Achille Nebout et Gildas Mahé (Amarris) se concentrent sur l’étude de la météo qui promet une entame de course particulièrement intense. Achille évoque justement les conditions mais aussi son état d’esprit et les points forts du binôme, avec une sacrée dose d’enthousiasme.
Leur état d’esprit. « Ça va pas mal ! Il s’agit de ma 4e Transat Café L’Or (ex-Transat Jacques Vabre) et pour la première fois, j’ai pu rentrer à la maison entre l’ouverture du village la semaine dernière et le départ ce dimanche. Ça m’a vraiment fait du bien pour recharger les batteries, finaliser ce qui doit l’être et rester au calme. Je sens que j’ai davantage d’expérience pour gérer ces périodes de village, savoir m’économiser et garder un maximum d’énergie pour le ‘top départ’. »
Les conditions météo. « Ça ne va pas être simple ! La transat est fidèle à sa réputation : le village est d’ailleurs fermé au public ce jeudi à cause du passage d’une tempête et dimanche, ça devrait être engagé. Il y aura une vingtaine de nœuds de vent au départ en baie de Seine avant d’affronter un coup de vent encore plus fort dès la première nuit. La suite s’annonce engagée avec quelques dépressions qui traînent dans l’Atlantique et qu’il faudra négocier. C’est une certitude : les alizés vont encore une fois se mériter ! »
« Notre complémentarité fait partie de nos points forts »
Leur préparation. « Bien entendu, nous n’avons pas pu naviguer autant qu’on le souhaitait (ils ont été victimes d’un démâtage au printemps). Mais ça nous a permis de naviguer sur un autre support (en IRC), de découvrir de nouvelles compétitions et de se fixer de nouveaux challenges (vainqueur de la Cowes-Dinard ensemble, 3e « overall » de la Rolex Fastnet Race pour Achille). Depuis qu’on a récupéré le mât en septembre, nous avons effectué un très bon travail. On peut être contents de l’état du bateau et de notre niveau de préparation ! »
Les incertitudes. « Nous savons tous les deux, avec Gildas, qu’il peut se passer beaucoup de choses en mer. Même en ayant tout vérifié, tout préparé, il y a une part d’incertitude, surtout quand les conditions sont rudes. C’est à nous de nous attacher à bien naviguer, à tout donner tout en préservant au mieux le matériel. C’est un équilibre qu’il faut trouver en permanence mais nous avons l’habitude avec Gildas. Ce qui compte, c’est de savoir qu’on n’aurait pas pu faire mieux pour être au départ. »
La force du duo. « Un duo qui perdure, c’est le signe qu’il fonctionne et un gage de sa qualité. En plus, nous naviguons ensemble depuis le début du projet donc on connaît le bateau sur le bout des doigts. Notre complémentarité et notre fonctionnement à bord font partie de nos points forts. On arrive à être très complémentaires ensemble. Et puis notre relation dépasse la course, on partage aussi beaucoup à terre et c’est chouette. Ça motive encore plus ! »