurait donc pas à louvoyer : la possibilité de concéder moins de 50 heures à la Britannique refait donc surface !

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Du suspense jusqu´au quai

Reste que l´instabilité de son monocoque ne joue pas en sa faveur : le plus efficace est une brise stable qui permet de porter suffisamment de toile sans prise de risque. De là à contrer le retour des deux autres Britanniques qui le poursuivent, il y a un pas difficile à franchir. Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) peut faire parler la poudre : avec un peu plus de cent milles de retard, le Britannique a désormais de grandes chances de devancer Marc Guillemot sur la ligne d´arrivée, mais pas assez pour le dépasser au classement avec la bonification due à l´intervention auprès de Yann Eliès. Quant à Dee Caffari (Aviva), elle était tout simplement la plus véloce du plan d´eau avec une grand voile qui ne ressemble plus à rien : les photos qu´elle a fait parvenir en disent plus qu´un long discours !

Bonne pioche pour Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) qui peut faire route directe vers le cap Finisterre sans passer par la case Açores : ce raccourcissement lui est ouvert par un front sur le milieu de l´Atlantique et l´Arcachonnais peut de nouveau glisser sur l´eau plutôt que de planter des pieux face à l´alizé. Ce n´est pas encore le cas pour Steve White (Toe in the water) qui n´aura probablement pas la même chance de tourner à droite aussi tôt : derrière le front, la situation météo revient à la normale et le Britannique devra très certainement contourner l´anticyclone des Açores par l´Ouest.

La tête à l´envers

Du côté de l´hémisphère Sud, Rich Wilson (Great American III) voit le début du tunnel s´approcher : pratiquement à la hauteur de Recife (Nord-Est du Brésil), l´Américain profite d´une brise qui tourne progressivement au Sud-Est. Il va pouvoir aborder le Pot au Noir dans trois jours car celui-ci est positionné sur l´équateur. Sera-t-il aussi actif après le week-end que maintenant ? Ne le souhaitons pas au doyen du Vendée Globe qui a encore 3 700 milles à parcourir… Enfin pour Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) et Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch), ce vendredi a des allures de pause après la tempête qui les a secoués avant-hier et avant un nouveau coup de vent de Nord.