Class 40 : Soldini, Herrmann et Bouchard sur le podium

Thierry Bouchard Class 40
DR

Pendant la nuit, Boris Herrmann (Beluga Racer) a donc coupé la ligne de The Artemis Transat, s’actroyant ainsi la seconde place de la course, le lendemain du jour anniversaire de ses 28 ans. Thierry Bouchard est arrivé, lui, dans la matinée, grimpant ainsi sur la troisième marche du podium (lire par ailleurs rubriques "articles" et "dépêches"). Bref, la flotte des Class 40 commence à arriver à Marblehead. Ce matin, Louis Duc (Groupe Royer) voyait ses chances de monter sur le podium s’envoler puisqu’il se trouvait à 21 milles de Mistral Loisirs – Pole Santé ELIOR: "Je n’ai pas eu de vent hier soir" dit-il alors à la vacation. "Je ne pense pas pouvoir rattraper Thierry Bouchard". Agé de 25 ans, Louis Duc est le plus jeune skipper de la flotte, mais son enthousiasme parle pour lui : « Le bateau glisse tout seul. une journée idéale pour arriver à Marblehead ! »

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Belle bagarre pour la 4e place

A 70 milles de l’arrivée, Halvard Mabire sur Custo Pol, alors 5e, est en pleine forme : « Je suis en train de voir mon plus beau lever de soleil de la Transat » raconta-t-il au PC course ce matin. «J’effectue mon dernier bord en direction de Marblehead.» Au final Custo Pol était devant Fujifilm de 11 milles, grâce à un joli dernier virement de bord : « Je pense que j’ai mieux négocié la bascule de vent que Fujifilm, ce qui m’a permis de gagner quelques milles sur lui ».
En 7ème position, Miranda Merron, décrit sa nuit : «un ciel très étoilé, avec de nombreuses étoiles filantes, ainsi que beaucoup d’avion certainement en direction de Boston.» À 106 de l’arrivée, les effets de la civilisation sont déjà présentes: « Je suis dans une zone remplie de casiers de pêche, je pourrais facilement en prendre un, à 15 nœuds de vent. Ils sont supposés être visibles au radar, mais c’est pas vraiment le cas. Maintenant qu’il fait jour, ils vont être plus faciles à repérer. » Après 19 jours de navigation en Atlantique nord, le fait de sentir la ligne aussi proche, augmente la tentation de se relaxer : « Il fait toujours aussi froid, je garde ma tête en dehors du sac de couchage afin de ne pas dormir trop longtemps.»

Avarie pour Parnaudeau

Suivant 40 Degrees de 21 milles cet après-midi, Benoit Parnaudeau explique son avarie : « le chariot de grande voile est sorti du rail. Je navigue seulement avec la trinquette. Je vais essayer de faire quelques réparations en attendant que le vent se calme afin de la réparer correctement." Alors que Benoit Parnaudeau était sous-toilé, il a réussi à gagner du terrain sur Miranda Merron, qui navigue entre les casiers.
À l’arrière de la flotte, Christophe Coatnoan sur Groupe Partouche en 9ème position et Simon Clarke sur Clarke Offshore Racing en 10ème sont séparés de 57 milles. Tous les deux ont subi des avaries aux cours des derniers jours. Christophe Coatnoan a déchiré sa voile d’avant, a une fuite au niveau de sa dérive, tandis que Simon Clarke a des problème informatique: « mon ordinateur m’a lâché hier, je crois qu’il n’a pas aimé l’eau.» Simon Clarke a réussi à le faire redémarrer, cependant il ne peut recevoir les positions et les fichiers météo. «Je ne sais pas d’où vient cette eau, ce n’était en plus qu’une toute petite quantité.. Peut-être de mes mains.» s’interroge Simon Clarke.
Clarke Offshore Racing a choisi l’option sud pour plusieurs raisons: «mon seul choix était d’aller au sud de la route directe, mais Dieu merci, j’ai maintenant de l’adonnante». Les fichiers météo annoncent l’arrivée d’une bonne brise du secteur sud-ouest pour les 206 milles qu’il lui reste à parcourir jusqu’à Marblehead : «le vent va augmenter, il faut juste être patient.» Après une course difficile, le Britannique de 42 ans est impatient de retrouver sa femme et sa fille à Marblehead « il n’y aura pas de grosse fête à l’arrivée vu que tous mes amis sont à un mariage ce week-end.» Mais Simon Clarke sera peut-être surpris de voir que ses concurrents attendent avec impatience le dernier bateau pour fêter dignement cette transat…