Dans ces conditions, pas question de se reposer sur ses lauriers. On a beau avoir remporté la Solitaire Afflelou Le Figaro pour Charles, terminé troisième de la dernière édition de cette exotique transat pour Nicolas, il faut répéter ses gammes. C’est donc en toute logique que les deux hommes s’entraînent à Port-la-Forêt sous la direction de Christian Le Pape et Loïc Ponceau : « On fait vraiment du bon travail, tant sur l’eau avec des petits parcours qu’en salle avec des cours météo » analyse le skipper de Bostik qui a toujours eu un faible pour le travail à la table à cartes : « C’est vrai que j’aime ça. Durant la transat, ce sera ma partie alors que Nico sera davantage responsable de la marche du bateau. C’est un teigneux, il aime se faire mal. Barrer pendant des heures, manœuvrer sur la plage avant et régler les voiles pour gagner quelques centièmes de nœuds, il sait très bien faire » ajoute Charles.
Extrêmement déterminés, les deux hommes parviennent à associer rigueur et fluidité dans la préparation de cette transat : « Bostik est parfaitement paré à prendre la mer. Avec Erwan Lebec, notre préparateur, nous procédons cette semaine à un ultime check en mettant le bateau au sec. La nouvelle grand-voile n’est pas encore sortie de son sac. Ce sera pour la semaine prochaine lors des ultimes entraînements. A Concarneau, il ne nous restera plus qu’à charger les vivres frais la veille du départ ».
Quel temps fera-t-il alors ? « C’est tout l’intérêt de cette transat monotype. Elle est à la fois variée et ouverte. Variée car on peut partir avec du mauvais temps dans le nez ou sous le soleil avec du vent portant. Et ouverte car, vu le niveau des marins engagés, on n’est jamais à l’abri d’une option comme celle qui avait permis à Armel Le Cléach et Nicolas Troussel de l’emporter en 2004, alors qu’ils avaient un peu de retard sur les leaders. Il va falloir être très fort pour l’emporter » ajoute Nicolas Bérenger.
Domicilié dans le Sud de la France, le co-équipier de Bostik ne tarit pas d’éloges au sujet de Charles : « C’est vraiment un honneur pour moi de faire équipe avec lui. Il est très accrocheur sur l’eau et, quand il veut quelque chose, il l’a. Je ne crois pas qu’un autre skipper aurait pu m’apporter autant qu’il ne le fait. On a hâte d’y être ». Le mot est lâché. Envie d’en découdre, de régater, de se faire violence mais aussi plaisir parfois : « Je me souviens d’une journée lors de la dernière édition. Nous naviguions sous spi dans 25 nœuds de vent quand nous nous sommes fait doubler par trois baleines. C’était magnifique » conclut le sudiste qui a longtemps habité en Bretagne.
Source Bostik
Caudrelier – Bérenger, une affaire qui roule
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