Au tour de Bruce

Bruce Schwab - Ocean Planet
DR

Mercredi ou jeudi ?
Bruce Schwab navigue au beau milieu de « l’autoroute des cargos », ce rail qu’empruntent les bateaux marchands entre Ouessant et le Cap Finisterre. Ocean Planet s’apprête à entrer dans le Golfe de Gascogne et à entamer sa dernière ligne droite vers Les Sables d’Olonne. Bruce, impatient d’en finir, devra gérer une ultime difficulté si les vents venaient à basculer à l’est. Il devrait alors virer de bord et remonter cap au nord, à 90 degrés de la route directe. Une perspective qui n’enchante guère l’Américain en passe de devenir le premier yankee à boucler un Vendée Globe. Mais Bruce fait le maximum pour préserver son bateau et lui éviter une nouvelle navigation face au vent et à la mer.

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Bruce Schwab hésite à donner une heure d’arrivée trop optimiste. A 550 milles de l’arrivée, les conditions météos ne sont pas encore suffisamment claires pour lui permettre de définir une route précise vers l’arrivée. Sur sa vitesse actuelle, il pourrait franchir la ligne dès mercredi soir, mais l’Américain, prudent, envisage aussi la soirée de jeudi. A suivre.

Benoit Parnaudeau (Max Havelaar Best Western) se réjouit d’avoir enfin touché un vent bien établi de secteur Sud Sud Est. Il allonge la foulée vers les Açores. « Finies les vacances » ainsi qu’il s’exclamait lors de la vacation du jour. Cirés et polaires sont de nouveau de sortie et Benoit s’attache à présent à maintenir une vitesse raisonnable sur la route.

Anne Liardet (Roxy) est toujours dans un régime d’alizé idyllique, sous grand soleil et ciel d’azur. La jeune femme est toute à son bonheur d’être en mer mais, en bon marin, a aussi vu le couloir de vent dans lequel s’engouffre Benoit et aimerait profiter de ce bon wagon vers les côtes européennes.

Raphaël Dinelli (Akena verandas) a retrouvé le sourire. Son ciel s’est dégagé et les lignes de grains ne sont plus qu’ »un très mauvais souvenir. Raphaël attend un renforcement de l’alizé. Il profite de la clémence du temps pour retrouver un rythme de vie et de sommeil plus régulier.

Karen Leibovici a quitté ce matin l’Hémisphère sud, sans trop y prêter attention d’ailleurs, toute occupée qu’elle était à récupérer l’eau « bénite » tombée du ciel. Avec 30 à 35 litres d’eau douce déjà dans ses bidons, la jeune femme respire et envisage sa traversée du pot au noir avec sérénité. Il n’y a donc plus de marins du Vendée globe dans l’Hémisphère Sud.