Une situation qui se complique …

Jourdain & Nélias Figaro 2 Veolia
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“Le calme après la tempête !“ S’il n’y a pas eu tempête sur la flotte de la 8e Transat AG2R – mais un fort coup de vent de force 8 tout de même ! – le calme est bien au programme des prochains jours. Ce qui a tendance à inquiéter les marins qui n’aiment pas le côté aléatoire de ces situations météo trop floues pour savoir exactement quelle sera la bonne route à suivre. Imaginer qu’à quelques milles près, un adversaire puisse bénéficier d’un vent providentiel alors qu’on est soi-même dans la pétole est on ne peut plus stressant et frustrant. Mais au-delà de l’impertinence des prévisions météorologiques, c’est aussi l’allongement possible de la durée de la course, et ses répercussions sur les vivres du bord, qui inquiète Jean-Luc Nélias (Veolia) ce matin. D’après lui, les alizés ne sont pas établis, et ne semblent pas prêts de l’être. Après des records de vitesse les deux premiers jours, la flotte des 26 concurrents encore en course va-t-elle se lancer dans des records de lenteur ?
 
Ils ont dit à la vacation de 5h00 ce matin…
Charles Caudrelier (Bostik), leader :  « C’est calme, le vent a molli à 20-25 nœuds. C’est plus reposant, mais aussi plus stressant par rapport à la météo. Pour l’instant, ça se passe bien pour nous, mais les prochaines heures vont se compliquer. La situation est très aléatoire. Les vents faibles en course sont toujours angoissants pour les régatiers. Un bateau décalé de quelques milles peut attraper une risée sans savoir pourquoi et fausser compagnie à tout le monde. En bateau, la route la plus courte n’est pas forcément la plus rapide. Pour notre part, nous avons décidé de passer par l’ouest, en espérant que le rallongement de milles sera compensé par une meilleure vitesse.  »
 
Jean-Luc Nélias (Veolia), 2e ce matin :  « On a du mal à appréhender ce qui va se passer les prochains jours. On essaye de construire dans du flou. On sait que ça va être tordu, compliqué, aléatoire. Prévoir la météo revient à lire dans le marc de café. On entre dans une zone sans vent pour un petit bout de temps. Il n’y a rien d’établi au niveau des alizés, et c’est assez préoccupant par rapport à la bouffe et l’eau. On sera peut-être tous obligés de s’arrêter à Madère pour refaire le plein d’eau, quitte à prendre 3 heures de pénalité ! »
 
Erwan Tabarly (Cercle Vert), 3e ce matin :  « On a un peu moins de vent que les nuits précédentes et la mer est beaucoup moins grosse. Les deux premières nuits, on était souvent en surf sur les vagues, ce qui est beaucoup moins le cas maintenant. On met toujours un peu de temps pour entrer dans le rythme, mais ça y est, on est bien à l’attaque, on mange bien et on dort bien. »

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Les leaders à 4h00
1-       Charles Caudrelier/Nicolas Bérenger (Bostik) à 3085,2 milles de l’arrivée
2-       Roland Jourdain/Jean-Luc Nélias (Veolia) à 5,5 milles du premier
3-       Gildas Morvan/Erwan Tabarly (Cercle Vert) à 6,4 milles du premier