5 jours 15 heures 33 minutes et 30 secondes, voilà le temps d’Isabelle Joschke sur cette première étape sur son plan Finot-Conq 2005. Sam Manuard (Sitting Bull) termine à 4 heures 23 minutes et 55 secondes derrière et claque un 7,86 nœuds de vitesse moyenne sur le parcours suivi 1 heure 19 minutes et 09 secondes derrière par Yves Le Blevec sur son plan Lombard Actual fabriqué chez Gepeto Composites. 7,79 nœuds de vitesse moyenne pour Yves.
Si tous les trois étaient largement placés dans les coques à surveiller de près, la belle performance vient de Ronan Deshayes qui place son Pco Technologies sur la 4e marche du podium. Ronan n’est pas un inconnu puisqu’il a inscrit une superbe 3e place en Série lors de la Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia 2005 en Super Calin. Il navigue sur le plan de Tanguy De Lamotte construit en 2002. Tanguy avait dessiné et construit lui-même son bateau pour participer à la Transat 6,50 2005, un bateau qui possédait d’intéressantes recherches en matière d’appendices avec notamment une quille pendulaire qui coulissait d’avant en arrière sur près d’un mètre pour optimiser l’assiette du bateau. Quoi qu’il en soit, Ronan à la barre de son nouveau bateau est la bonne surprise de ce Top 5 puisqu’il termine 4 heures 14 minutes et 30 secondes dans le sillage d’Yves.
Son écart par rapport à Isabelle se porte à l’issue de l’escale de Madère à 9 heures 57 minutes et 34 secondes. Enfin, le 5e de cette escale est Adrien Hardy (Brossard). Parti sur l’un des plus anciens prototypes de cette édition – le 198 qui n’est autre que l’ancien Karen Liquid avec lequel Seb Magnen a gagné deux éditions de la Mini Transat – Adrien passe le Cap Finisterre en 10e place et remonte cinq places le long des côtes du Portugal. Cette volonté de partir sur un proto ancienne mouture est réfléchie et totalement assumée, Adrien préférant connaître et maîtriser son bateau parfaitement bien plutôt que de partir sur un bateau neuf avec d’éventuelles mauvaises surprises. Maintenant, inutile de cacher que Brossard a connu un certain nombre de cures de jouvence afin de le maintenir au rang des très bons de la Classe ! Belle performance également pour Olivier Cusin sur son Energies autour du monde qui n’est autre que l’ancien Bon pied Bon œil de Richard Mérigeaux. Olivier accroche une superbe 9e place juste derrière trois autres clients sérieux : Fabien Després sur Soitec, Andraz Mihelin sur Adria Mobil Too et Matthieu Cassanas sur Ville de Balaruc les Bains. Sébastien Gladu (Clichy sous bois, Clichy sur l’eau), 2e de la première étape en 2005 derrière Corentin Douguet, ferme le Top 10 de cette première étape.
Côtés mauvaises surprises de cette première étape, impossible de ne pas citer Alex Pella sur Generalitat Valenciana et Peter Laureyssens sur Ecover. 3e en 2003, 2e en 2005, Alex a pas mal de projecteurs braqués sur lui. La première étape en 2005 ne lui avait pas réussi et l’Espagnol termine à la 12e place de celle-ci. Il pointe à 13 heures 13 minutes et 12 secondes d’Isabelle. Côté Belgique, Peter a fait les frais de son option Ouest. Le vainqueur des deux étapes et du général en bateaux de série en 2005 termine 14e de cette première étape et compte 14 heures 03 minutes et 54 secondes de retard sur Degrémont Synergie.
Bon, inutile de rappeler que la deuxième étape totalise 3 100 milles avec nombre de bonnes ou mauvaises surprises au programme. Des surprises tendance passage à niveau comme les dévents des îles des archipels à traverser (Canaries et Cap-Vert), les différences d’alizés à quelques degrés près qui peuvent faire glisser les uns pour mieux ralentir les autres, le passage du pot au Noir et le point de traversée choisie sans oublier l’approche des côtes brésiliennes avec un bateau et un skipper déjà fatigués, des pêcheurs et des filets mal signalés et une mer qui se révéler cassante dans un alizé de sud-est puissant. Autant dire, rien n’est fait… et tous le savent ! « Nous venons juste de faire le parcours de qualif avec ces premiers 1 000 milles… » glissent certains.
Côté performances sur l’eau, que peut-on constater ? Si l’on regarde les nombres de milles parcourus sur l’eau par jour à heures de pointage fixes (de 0 heure à 0 heure), on voit que c’est Isabelle qui est la plus présente chaque jour dans le Top 3, quant elle n’est pas première ! Le 18 septembre, jour de départ, c’est Yves Le Blevec qui accroche le plus de milles parcourus avec 113,3 milles en une demi-journée. Le 19 septembre, Xavier Haize (Fidélia Assistance) part sur son option sud et parcourt 181,2 milles à 7,5 nœuds de vitesse moyenne. Le 20 septembre Isabelle Joschke avale 229,4 milles à la vitesse moyenne de 9,6 nœuds. Le 21 septembre, Isabelle tient une fois de plus le haut du classement avec 269,3 milles à la vitesse moyenne de 11,2 nœuds. Le 22 septembre, c’est l’italien Andrea Caracci (Speedy Bonsai) qui avale 208,1 milles à la vitesse moyenne de 8,7 nœuds. Le 23 septembre c’est François Salabert (Aréas Assurances) avec 219,3 milles avec 9,1 nœuds qui accroche le premier temps. Juste pour l’anecdote, le plus de milles parcourus avaient été fait par Francisco Lobato (BPI) en bateau de série avec 225,9 milles à 9,4 nœuds.
source PG/PGO