Vendée Globe. Publication de l’Avis de course

Le départ de la 11ᵉ édition sera donné le 12 novembre 2028. Le Vendée Globe célébrera ses 40 ans en présence de Philippe Jeantot. Alain Leboeuf a présenté l’avis de course aux côtés de Nicolas Chénéchaud, le nouveau maire des Sables-d’Olonne, revenant également sur la victoire de Charlie Dalin et en présence d’Antoine Mermod, président de la Classe IMOCA.

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Un PC course sera construit en dur aux Sables-d’Olonne et pourrait être prêt en 2028, avec une modification des pontons et une galerie dédiée au Vendée Globe ouverte toute l’année.
« C’est un immense plaisir de parler du Vendée Globe et de ses 40 ans. C’est une aventure humaine pour les skippers, mais aussi pour les bénévoles et le public. Nous allons essayer d’améliorer la mobilité et de développer un véritable pôle de course au large. Nous soutenons les skippers sablais, comme Sébastien Simon. La ville a grandi avec cet événement », déclarait Nicolas Chénéchaud, le nouveau maire des Sables-d’Olonne.

Partenariat renouvelé jusqu’en 2032 avec la Classe IMOCA

Alain Leboeuf : « Nous bâtissons la course avec la Classe IMOCA. Nous le faisons dans la confiance, avec une convention de partenariat renouvelée jusqu’en 2032. Nous essayons de regarder loin. Chacun respecte les compétences de l’autre. Nous partageons la même vision : une course plus innovante, exigeante et responsable. Nous voulons garantir l’équité sportive, la sécurité des bateaux, stimuler l’innovation et assurer la cohérence du calendrier. Cette convention est signée avec un financement de 100 000 € par an. »

Antoine Mermod : « On lance le cycle 2028. C’est une grande fierté d’annoncer ce partenariat avec le Vendée Globe. Avec la période du Covid, on a montré la force de notre association. Nous avons construit ensemble un championnat et une préparation sportive. Cela nous a aidés à structurer notre calendrier et à donner de la visibilité aux skippers. Dans ce premier cycle, nous avons identifié quelques limites. Nous avons donc travaillé avec le Vendée Globe pour l’adapter à l’environnement économique, tout en maintenant l’ADN de l’IMOCA : un haut niveau de performance, l’accessibilité, la mixité et l’internationalisation. Il existe des projets à long terme que nous portons et qui fonctionnent. Nous avons également des ambitions : construire une course vertueuse. Il faut inventer, faire en sorte que les bateaux soient autonomes en énergie. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nous parvenons à avancer ensemble. »

Le système de qualification et de sélection des skippers

Alain Leboeuf : « Pour le Vendée Globe 2028, nous avons travaillé sur un système de qualification équitable, plus agile que lors de la dernière édition, tout en restant fidèle à l’esprit du Vendée Globe. L’idée est de conserver un cadre sportif cohérent et humain. L’équité, c’est respecter la diversité des profils et des parcours. »

Pour se qualifier, chaque skipper devra terminer au moins une course en solitaire de grade 4 avec un temps ne dépassant pas le double de celui du premier. Cette règle vise à s’assurer de la capacité et du niveau de préparation des skippers.
Au total, cinq courses en solitaire seront à valider :

  • la Vendée Arctique – Les Sables-d’Olonne, qui partira en 2026,
  • la Route du Rhum 2026,
  • le Retour à La Base 2027,
  • la Transat CIC 2028,
  • et la New York – Les Sables-d’Olonne 2028.

Le plateau du Vendée Globe sera dévoilé en juillet 2028.

Antoine Mermod : « Avant, il fallait valider beaucoup de courses, mais cela avait ses limites : cela mettait une forte pression sur les skippers. Désormais, nous mettons davantage l’accent sur la qualité. Il n’y a plus la pression de devoir commencer très tôt. Nous valorisons la performance. Économiquement, cela donne aussi plus de temps. En 2025, la situation est différente : se projeter à trois ou quatre ans est très difficile, et les contrats sont plus compliqués à signer. Il sera plus difficile d’atteindre 40 bateaux en 2026 ; ce sera sans doute plus progressif. On s’est inspiré du classement ATP dans le tennis. »

Pour la sélection, « nous avons imaginé un classement par points sur le championnat IMOCA 2025-2028. Les points attribués dépendront du résultat sportif, du grade de la course et du format de l’épreuve (double ou équipage). L’idée est de valoriser la performance en solitaire, tout en intégrant la régularité et la performance globale. En double, on marque 50 % des points. Pour ceux qui ne terminent pas la course mais qui auront parcouru au moins 50 % du parcours, ils pourront recevoir 50 % des points du dernier. Ce sont aussi des marins méritants.
Pour The Ocean Race, chaque étape permettra au skipper de rapporter des points. Comme c’est une course de grade 2, elle offre 200 points ; en gagnant une étape, il en gagnera un cinquième.
»

Pour le classement, seules les neuf meilleures performances seront prises en compte, afin de tenir compte de situations particulières comme la maternité ou l’éloignement prolongé des skippers. Cela permet de laisser toutes leurs chances à chacun.
Le plateau sera limité à 40 bateaux. Il devrait y avoir moins de débats à ce sujet cette année, compte tenu du contexte économique. Trois wild cards seront également réservées à l’organisation.

Cette 11ᵉ édition sera très engagée et plus vertueuse. L’organisation va encore accentuer ses efforts pour réduire l’impact environnemental. Il n’y aura pas d’énergie fossile à bord, à l’exception du strict minimum.
« L’idée est de faire le tour du monde sans énergie fossile. Ceux qui n’auront pas fait le maximum seront pénalisés. Techniquement, c’est compliqué. Nous avons trouvé un équilibre avec une quantité minimale — 60 litres — plus 60 litres de sécurité. Tous les bateaux travaillent actuellement sur des solutions alternatives. Le calcul des pénalités reste encore à définir. Il pourrait être pénalisant pour les premiers s’ils utilisent cette réserve supplémentaire de 60 litres. Lors du dernier Vendée Globe, les bateaux embarquaient 240 litres. Il faut également entretenir le moteur durant la course, au cas où il serait nécessaire d’aller secourir un autre skipper. »

Le prize money est passé de 800 000 € à 1 000 000 €, une valorisation qui témoigne de l’évolution de la course. Un prix sera attribué aux dix premiers, puis le reste sera réparti entre les suivants. « J’assume que le Vendée Globe soit devenu accessible. C’est une belle course d’aventuriers. » déclare Alain Leboeuf. La fermeture de la ligne sera le 10 mars 2029 à 13h02.