Lemonchois garde son avance … Dick attaque !

Jean Pierre Dick sur VIRBAC-PAPREC
DR

Lemonchois  garde son avance
C’est ce qu’il nous a confié d’une voix claire et enjouée lors d’une liaison téléphonique en fin de nuit. Interrogé sur l’état de son trimaran, il s’est félicité de ne pas avoir sorti un outil depuis le départ dimanche de Saint-Malo. Tout juste a-t-il dû changer un fusible sur le standard C. « Le bateau est comme neuf, le bonhomme aussi, ou presque ». Des petits bouts de sommeil d’1h à 1h30 lui ont permis de récupérer tout son potentiel physique. « Donc, je suis au taquet, a-t-il poursuivi. Je pensais avoir moins de vent. Mais celui-ci souffle plus que je l’avais imaginé, à plus de 20 nœuds, de secteur nord-est. »
Le Normand profite d’instants qu’il qualifie de « magiques ». « Encore trois jours de mer, lâche-t-il. Je suis étonné, je n’ai pas de gros coups de barre et j’ai l’impression d’être parfaitement lucide. On va  établir un record hallucinant. Je prends mon pied royalement ».
Lemonchois n’ignore rien de la ténacité de son plus proche poursuivant, Pascal Bidégorry. Les deux hommes ont remporté ensemble la Transat Jacques Vabre l’année dernière. « Pascal ne lâchera rien », prédit Lemonchois. Franck Cammas (Groupama) estime que ce dernier est allé « vite au bon endroit ».

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Une position fragile
Quelques 28 milles séparent le trio de tête des monocoques IMOCA. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) a repris le commandement mais n’ignore rien de la fragilité de sa position. Il est passé au nord des Açores pour éviter le dévent des îles. Pour lui, actuellement, la course est dure, « dans une ambiance très aquatique ». Selon lui, au terme d’une ultime et longue régate, la course devrait désormais se jouer dans sa classe entre trois marins, Jean Le Cam, Roland Jourdain et lui-même et, puisque chacun semble bien dans sa tête, le vainqueur sera le plus motivé. Pour sa part, il est toujours dans une phase d’attaque. « La machine est fabuleuse et l’océan est attachant », a-t-il conclu.

Vittet / Morvan à 4 milles
Dominic Vittet (Atao Audio System), dans le sillage de Gildas Morvan (Oyster Funds) chez les monocoques de  classe 40 est tout aussi satisfait de sa machine. « Les safrans sifflent et le bateau, qui avance entre 12 et 18 nœuds. Nous avons du portant depuis trois jours. Le près, c’est ch… mais plus facile. Le portant c’est sympa mais stressant.
Vittet avait lâché les chevaux et se rapprochait des Açores, propulsé par ses 200 m² de toile.

Si les premiers multicoques parviennent à garder une moyenne de 500 milles par jour, ils seront à Pointe-à-Pitre lundi en fin de journée. Les estimations d’arrivée laissent toutefois penser que le premier multicoque franchira la ligne mardi dans le journée (heure française)