Dee Caffari a franchi le Cap de Bonne-Espérance ce lundi 3 avril et ouvre ainsi un nouveau chapitre dans sa tentative pour devenir la première femme à boucler un tour du monde en solitaire d’est en ouest contre vents et courants dominants. De retour en Atlantique, elle se permet désormais de penser à l’arrivée et se fixe comme objectif le 12 mai pour franchir la ligne au large d’Ouessant*. Si elle y parvient, Dee aura passé un total de 172 jours seule en mer.
Dee Caffari a d’ores et déjà parcouru près de 22000 milles, dont 14000 dans les Mers du Sud. « Il lui reste encore 6200 milles jusqu’à la ligne d’arrivée, soit l’équivalent de deux traversées de l’Atlantique, précise Andrew Robert, Chef de Projet de l’équipe à terre de l’Aviva Challenge. Et nous savons à quel point l’Océan Atlantique peut être imprévisible, car sur la première partie du parcours, au large des Açores, Aviva avait été frappé par une méchante tempête tropicale avec des vents jusqu’à 70 noeuds. Mais Dee est un très bon marin et malgré les conditions particulièrement difficiles rencontrées dans les Mers du Sud, elle a su garder le bateau dans un état impeccable. Jusqu’à maintenant, aucune avarie sérieuse n’est à déplorer, ce qui laisse présager du meilleur pour la remontée de l’Atlantique ».
Dee Caffari a souvent fait référence au Cap de Bonne-Espérance comme le moment où elle pourrait mettre le cap vers le nord et passer à la vitesse supérieure avec toute sa détermination et son courage :
« Avant de franchir ce cap, la ligne d’arrivée était toujours de l’autre côté et donc hors de portée. Désormais, j’ai l’impression qu’après avoir affronté les forces de la Nature ces trois derniers mois dans les Mers du Sud, plus rien ne peut m’arrêter. Je ne suis pas assez naïve pour croire que l’Atlantique sera une partie de plaisir, mais les obstacles que je rencontrerai seront fondamentalement différents ».
Le routeur météo Mike Broughton explique le changement radical de conditions auquel Dee sera exposée :
“Le retour dans l’Atlantique sera une énorme transition car après le cap, elle va quitter les vents de face et les tempêtes des Mers du Sud, pour naviguer au portant dans des vents de sud-est. Depuis des semaines elle progresse sans relâche contre les courants du Sud, donc le fait de quitter cet obstacle pour remonter vers le nord et retrouver des vents plus doux sera un réel soulagement. Mais il ne faut pas sous-estimer pour autant les pièges de l’Océan Atlantique, notamment le Pot au Noir”.
Allégé en eau et en fuel, Aviva pèse désormais deux tonnes de moins qu’à son départ, et même si la sécurité reste une priorité, Mike Broughton ajoute que Dee peut maintenant naviguer de façon plus ‘audacieuse’. Mike est également impatient de retrouver plus d’informations météo disponibles sur les zones de l’Atlantique, par rapport aux Mers du Sud, ce qui l’aidera à prévoir de façon plus précise les conditions à venir et les options de routage pour trouver le parcours le plus rapide.
Source Aviva Challenge
La route du retour
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