Unique femme de sa catégorie, Anne Liardet, 8ème de la classe Imoca sur 12 concurrents au départ, a bouclé sa 2ème Route du Rhum avec panache et à la force de son immense volonté. Privée de son pilote principal quasiment toute la course, Anne a effectué sa traversée avec son seul pilote de secours. Handicapée par ses problèmes récurrents d’électronique qui lui ont coûté du temps et énormément d’énergie, elle a tout donné pour maintenir une allure soutenue malgré la pétole dans laquelle elle se débattait ces derniers jours. Empêtrée dans les petits airs, Anne Liardet a assisté, impuissante à la remontée de Marc Guillemot qui l’a doublée in-extremis à l’approche de la Guadeloupe. Malgré la déception d’avoir laissé passer Safran, elle se félicite d’avoir tenu tête à des marins expérimentés et laissé, dans son sillage, 2 concurrents de sa catégorie.
Sous un ciel orageux, entre deux grains et arcs en ciel, Anne retrouvé la terre et les siens. Attendue par ses 3 enfants, son père, son compagnon, ses préparateurs et de nombreux amis et admirateurs parmi lesquels l’épouse du navigateur Alain Colas ou encore Philippe Monnet, Anne, épuisée et amaigrie, a savouré cette arrivée de jour et l’accueil chaleureux des guadeloupéens : « J’ai versé ma petit larme en retrouvant mes babous (enfants) et tous mes proches. Ils m’ont accompagnée sur un gros zodicac jusqu’à l’arrivée. C’était dur sur la fin mais ça y est, c’est bâché ! J’ai ramené le bateau en bon état. La fille, elle, est bonne pour la poubelle ! Les 4 derniers jours de mer ont été terribles. J’ai subi… il n’y avait rien à faire, pas de solution, juste attendre que ça passe… Je suis contrariée d’avoir laissé passer Safran. Je sais exactement où j’ai commis mon erreur en le laissant filer dans l’ouest. Je ne l’ai pas assez marqué. Et puis, finir par le tour de la Guadeloupe, c’était une vraie punition. Je pense à ceux qui sont derrière moi. J’en ai bavé et pour eux, ce sera encore pire. »
Sur sa course en général, Anne analyse « cette course est difficile, physique, il faut se faire violence… en même temps, c’est génial d’y être. Tant de marins aimeraient être à notre place. Mon plaisir d’être sur l’eau est intact. »
Source Roxy
Anne Liardet en termine à son tour
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