César Dohy : « Nous avons passé une bonne semaine au Havre et avons même mis en place une petite routine : sport le matin, sieste l’après-midi et échanges avec l’équipe technique. Nous sommes désormais prêts et avons hâte d’être sur l’eau. Au niveau de la météo, il y a plusieurs phases : il y a un phénomène que l’on surveille depuis plusieurs jours, à savoir une dépression très creuse, qui se trouve dans l’ouest, mais qui a tendance à être moins forte que prévue. Le départ devrait être assez léger, puis nous devrions rencontrer des conditions maniables, mais très rapides. Nous devrions croiser le chemin de la dépression dans la nuit de lundi à mardi, et cela devrait durer un peu plus de 24 heures. On sera déjà dans le Golfe de Gascogne. En fonction de là où on est, ça peut être très problématique ou au contraire plus praticable. Ce qui nous arrange c’est que ce gros temps est prévu pour le 3e jour de course, ce qui nous permet d’être déjà amarinés, on a confiance dans notre bateau, qui est solide. On a confiance en nous, en notre binôme.. »
Lalou Roucayrol : « Tout va bien, je suis très détendu, malgré quelques problèmes d’électronique que nous avons rencontré en début de semaine. Tout a vite été résolu, grâce à la solidarité de nos camarades, notamment de Kito de Pavant qui nous a dépannés. Tout est bien rentré dans l’ordre, le bateau est prêt et nous aussi ! Nous sommes forcément très attentifs à la météo, mais nous gèrerons en fonction. Nous savons que le Golfe de Gascogne, à cette période de l’année, est rarement une partie de plaisir, mais ça ne m’angoisse pas outre mesure. La problématique en multicoque, ce n’est pas tant le vent, mais plutôt l’état de la mer. Nous avons des bateaux bas sur l’eau, larges, puissants, dont la structure sera très sollicitée avec les creux de 6 à 7 mètres prévus avec cette dépression. Au sein de la classe Multi50, nous avons juste l’envie de préserver notre flotte, que le classement se fasse sur l’eau et non pas par élimination due à la casse matérielle. A nous de trouver le bon compromis. En tous les cas, notre objectif est clair sur cette Transat Jacques Vabre : arriver les premiers à Itajaí. Avec tout le travail abattu depuis le retournement, ce serait un juste retour des choses ! »
Philippe Legros : « On respecte la décision de l’organisation même si le début de course risque d’être compliqué au vue des conditions météo annoncées. Si la direction de course considère que l’on doit partir, on va y aller ! Les routages commencent à prendre forme. Ça converge déjà depuis un moment. Le routage reste une route théorique qui pense que l’on peut naviguer dans 45 nœuds avec 10 mètres de creux. Le routage propose une route idéale qui est extrêmement risquée mais payante en termes de distance au but. Maintenant, à nous de trouver le juste milieu entre l’envie d’être devant et la possibilité de finir la course. »
Jérémie Beyou : “c’est la première fois que je connaitrais un départ aussi mouvementé. En général, il y a des négociations de dernières minutes et le départ est reporté. Des débuts de course « sport » ça existe, cette fois-ci il y aura beaucoup de mer. »























